Chapitre 9 :

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Après ça, on serait parti en voyage de noces à Miami, ou à Londres, ou bien à Paris, ou peut-être au Luxembourg...et pourquoi pas à Venise...

"Biiiiip !!"

Ah !

Je recule subitement. Je ne m'étais même pas aperçue que je marchais sur la route, et qu'une voiture fonçait droit sur moi. Tiens, elle s'est arrêtée plus loin. Le conducteur est peut être en colère et il veut me passer un savon. J'ai soudainement peur...supposons que c'est un meurtrier violeur pédophile enragé en grave manque de sexe et de sang... Thiéy Allah, il se rapproche. Que faire ? Courir ? Impossible, j'arrive à peine à lever le pied. Allez Bintou, remue-toi, fais quelque chose, ce n'est pas le moment de trembler, fuis ! FUIS !!

Je sens lentement mes jambes et me décide finalement à bouger. Je commence alors à courir, et, après m'être retournée pour voir ce qu'il en était de l'inconnu, je m'aperçois qu'il me poursuit en courant, lui-aussi. Décidée à ne pas me faire rattraper, j'accélère, et me retourne encore. C'était l'erreur à ne pas faire. A cause de ça, je me suis pris un poteau lampe de la Senelec (ou du moins c'est ce que je pensais) en pleine figure, après quoi je me suis étalée par terre comme une merde. Lorsque j'ai voulu me relever, quelqu'un m'a soudainement pris par le bras. Effrayée, j'ai tenté de me lever et de fuir mais il me tenait fermement.

Bintou : - "Lâchez-moi, lâchez-moi ! Au secours, à l'aide, au viol !

.........- Bintou, c'est moi, calme toi !

Bintou : - Lâchez-moi, je ne vous..."

Cette voix...

Bintou : - "Mansour ?

Mansour : - Oui, c'est moi, rassure-toi.

Bintou : - Qu'est-ce que tu fais là ?

Mansour : - Je te cherchais ! Ta mère a appelé tous les gens de notre classe et tous les profs parce que sa "Fille chérie n'était toujours pas rentrée à 19h30 alors qu'elle ne dépasse jamais 19h et qu'elle ne l'a pas prévenu qu'elle rentrait plus tard". Mais pourquoi tu courrais ?

Bintou : - Parce que tu me poursuivais, sale con ! Tu sais que c'est effrayant d'avoir quelqu'un qui te poursuit.

Mansour : - Je ne t'ai jamais poursuivi. Lève-toi."

Il me tend une main, que j'attrape sans ronchonner. Mon crâne me fait trop mal pour rouspéter.

Mansour : - "Comment ça se fait que tu ne sois pas chez toi ? Tu sais que tu es à l'opposé de chez toi, ici ?

Bintou : - Oh, ferme-là, je t'en prie. Je te rappelle que tu es la cause de ma disparition et de mes troubles.

Mansour : - Comment ça ?

Bintou : - C'est toi qui m'a fait monter dans ce bus de merde qui m'a complètement éloigné de mon quartier !

Mansour : - Ah...je suis désolé.

Bintou : - Et tu m'as ensuite abandonné !

Mansour : - Je...

Bintou : - Après m'avoir volé mon premier baiser !

Mansour : - Ton premier ?"

Je comprends d'emblée mon erreur et me mets la main devant la bouche pour ne pas en ajouter plus.

Mansour : - "C'était vraiment ton premier ? Pour de vrai ?-

.......- Mansour ! Tu l'as retrouvée ?"

Reconnaissant cette voix, je me retourne et vois Monsieur Ndiaye arriver de loin, suant et à bout de souffle. Il a la même silhouette que la personne qui me poursuivait à peine dix minutes auparavant. Ne me dites pas que c'était lui ?

ÉPERDUMENT | Tome 1.☆Terminée☆Où les histoires vivent. Découvrez maintenant