⭐Chapitre 13 ⭐

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- Jordan ...

Ma voix n'est qu'un murmure, à peine audible. Mais je sais que lui, m'a entendu.

- Salut..., Dit-il timidement accompagné d'un léger sourire qui disparait aussitôt.

Je suis bouche bée. Aucun sons ne sort de ma bouche qui s'est pétrifié de surprise. Mes mots sont restés au fond de ma gorge.
Et je reste là, planté face à lui , ne sachant que dire alors que j'ai tant à dire.

- Je voulais... Hum... Voir comment tu allais...

Il est tellement gêné. Il reste sur le pas de la porte , comme si il avait peur d'entrer. Tant mieux.
Hors de question qu'il entre.

- Qu'est-ce que tu fiche ici merde ?

- Je voulais voir comment...

- Mais qu'est-ce que ça peut te foutre ?

La haine commençait petit à petit à refaire surface.

- Je...

- QU'EST-CE QUE ÇA PEUT TE FOUTRE PUTAIN ?!

Je me suis mise à crier sans même m'en rende compte.

- Léonor , s'il te plaît calmes toi et écoutes moi...

- Dégage.

- Non, j'ai fait des kilomètres pour te voir, alors non je ne partirais pas.

- Dégage ou j'appelle la sécurité.

À la suite de cette phrase il ferma la porte. Comment osait-il ?

- T'es sérieux là ? Ouvre cette porte ou je te jure que...

- Je suis désolé Léonor !

Sa voix tremblait. Désolé. Il était désolé ? C'est tout ?

- Désolé ?

- Je m'en veux tellement... , Il a fondu en larmes devant moi tout en continuant de parler , désolé d'avoir été un gros con avec toi... Désolé ... Désolé...

Il s'est accroupi et a mis dans ta tête dans ses mains. Son corps était parcouru de secousses et il reniflait bruyamment. Pathétique.

- Alors un désolé pour toi efface tout hein ? Un désolé pour toi efface tes erreurs ? Un désolé efface ta connerie ? Un désolé efface ça , j'ai ôté le draps qui couvrait mes jambes.

- Une partie...

- Mais de quelle partie tu parles merde ?? Aucune partie ni rien d'autres n'ai réparé par un simple mot ! Quand comprendra tu que la vie c'est pas ça, putain !

J'ai l'impression de parler à un enfant. Ce Jordan , en larmes face à moi n'ai pas le Jordan salod et arrogant que je connais.
Pourtant c'est la même personne. Face à ses responsabilités, il devient tellement vulnérable...

- Aucun mot, aucune parole , aucun acte ne réparera ce que tu m'as fait. Et ce que cela a engendré.

- J-je sais ... Je ... Léonor... Je peux payer les frais ... Des opérations ou du loyer de la chambre d'hôpital , je ne sais pas ! Mais je veux me racheter ! Je m'en veux , je n'en peux plus !

- Je ne veux pas de ton argent sali par ta pitié.

- Non pas du ...

- Je ne veux pas de toi ici. Pars.

- Léonor...

- Pars.

Il s'est relevé. Puis s'est dirigé vers la porte , près à partir. Pourtant, au moment où il s'apprêtait à l'ouvrir , une question qui me brûle les lèvres et qui me tourmente depuis des mois sort enfin de ma bouche.

- Pourquoi ?...

Ce n'est qu'un murmure , mais il l'a entendu.

- Pourquoi quoi ?

- Pourquoi tu as fait ça ...

Ça y est ; maintenant c'est moi qui chiale.

- Je...

- Répond !

Soudain je découvre que c'est moi et moi seule qui est le contrôle, maintenant. Jordan est vulnérable sous l'emprise des remords. Les rôles sont inversés. Je goûte enfin à ce sentiment de supériorité et de dominance.
Et j'aime ça.
Bien plus encore : j'adore ça.
Jordan est mon esclave à présent. C'est moi prend les commandes.

Il a pris une profonde inspiration , à appuyer son front sur le bois de la porte, et s'est dirigé les épaules tombantes vers le siège situé près de mon lit destiné aux visiteurs. Quant à moi j'ai orienté mon siège pour faire en sorte d'être face à lui, afin qu'il supporte mon regard rempli de haine et de dégout sur lui : qu'il sente ce que j'ai ressenti la dernière fois que je suis allée au lycée.
De longues minutes se sont écoulées pendant lesquelles il passait sa main dans ses cheveux , se redressait dans le siège , s'essuyait les main sur son pantalon... J'ai même fini pas croire qu'il ne parlerait pas, jusqu'au moment où il ouvrit enfin sa bouche pour parler.

- C'était lors d'un match de foot avec les potes... Dans les vestiaires , avec les mecs , ont parlé de nos dernières conquêtes , des meufs bonnes au lycée... Bref des trucs de mecs... Alex , un moment à mentionner ton nom... Il a dit que aucun mec n'avait encore réussit à te pécho ... Qu'ils avaient tous essayer... Et moi... Je leur ai dit que non, je n'avais pas encore essayé. Alors ils m'ont lancé un défi ; celui réussir à te ... Baiser... , Il se racla la gorge et poursuivit son récit ,hésitant , et de filmer. Pour leur prouver. Parce qu'ils ne me pensaient pas capable d'une telle chose. Tu étais si... compliqué à obtenir. Puis... Tu connais la suite...

Les larmes avaient coulés le long de mes joues sans que je m'en rende compte.
Les mecs sont si con... Comment osent-ils nous traité, nous les femmes, de cette façon ? Nous ne sommes pas des objets. Encore moins des objets avec lesquelles ont s'amusent puis qu'on jette à la poubelle. Non. Nous avons un cœur. Nous sommes humain. Nous méritons d'un peu plus de respect.

- Pourquoi as-tu accepter...? , demandais-je en essuyant les larmes de mes joues.

- Je... Je ne sais pas... Pour ne pas passer pour un loser... Je ...

- Arrêtes ton baratin je suis pas conne. T'as fais ça juste pour épingler une nouvelle victime sur ton tableau de chasse , et s'était plus qu'existant puisque cela était un défi.

Il est resté bouche-bée et ne savait plus quoi répondre. Bingo.

- Te rends tu compte que tu as brisé mon âme Jordan ? Tu m'as brisé mon âme , mon coeur , et ma vie putain ! Tu as tout détruit...

- Léonor ... Je ...

- Tu n'as aucune excuses Jordan. Tout ça s'est de ta faute. C'est à cause de ta connerie que j'ai fuis ! J'ai fuis les regards dégoutés des autres et toi, je t'ai fuis toi. J'ai marché pendant des jours et des jours jusqu'à ce que une voiture me percute de plein fouet. , J'ai du m'arrêtée un instant pour reprendre contenance, Assume tes actes. C'est toi le coupable. Et tu ne t'en sortiras pas comme ça. Je déposerai plainte.

- Il y a d'autres moyens que celui-ci je peux...

-Non. Tu sais ce qu'il va se passer. Maintenant dégage. Et ne reviens plus jamais.

Il s'est levé de son siège , et à calquer la porte violamment.
Je me suis laissé glissé dans mon fauteuil et est laissé libre cours à mes larmes.
Ce grand jour est enfin arrivé. J'ai affronter Jordan.
Maintenant, il va payer.

❤❤❤


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