Quelques nuances plus bas

LE. PREMIER. JOUR.

- Les gens ont une facilité à se faire des amis que je n'ai pas et j'ai peur d'être mise sur la touche.

- J'ai été dans ce lycée et j'en ai bavé. Je me suis faite harcelée pendant deux ans. Regarde moi aujourd'hui, ces gens qui m'ont harcelée sont pour certains mes clients.

- Ça ne m'aide pas.

- Si ça se trouve ça à du changer, tout le monde est différent. Et puis c'est une question de confiance en soi, les gens qui ont confiance en eux sont lumineux, parfois un peu trop mais tu les remarques rapidement et ça donne envie d'aller vers eux. Aies confiance en toi.

- Plus facile à dire qu'à faire.

- Bon j'y vais, je te dépose ? C'est sur mon chemin.

- Non, je préfère marcher. C'est seulement à cinq minutes.

- Je comprends pourquoi tu garde la ligne.
J'y vais, à plus !

- À plus.

Je fermais la porte à clé et sortais de la maison.
Sur la route je croisais tous ces adolescents du même lycée que moi.
À l'arrivée je me faisais arrêtée par un adulte qui semblait vouloir que je lui montre mon passeport d'entrée.

- Je suis nouvelle ici, je dois récupérer mon carnet à la vie scolaire.

- Ha d'accord, Allez y.
La vie scolaire c'est tout droit, la salle que tu vois là-bas.
M'indiquait celui-ci en pointant du doigt l'endroit.

Je l'avais remercier poliment puis suivais le chemin indiquer et m'apprêtais à ouvrir la porte mais quelqu'un le faisait à ma place.
Nous nous heurtions dans sa précipitation.

- Pardon.

- Désolée.

Je reconnaissais immédiatement sa position. C'était un professeur.
Ce sont ses yeux bleus qui m'avait troublée pendant une seconde, j'avais eut l'impression d'être tombé dans un océan de bleu. C'était splendide.

J'avais récupéré mon carnet encore bouleversée de ces iris, je me reprenais en me concentrant sur la recherche de ma salle de classe.
Il me suffisait de regarder les chiffres inscrits sur les portes.

- 208, c'est ici.
Je me le comfirmais à voix basse.

Le regard des élèves sur moi pouvait me laisser croire qu'ils avaient déjà été prévenu de mon arrivée : C'est elle la nouvelle ? Je pouvais les entendre se questionner.
Un professeur sortait de la salle. Le même que tout à l'heure.
Il était ordinaire. Blond, ses yeux bleus accentuait son charisme.
Il semblait être assez grand, caustaud.
Il donnait l'impression d'être soigner.
Ça pourrait devenir un professeur que je n'apprécierais pas mais je devais avouer, il était pas désagréable à regarder.
Je regardais mon emploi du temps et voyait son nom : Lemoine.
Son regard s'arrêtait sur moi un instant, qui me paraissait une éternité, tombé dans des iris tel que les siennes c'était comme se sentir examiné par un œil magique.

Tous les élèves rentraient et je suivais discrètement, m'installais silencieusement à une place et sortais mes affaires. Il me fallait aller donner mon nom au professeur alors je me levais et l'informait de mon arrivée.

- Je suis une nouvelle élève.

- Laisse moi voir.
Il avait pris mon carnet.
Sarah Léon.
Et bien, bienvenue !

Il me tendait sa main, légèrement surprise je la serrais. Je pensais alors qu'il devait faire partie de ceux qui ont confiance en eux.

- Merci.

Je m'installais et le professeur commençait son cours.
L'histoire, je n'aimais pas trop ça, les dates ne restaient jamais dans ma tête sauf celles de bases que nous apprenons au collège.
Je ne parlais à personne, je n'osais pas. Ils semblaient tous avoir leur groupe et n'étaient peut-être pas disposés à y inviter une inconnue. Je n'en savais rien en réalité, je me trouvais simplement des excuses.

Les garçons étaient très moqueurs, taquineurs. À ce que j'avais compris, ils prennaient pour cible celui qui avait le plus de difficultés en classe, Yoann.
Ça n'avait pas l'air de l'affecter, ils semblaient être quand-même amis avec lui.

- Aller en pause !
Le professeur l'avait annoncer après la sonnerie retentit.
Tu t'en sort pour les questions ?

Je relevais la tête et remarquais l'absence des autres élèves.
La main du professeur posée sur mon épaule me perturbais quelques instants.

- ... Oui, ça va, j'ai juste un peu de mal avec la conclusion. Je vais m'en sortir, merci.

- D'accord, je vais t'imprimer les cours et te donner quelques devoirs pour rattraper tes notes.

- Merci, ça m'arrangerait beaucoup.

- Si tu as besoin d'aide tu peux t'adresser à moi ou à tes camarades.

- Ok, merci.

- Déjà trois merci, ça fait beaucoup, il nous restent encore une heure de cours.

Je riais, je n'avais rien d'autre à lui répondre et il était si proche de moi que je pouvais sentir son haleine. Je pouvais dire avec certitude qu'il avait bu un café et fumer du tabac avant de venir au lycée.

Il enlevait enfin sa main, et je me sentais ôter d'un poids.
Je relevais la tête dans sa direction, il me souriait, c'était un sourire brève que je lui rendais avant de plonger dans mes lignes, j'en ressortit très vite, me levais et allait dehors comme les autres qui étaient juste devant la salle.
Je venais appuyer mon épaule contre le mur et mon regard se promenait là où il voulait.

- Salut.

- Salut.
Je disais en regardant la fille face à moi.

Dans la salle de classe elle était assise juste en face de moi. Une peau basané resplendissante, sans aucune cicatrice ou boutons comme je pouvais en avoir, des yeux marrons clair, ce qui me frappait en premier après ses sourcils épais et parfaitement épiler était sa magnifique coiffure fait avec des extensions.

- Tu était dans quelle filière avant ?

- En économie sociale, j'ai fait un an sans aller en cours et maintenant j'ai réussi à reprendre.

- Ah t'inquiète bac pro c'est pas trop difficile, il faut juste bien suivre les cours.
Je dis ça mais franchement je n'y arrive pas.

- C'est toujours ce que je me dis au début, je vais bien suivre les cours, être sérieuse et puis après je garde espoir qu'un professeur soit absent.

- Exactement. Dans tous les cas, bienvenue.

- Merci. Les profs sont sympas sinon ?
Essayais-je de trouver un sujet de conversation.

- Bof, à part Monsieur Lemoine, personne, il est cute en plus ! J'aime tellement ses cheveux.

- Qui ? Le professeur d'histoire ?

Les cheveux du professeur étaient légèrement onduler et lui arrivait au cou, cette pensée me fit songé à celles mon père qui étaient presque identiques.

- Et de français, là on va commencer le cours de français.
Sinon tu vas entendre un tas d'histoires sur lui mais dit toi que ça ne sont que des mensonges.
C'est le prof le plus droit qu'on ne connaissent.

- Quelles histoires ?

La sonnerie se mettait à retentir juste à côté de nous, me perçant les tympans.

- Sinon moi c'est Laura, si tu as besoin viens me voir. C'est toujours difficile de s'intégrer.

- Cool, moi c'est Sarah.

Elle me souriait avant d'entrer dans la salle.

- Bon on reprend les jeunes ! J'espère que vous avez vos manuels de cours,
Sarah tu va suivre avec un voisin.

- Oui.