Quatorze

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Dimanche 7 Mai 2017

Je venais de me lever quand on toqua à la porte. Ken se tenait devant moi et entra sans que je lui propose. Il embrassa ma joue et se dirigea vers sa fille.

« Coucou ma princesse, tu peux aller dans ta chambre s'il te plait ? Je dois parler avec Maman. »

Pauline hocha la tête et trottina vers sa chambre. Je regardais Ken avec incompréhension.

« J'ai repensé toute la nuit à ce que tu m'as dit hier soir. » Je sentais le pire arriver. Il n'avait pas pu faire ça. « J'ai quitté Charlotte ce matin. »

Il l'avait fait. Cet abruti avait quitté une fille en or pour moi. Je ne dis rien et le fixait. Il se racla la gorge pour me sortir de ma torpeur.

« Dis quelque chose V. » Il me suppliait du regard.

« Tu l'as quitté pour moi. Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Oh mais c'est génial, une raison de plus pour ne pas te faire confiance. » Je dis brutalement.

« Je ne l'ai pas réellement quitté pour toi. Je l'ai fait parce que je ne voyais pas rester toute ma vie avec une femme qui n'est pas celle de ma vie. » Il soupira. « Je voulais arrêter de la faire souffrir et de lui donner de faux espoirs. »

« Je sais pas quoi dire. »

« Ne dis rien alors. »

Il se rapprocha de moi et posa ses mains sur mes hanches. Il m'embrassa avant que je ne puisse réagir. Je laissais ses lèvres se mouvoir contre les miennes puis donna l'accès à ma bouche à sa langue. J'avais passé mes mains autours de son cou et le serrais très fort contre moi, ne voulant pas qu'il s'en aille. Lorsque l'air se fit rare, il s'écarta mais ne bougea pas ses mains.

« Je t'aime Violaine. Plus que tout au monde. Je veux que toi, Pauline et moi nous formions la famille dont nous rêvions quand nous étions plus jeunes. Je veux passer chaque instant de ma vie avec toi. » Il dit avant de poser un chaste baiser sur mes lèvres.

« Je t'aime Ken, et je veux tout ça avec moi. Mais il faudra du temps pour que je reprenne confiance en toi. Du temps et des preuves. » Je chuchotais.

« Je suis prêt à te laisser le temps qu'il faut. » Je déposais un autre baiser sur ses lèvres et me détachais de lui avant de le diriger vers le canapé.

« Papa, je peux venir maintenant ? » Demanda Pauline qui se tenait dans l'encadrement de la porte.

« Viens princesse. » Il l'a prit dans ses bras et la posa sur ses genoux.

Je posais ma tête sur son épaule et je réfléchissais.

« Tu pars quand ? » Je demandais.

« Samedi. Mais je peux rester si tu veux. » Il proposa.

« Nan, t'as sûrement des t'as de trucs à faire par rapport au label et tout. » Je soufflais, je ne voulais pas qu'il parte.
« Pourquoi tu reviens pas avec moi ? »
«Tu me vous tout quitter pour monter sur Paris oui j'ai ni job ni école pour Pauline ? » Je m'exclamais, ahurie.

« Tu l'as bien fait il y a quatre ans. » Il souligna.

« J'avais été embauchée à Lyon, c'est tout. »

« Tu viendras au moins cet été ? Les gars meurent d'envie de te revoir. » Il souria.

« Bien sur, Pauline finis l'école début juillet. On sera à Paris le lendemain ! » Je riais.

« T'entends ça Paulinette ? Tu vas passer les vacances d'été chez moi ! » Il expliqua à sa fille qui lui sourit avant de descendre de ses genoux.

« Je crois qu'elle s'en fiche ! » Je me moquais de lui. Il me donna un coup dans l'épaule et se mit à rire. « Fais gaffe parce qu'au moindre faux pas, nous deux, c'est terminé pour toujours. Et je suis sérieuse. » Je dis avec un ton solennel.

« Je ne te ferais plus jamais de mal. Je te le promets. » Il se pencha vers moi et m'embrassa chastement.

« Berk ! » S'écria Pauline en se cachant les yeux. 

« Bah quoi ? Tu n'es pas contente que Maman et Papa soient de nouveau amoureux ? » Dit Ken en la chatouillant.

« Mais Charlotte ? » Demanda Pauline avec sa voix de petite fille.

« Je suis plus amoureux d'elle. » Il lui répondis avec un air très sérieux.

Je me rappelais que je n'avais pas demandé à Ken comment avait réagi Charlotte à l'annonce de leur rupture. Il m'expliqua qu'elle se doutait que ce coup de fil allait bientôt arrivé et qu'elle faisait déjà ses valises. Elle avait vue notre complicité et pour elle c'était indéniable : nous devions nous remettre ensemble. D'après Ken, elle était heureuse pour nous et ne m'en voulait absolument pas.

Je me disais que j'étais bien, blottie contre l'homme que j'aimais, notre fille à cheval sur nos jambes. Mais je pensais au futur. Je ne pouvais pas quitter Lyon comme ça et revenir sur Paris, et je ne pouvais pas non plus vivre une histoire d'amour avec quelqu'un qui vit à des centaines de kilomètres de moi.

À l'heure actuelle, j'étais perdue mais je décidais de profiter de l'instant présent avant qu'un coup dur vienne gâcher tout ça.





On Verra Bien - NekfeuWhere stories live. Discover now