71. L'après

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Martin se réveilla le lendemain aux alentours de 13h. La vision de l'anneau en or, glissé autour de son annulaire gauche lui donna immédiatement le sourire. Tout ça n'avait pas été qu'un merveilleux rêve, c'était la réalité, il était un homme marié à présent.

La journée d'hier avait littéralement explosé toutes leurs attentes, elle avait été tout simplement magique. Il n'en changerait une microseconde pour rien au monde. Repenser aux vœux de Clémence lui donna la chair de poule, c'était probablement le moment qu'il avait préféré avec son entrée dans l'église et leur première danse.

Il embrassa le front de sa femme encore profondément endormie, enfila un jeans et un t-shirt et descendit.

Annick et Lucille étaient dans le jardin. La grand-mère aidait la petite fille à rassembler ses jouets qui avait été dispersés lors de la soirée de la veille.

"Ah voilà notre jeune marié." s'était exclamée Annick en voyant Martin marcher en leur direction.

" T'as passé une bonne nuit, Martin ?" demanda-t-elle avec un sourire malicieux avant de lui faire la bise.

"Oui, merci" répondit-il en tâchant de cacher le rouge qui lui était monté aux joues à l'évocation de sa nuit de noces.

Ensemble, ils firent le tour de la propriété et prirent conscience du travail qui les attendait. L'immense jardin était évidemment sans dessus dessous. Heureusement qu'Anne, Philippe, Valentine et Thomas arrivèrent rapidement pour leur filer un coup de main.

Ils passèrent l'après midi à replier des tables, à rassembler les chaises et à ramasser ce qui trainait.

À 17h, n'ayant toujours pas eu signe de vie de la part de Clémence, Martin décida de remonter à l'étage. C'est sans surprise qu'il la trouva toujours endormie. Elle n'avait même pas bougé d'un poil depuis qu'il s'était levé, quatre heures plus tôt.

Il se laissa tomber à côté d'elle dans le lit et couvrit son visage de bisous mouillé.

"Aller, debout Madame Weill, tu vas quand même pas nous laisser faire tout le travail ..."

Il plaisantait évidemment. Il savait que Clémence avait besoin de repos et ne voulait absolument pas lui imposer de tâche trop lourde. Ils avaient surtout besoin d'elle pour s'occuper de Marceau. Et puis, si elle continuait à dormir maintenant, elle n'y arriverait plus, une fois la nuit tombée.

Il lui fallu un moment pour émerger.

" Comment c'est possible d'avoir la gueule de bois en ne buvant pas." marmona-t-elle en enfouissant sa tête dans l'oreiller.

Martin éclata de rire et passa la main dans les cheveux emmêlés.

Clémence se leva enfin, s'habilla d'une tenue confortable puis inspecta sa robe de mariée, posée sur le dossier de la chaise de bureau.

"Elle a souffert, la pauvre." chuchota-elle en grimaçant.

" Elle est juste sale. Un petit passage au pressing et elle sera comme neuve... Qui sait, elle pourra peut-être servir à Lulu, un jour. " dit-il en se pressant derrière elle et passant les bras autours de son ventre.

"Ou à notre bébé." lui répondit Clémence en souriant. Son côté sentimental aimait l'idée que sa robe puisse avoir une deuxième vie.

" Ouais. Enfin si c'est une fille ... Est-ce que ce serait ta façon de me dire que tu penses qu'on va avoir une petite fille ?" dit-il en la regardant avec un air suspicieux.

"Non absolument pas. Je change d'avis toutes les deux minutes pour ta gouverne. T'es bien marrant à me demander sans cesse mon pronostic alors que c'est toi qui a insisté pour ne rien savoir, j'te rappelle. "

L'interview Where stories live. Discover now