Chapitre 1, Un nouveaux départ

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C'est reparti. Je suis de nouveaux en voyage.

Papa est ingénieur dans le domaine de l'environnement et il se déplace beaucoup pour son travail. Alors, moi, je le suis. Là, nous sommes justement à l'aéroport, prêts à déménager pour la je ne sais combientième de fois.

Il a decider de retourner à Buenos Aires. Nous quittons Madrid, où nous avons vécus ces dernières année, avec un peu de regrets, mais avec beaucoup de curiosité.

Cette fois, ce n'est pas comme d'habitude. Cette fois, j'ai hâte d'arriver à destination, car je retourne dans la ville où je suis née. La ville de ma maman, qui nous a quittés lorsque j'avais 5 ans. Je n'est que très peu de souvenir, mais je pense souvent à elle, surtout quand je me sens perdue, comme aujourd'hui. Eh oui... ma maman ! Son beau sourire qu'elle affichait quand elle rentrait de tournée.

Ses doux baiser quand elle venait me dire << bonne nuit >>. Elle passait toujours une main dans mes cheveux avec une petite caresse sur la joue.

Et sa voix tendre, forgée par des années d'études du chant. Je me souviens de son << Mon coeur ! Tu t'es lavé les dents ? >> ( Bon maintenant que j'y pense, sa voix n'était pas toujours douce et tendre !)

... Oups ! Le bruit des moteurs de l'avion me ramène brusquement à ma réalité. Nous avons décollé et j'écris pour oublier que nous sommes à des milliers de mètres au-dessus du sol.
J'écris, j'écris, j'écris... En fait non, j'arrête.

J'ai peur de l'avion, et ces trous d'air ne sont pas très rassurants !

Cher journal, il est arrivé une chose très étrange. J'ai parlé avec un garçon. Enfin, << parlé >>.... Disons que j'ai bafouillé quelques mots, car je ne savais pas quoi dire. Il avait l'air sympathique. Et ensuite, il est parti soudainement, comme s'il avait peur.

Mais peur de quoi ? Est-ce que j'aurais fait ce qu'il ne fallait pas sans m'en rendre compte ?

Ca m'étonnerait que je trouve la réponse aujourd'hui. Mais il y a une chose dont je suis sûre : il est difficile de comprendre les garçons ! Parfois, je me demande si j'y parviendrai...et si j'aurai un jour un petit ami. Mais quelle est cette secousse?

AU SECOUUUUUURRRSSS !!!!

Ouf! J'ai bien cru qu'on n'y arriverait jamais, mais c'est fait : nous avons atterri a Buenos Aires, la plus belle ville du monde. Si seulement papa pouvait décider de rester un peu au même endroit, peut-être que j'arriverais enfin à me sentir vraiment chez moi.

Pourquoi ne comprend-il pas à quel point c'est difficile de déménager tout le temps ?

Ces dernières années, j'ai rencontré beaucoup de gens. Certainement des gens très sympathiques. Sauf que c'étaient tous des adultes, tous des amis de Papa, et que je n'ai même pas eu le temps d'apprendre leur nom. Combien de fois ai-je confondu Jules Alexis, Alexis Juan et Juan Lucas ? La honte ! En même temps, aucun d'entre eux n'a vraiment fait partie de ma vie.

D'ailleurs, moi, Violetta, j'ai combien d'amis ?

Très peu, pour ne pas dire aucun. Quand tu change de ville plus souvent que de garde- robe, tu n'as pas trop le temps de tisser les liens. À 8 ans, j'ai fréquenté une enfant de mon âge. C'était la fille d'un collègue de Papa, et pendant les longs après-midi d'automne, quand les grands parlaient de budget, projet et échéances, on sortait nos poupées et on leur faisait boire le thé ensemble. Toutes les quatre autour de la table, dans ma chambre : moi, Inès ( ma copine ), Bussi ( ma poupée ) et Béa ( la copine de ma poupée ), on faisait semblant d'être dans un café. Et puis Inès a déménagé, elle aussi, et de tout cela il ne reste que quelques photos.
D'ailleur, je ne les regarde jamais car je suis trop moche dessus !

Violetta, mon journal intime le romanWhere stories live. Discover now