Chapitre 19 - Dragon

Börja om från början
                                    

- Qu'y a-t'il? Demanda Thranduil en s'avançant. 

- Helthind propose que nous allions tout de suite à Minas Tirith, au cas où les ennemis soient déjà en route. Mais je pense plutôt rester encore ici afin de protéger Edoras. Nous avons pu voir qu'un dragon l'avait attaqué, et je pense que le Rohan a encore besoin de notre aide. 

Helthind, un grand elfe à l'esprit vif s'avança avant de saluer le roi d'un signe de la tête.

- permettez-moi, mon roi, de vous présenter mes idées. Et excusez-moi, mon prince de contredire vos paroles. Je pense qu'aller à Minas Tiruth est ce qu'il y a de plus sage. Un dragon a attaqué la ville, certes, mais un dragon encore jeune et inexpérimenté. Il s'est contenté de l'effet de surprise pour cracher un peu de son feu et détruire quelques tours. Mais depuis son attaque, aucune armée ennemie ne s'est présentée. Je suis d'accord sur le fait qu'il fasse parti des larges rangs de nos ennemis, mais présente-t-il réellement une menace ? Il n'a pas encore atteint sa taille adulte et ses écailles ne sont pas encore aussi dures que le diamant. Et s'il possède des pouvoirs, alors ils ne doivent pas encore être très puissants. De plus, jamais personne n'a entendu parlé de lui. Si des hommes ou des elfes avaient eu affaire à lui, la nouvelle aurait tôt fait de parvenir à nos oreilles, ce qui n'est manifestement pas le cas. Il n'a sans doutes jamais, ou alors que de rares fois eu affaire à l'une de nos races. Il ne connait pas notre force. Lorsqu'il a attaqué la ville, il ne s'est pas attardé, et n'a vu que de faibles humains désemparés criant et hurlant avant de mourir. Il nous sous-estimera peut-être. Les Rohirrims s'en chargeront rapidement. Nous ne pouvons nous attarder ici. Des armées se dirigent à Minas Tirith alors que Aragorn n'y est même pas. Peut-être qu'ils seront plus nombreux, plus féroces qu'ils ne le furent contre nous à Fangorn. Le dragon a peut-être été envoyé comme pour nous garder ici pendant que les autres prennent d'assaut la blanche cité des hommes.

Legolas reprit la parole :

- mais si ce que tu dis est faux, et que toutes nos armées, c'est à dire la Lothlorien le Gondor et nous même allons à Minas Tirith pensant à tort que le gros de leur armée y est allée, mais que tout ceci n'était que mensonge, alors la ville d'Edoras sera perdue ! Laissons le Gondor et la Lorien y aller et restons ici. Nous avons un dragon face à nous. Ce n'est pas n'importe quel ennemi. Et de toute façon, qu'en savons nous que le Gondor est en danger, si ce n'est une image vue et interprétée par la dame de Lothlorien ? Une pousse d'arbre, voilà ce que nous sommes sensé croire alors que nous avons vu de nos propres yeux la désolation d'un dragon ?

Legolas se tourna alors vers le roi.

- Père ! Qu'en pensez-vous ? Demanda le prince.

Thranduil pensa un instant aux deux possibilités qui s'imposaient. Le choix qu'il allait faire pouvait compromettre leur survie. Pour lui, le mieux était tout de même de lever le camp pour rentrer à Eryn Lasgalen, afin de préserver le plus de vie possible. Mais le destin se présentait autrement. Il devait faire face à la guerre, même s'il menait ses troupes à leur extinction. Il devait choisir de quelle manière se faire cuisiner. Il avait l'impression de faire une sottise, et savais commette une faute. Et pourtant, il y était obligé. Il aurait voulu leur faire comprendre, à ses guerriers, que continuer la bataille était signer leur arrêt de mort et précipiter le fatal destin qui les attendaient tous. Pour le roi, ce n'était plus une question d'honneur ni de fierté, mais une question de survie. Il savait ne plus pouvoir apporter d'aide aux autres royaumes. Il avait subi trop de pertes. Et la poignée de soldats qui lui restaient, bien qu'habiles et valeureux, ne pouvait être bien utile.

Thranduil repensa au dragon. Il avait entendu parler de Glaurung, le père des dragons, et du plus grand des dragons, Ancalagon le noir. Aucun n'était mort sans avoir commis de grande destruction et sans avoir tué moult personnes. Et rien que de penser aux grands vers, des frissons les parcouraient. Mais puisque il devait mourir, car tel était le destin que les siens avaient choisi, il préférait mourir comme ses valeureux ancêtres. Mourir face à l'ennemi juré de sa famille, un dragon. Et s'il parvenait à le vaincre, alors son nom serait sans doutes honoré comme celui de Bard, d'Earendil ou même de Turin. Et la dame Galadriel pouvait parfois faire des erreurs, malgré sa très grande sagesse.

- je suis d'accord avec Legolas. Je préfère rester ici. Nous devons vaincre un dragon, et peut-être même une armée. Laissons Aragorn et Galadriel combattre les éventuels ennemis du Gondor. Nous n'avons pas terminé de vaincre ceux du Rohan, annonça le roi.

- je comprend votre choix, mon roi, même si je ne suis pas d'accord avec vous. Mais je le respecterai et je vous aiderai à mener vos troupes à la victoire, soupira Helthind à contre cœur.

Thranduil se surprenait lui-même. Lui qui, au départ, était venu mettre en garde Legolas contre la fureur du dragon, avait finalement décidé lui-même de le combattre. Peut-être était-ce l'appel d'une vengeance d'antan qui s'était éveillée en lui, ou alors celui de l'honneur et de la renommée. Il espérait qu'il ne s'était pas trompé dans son choix, même si le doute naissait en lui. Et s'il avait prit la mauvaise décision ? Il n'aurait pu supporter de se savoir être la cause de la perte des siens. Mais sa décision était prise et il ne pouvait retourner en arrière.

Thranduil envoya un messager pour annoncer à Aragorn et Galadriel la décision qu'il avait prise. Il lui suffisait d'attendre que son ennemi daigne se montrer.

La Lettre De Tawarwen ( Fanfiction SdA & Le Hobbit)Där berättelser lever. Upptäck nu