Chapitre 3

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  Lundi, école. Comme toujours, j'arrive, mon sac sur le dos avec mon casque sous le bras à mon casier. J'ai posé mon sac par terre et rangé mon casque dans mon casier. J'ai aussi pris mes affaires de cours.

     -  Stella !

  Amandine, une fille qui me colle tout le temps parce qu'elle est seule et très attirée par Chayton.

     -  Alors, ça s'est bien passé ton anniversaire ?

     -  Bien.

  Elle a attendu. Quoi ? J'en ai aucune idée.

     -  On a un examen de géo.

     -  Je sais. Fis-je.

  J'ai fermé mon casier et j'ai récupéré mon sac. Je me suis dirigée avec elle vers le cours. Hugo...était là. Il est si grand, blond, les yeux marrons, des muscles d'enfers. Il est capitaine de l'équipe de football. Toutes les filles rêvent de lui. Je me suis arrêtée devant la porte. Il a jeté un coup d'oeil vers moi. Il m'a ensuite souris.

     -  Ton frère...

  Je suis rentrée en classe. Nulle envie de l'écouter parler de mon frère. Je me suis ennuyée toute l'après-midi. Je suis toujours à fond dans mes cours mais là, je rêvais. Je pensais à lui. Malgré ça, quelque chose me dérange chez lui. En sortant de l'école, j'ai eu le droit de parler à Hugo. Il est direct venu vers moi, sourire aux lèvres.

     -  Stella, je m'excuse de ne pas t'avoir envoyé un message pour ton anniversaire.

     -  Ce n'est pas grave.

  Il m'a déposé un baiser sur la joue avec une douceur...

     -  Pour me faire pardonner. Me chuchota-t-il à l'oreille.

  Il m'a souris avant qu'il n'aille rejoindre ses potes. La chance...

     -  Eh bein, tu en as de la chance.

     -  Je me disais la même chose.

  Je suis allée à ma moto et...nouvelle surprise. Nicolas était là, appuyé sur ma moto. Il avait un grand sourire aux lèvres.

     -  Voleur. Fis-je ironiquement.

     -  Ah bon ?

  Il plisse les yeux. Il est si mignon.

     -  Tu montes.

     -  Bein oui ! C'est la mienne.

  Il l'enfourche, je suis montée derrière lui.

     -  À demain Amanda.

     -  À demain.

  On est partis. Je ne sais pas où il m'emmène mais il avançait. On s'est arrêté dans un petit coin de forêt, là où se trouve le grand lac. Nous y sommes descendus, allant vers la berge.

     -  Pourquoi m'as-tu emmené ici ?

     -  Je ne sais pas. C'est jolie comme endroit.

  C'est vrai. La forêt, le lac avec en fond, les montagnes. C'est splendide.

     -  Je viens ici tous les jours. D'ici peu, les campeurs, les baigneurs et autres vont arriver. Ce sera moins tranquille.

  Et oui, arrivé les beaux temps, les touristes adorent venir ici.

     -  Je venais souvent ici avec ma famille l'été. On plantait la tente et on faisait un feu de camp, le soir, à la belle étoile...

  Oh oui. C'était tellement agréable.

     -  Mon père travaillait à la NASA. Il m'apprenait tous les noms des constellations. Un passionné des étoiles.

     -  C'est pour cela que tu t'appelles Stella.

  Je confirme de la tête. Je me suis assise sur un rocher.

     -  Il est italien. Mes grands-parents paternels l'étaient aussi. Par contre, ma mère, elle était écossaise.

  Maintenant, tous sont mort. Mes parents étaient enfants uniques. Du coup, je suis la seule de la famille des Galefo à être encore en vie. Je soupire. Je ne l'ai pas vu approcher. Il s'est posé à mon côté.

     -  Tu as quel âge ?

     -  Dix-sept ans, depuis samedi.

  Il est mort à l'âge de dix-neuf ans.

     -  Tu étais...un bon pilote.

  Il sourit, comme fier de lui.

     -  Oui mais...bon. Je n'étais pas le plus jeune. Il n'avait que dix-sept ans et demis. Lui, il était vraiment doué. Il couvrait souvent nos arrières. Beaucoup, dont moi, lui devait la vie.

  Il avait l'air nostalgique mais triste à la fois. Il a survécu mais...pas ses camarades. Le silence a duré un moment. On entendait l'eau, le vent, les animaux.... J'ai appris à développer mon ouïe. J'entends beaucoup de chose que d'autres n'entendent pas.

     -  C'est agréable. Fis-je

  Il n'a rien répondus. J'ai...tout perdu... Lui, il a tout perdu, plus sa vie... Pourquoi me plaindre ?

     -  Des fois, je me demande où je serais si j'étais encore humain.

  J'ai tourné la tête vers lui. Il m'a lui aussi regardé. Ses yeux m'attiraient, ils sont si profond, si bleus. Puis, au fond, il a la même blessure que moi.

     -  Je m'excuse pour ce qui t'es arrivé. Tu es peut-être un...vampire mais tu as été humain, tu n'as pas demandé à le devenir.

  Il a posé sa main froide sur la mienne.

     -  C'est gentil mais...ce qui t'est arrivé est... Aucun vampire ne devrait commettre ce genre de crime.

     -  Il m'a épargné.

  Il me regardait toujours, l'air triste.

     -  Il a tué ma famille et...il m'a regardé dans les yeux pour partir. Il m'a regardé avec une telle...

  Mon regard a croisé le sien. Je n'ai pus retenir mes larmes. Il m'a pris dans ses bras.

     -  Tu ne risques rien. Ce devait être un jeune vampire sans cervelle. Il n'avait pas encore le contrôle de sa soif.

  Il essaie de me consoler et je lui en suis reconnaissante. Je me suis retirée délicatement, évitant de lui faire mal...enfin, je ne sais comment j'aurais pus.

     -  Il va falloir que je rentre. Mon frère va me chercher sinon et je le connais bien.

     -  Va. Je n'ai pas envie que tu ais des problèmes.

  Je lui ai souris et j'ai enfilé mon casque. J'ai zippé ma veste et enfourchée ma moto avant de partir. 

Amour impossibleWhere stories live. Discover now