et après ?

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Partout où je me trouve, j'ai cette envie, celle d'être ailleurs.
Ça voudrait dire que je ne suis bien nul part ?! Que je n'ai pas ma place ici peut-être.
Je continue de vivre, je continue de suivre mes journées, de me réveiller chaque matin, de manger, de dormir, de vivre;
Mais je continue également d'attendre, j'attends le soir pour dormir, jattends le week-end pour souffler, j'attends le nouvel an pour tenter un coma éthylique ou une overdose sans qu'on me pointe du doigt pour suicide, j'attends la mort.
J'attends que mon heure vienne, que tout s'arrête et que mon dernier souffle s'assimile à celui que l'on fait avant de s'endormir.
La plupart des gens attendent leur anniversaire, moi je le redoute, moi j'attends la mort.
Les anniversaires,
C'est le jour fatidique, celui où tu vieillis, où tu constates ceux pour qui tu es vraiment important, où tu passes quand même une journée de merde alors que putain, c'est sensé être ta journée, la seule dans l'année...
Bref c'est la journée des déceptions pour moi.
Vous allez me dire de pas être pessimiste c'est ça ? Mais sachez qu'au moins, quand on est pessimiste on n'est jamais déçu.
Pour en revenir au fait,
Je dénigre cette vie.
Cette vie que je n'ai pas choisie, que personne n'a choisi d'ailleurs, on est née en captivité, on a pas choisi notre nom, nos parents, notre pays... on est arrivés sur terre et on nous as imposé toutes ces choses.
Et en grandissant jme suis rendue compte que ça ne change jamais vraiment, on est toujours en captivité, esclave de quelque chose, quelqu'un;
On est surveillés par nos parents, des profs, la police, l'état, partout, on m'a accaparé ma liberté pour me la rendre seulement de temps en temps, comme une garde d'enfant, le week-end, au goûter, en vacances.. et encore.
Je n'ai pas choisi de vivre ça.
Je fatigue de voir cette usine géante, de voir tout ces gens maussades faire des choses par profit et par contrainte parallèlement,
Je veux juste sauter de ce train monstrueux, qu'il soit en marche ou non, ça m'est égal.
Je me sens comme si la vie était un mémo géant, à toujours devoir faire des trucs par obligation, par devoir, par nécessité, je pense toujours à devoir faire ça et ci et j'en oublie de penser à vivre, juste profiter du moment présent, mais c'est alors que le moment présent devient le moment passé et que les choses à faire s'accumulent et m'étouffe dans mon angoisse chronique.
Je fatigue.
Je fatigue de tout ça, de procrastiner, d'attendre.
Puis après tout,
La mort, c'est la vie.

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please don't let them look through the curtainsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant