Chapitre 33

Depuis le début
                                    

Ce n'est pas ma petite amie, c'est une amie de Lycée, il ne s'est jamais rien passée avec elle.

Sa réponse fut presque immédiate.

Cela m'est vraiment égal Emma. Tu fais ce que tu veux.

Prends ça dans la tête Emma. Son égo, encore et toujours.

Je ne sais pas, ton regard n'était pas des plus amical tout à l'heure ...

Sa réponse fut rapide encore une fois.

Il n'était pas forcément dirigé contre toi Emma, tu n'es pas le centre de mon monde. J'étais d'une humeur massacrante toute la journée avec l'organisation et la sécurité.

J'étais pourtant sure qu'elle m'avait regardé. Peut être les effets de la bière...

Très bien. Je suis au Shaman là. Je peux passer un petit moment si tu es à la Mairie ? ou ailleurs ?

Non, je n'ai pas le temps.

Au moins, c'était clair. Déçue, je me levai, rejoignant mes amis sur la piste de danse.

Le lendemain, je me réveillai avec une énorme gueule de bois. Nous avions fini la soirée à 6 heures. Surtout, nous avions dansé, chanté, bu toutes la nuit. Une excellente soirée remplie de rires entre amis.
Il était midi, Marion dormait toujours.
Je saisis mon portable, pianotant dessus.
Quand je tombai sur la conversation avec Louise, ce fut une vision de cauchemar. C'était les message envoyés par moi durant la soirée.

à 3 heures 30 du matin : Alleeeeez fais pas la tête , je viens te voir :)

à 4 heures du matin : Tu sais, c'est pas grave si tu t'en fou dmoi, on peut quand mm se voir.

Et le dernier, à 5 heures : Tu devrais veniiir ! on dasne, supre ambiance, tu verrai mes amis !

La retranscription était tel quelle, avec les fautes d'orthographes et inversions de lettres comprises.
J'avais totalement oublié l'envoie de ces messages après le dernier reçu de Louise, avant minuit. La Honte absolue.
Bien entendu, elle ne m'avait pas répondu.
Quand j'expliquai la situation à Marion qui venait de se réveiller, elle était morte de rire.

" Non mais tu sais que tu n'arrêtai pas de dire '' Je vais à la Mairie! " je te retenais ! "

Vent de panique.

" Ça y est oui je me rappelle ça me revient ! Attends, j'ai dit quelque chose par rapport à Louise ? "

Marion me sourit.

" Non, ça ne me dit rien ne t'inquiète pas ! C'était juste la mairie ! Quelle soirée ! "

" Tu m'étonne. Même si j'ai oublié une règle d'or : éteindre son portable lorsque tu es trop alcoolisé ! La honte ... "

" Allez, n'y pense plus ! On va se faire un brunch mon Emma pour éponger tous ces cocktails! "

Marion quitta la ville à 17 heures après de dernières embrassades.
Je rentrai chez moi épuisée de ce week end.
Louise ne m'avait toujours pas écrit. Il avait été prévu que je la voit le lendemain soir, pour une exposition, à 50 km de la ville.
Je pris mon courage à deux mains, et décidai de l'appeler.
Elle me répondit:

" Oui ? "

Un oui sec. Je n'en attendais pas moins de sa part.

" Louise, c'est moi. Ça va ? "

" Ça va oui. "

Toujours autant expansive.

" Je voulais m'excuser pour les messages hier, vraiment. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. J'étais un peu trop ... "

" Alcoolisée j'imagine ? "

" Oui, tu imagines bien. Un peu trop ! "

Un silence s'installa, que je décidai de rompre.

" Je voulais te demander, on va toujours à cette expo demain ? "

" Oui, toujours, je passe te prendre à 18 heures chez toi OK ? "

" Très bien d'accords, et je voulais... "

" Je dois y aller Emma, à demain. "

Elle raccrocha.

Madame la Maire Où les histoires vivent. Découvrez maintenant