⭐ Chapitre 6 ⭐

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        Dans la cour de l'hôpital , deux enfants s'amusent . Ils rigolent , profitent de la vie . Avant qu'il ne soit trop tard ...

Voilà 3 semaines déjà que je suis dans cette hôpital . Quasiment 1 mois ...
C'est dur ... Plus dur que je ne l'aurais imaginer .
Je pensais je ce n'était qu'un rêve , que petit à petit avec la rééducation , le temps et de l'espoir j'arriverai à remarcher ...

Mais je me suis prise une porte en pleine figure .

D'après les docteurs, le kinésithérapeute et l'orthopédiste on ne peut rien y faire. Les conséquences de l'accident sont irréparable.
Je passe mes journées dans cette hôpital . Je me promène de temps en temps dans les couloirs avec mon fauteuil roulant parce que resté dans ma chambre c'est impossible ... C'est l'ennui à mourir et y'a ma mère aussi , elle passe sont temps à pleuré ... C'est insupportable . Je la comprends mais entre nous deux , c'est moi qui souffre .

Je pensais avoir mal , je ne sais pas , dans le dos peut-être ou dans les jambes à cause des crampes un truc du genre . Mais rien . C'est comme si je n'avais pas de jambes ... C'est déstabilisant ...

Je ne peux pas encore rentrée chez moi , je dois être surveillée de près par l'équipe médicale . Ma maison me manque .... Mon ancienne vie me manque.
J'y repense souvent ... À mon ancienne vie , à mes amies , à mon lycée , aux cours , à Jordan de temps en temps ...
Qu'est ce que ça lui fait de savoir que j'ai eu un accident à cause de lui ? Parce que la vérité c'est ça : tout est de sa faute . Entièrement . Je ne remarcherai plus jamais à cause de sa connerie . Merci Jordan ...
Aucune de mes amies n'est venues me rendent visite ... Ça fait mal ... Très mal ... De savoir que vos meilleurs amies , les plus proches avec qui vous n'avez jamais été vous tournent le dos dans les moments où on n'a le plus besoin d'elles ...

Bref voilà quoi .

Dans la cour , un des enfants vient de tomber et hurle . Son amie vient l'aider , le relève essuie ses larmes et le prend par la main pour l'emmener à l'intérieur . Je ne peux m'empêcher de laisser échapper une larme . La douleur est là et est gravé en moi . Chaque matin quand je me réveille je pleure . Je pense et je pleure . Je regarde mes jambes et pleure . Je me regarde dans le miroir et je pleure . Je regarde des enfants et je pleure . La vie est devant eux , si mystérieuse mais si précieuse . À cette âge la seule seule chose à laquelle on pense c'est de quel cadeau on veut pour Noël , avoir un truc à la mode ... Moi aussi je pensais à ça . Je me voyais plus tard chanteuse , pompier ... J'avais des projets . Avec le temps et la maturité je voulais devenir styliste , être très connue , créé des tenues pour les plus grandes célébrités : bref le rêve quoi . Maintenant tout mes projets sont réduits à néant . Je suis paralysé . Rien que de le dire me donne envie de vomir . Le dire signifie clairement que ma vie est fichu . À cause de lui .

- Chérie ? Tu viens manger à la cafétéria avec moi ?

Je lève les yeux de la fenêtre devant laquelle j'observais les enfants depuis ma chambre . Maman est devant l'encadrement de la porte avec les yeux bouffi et un petit sourire .
Je regarde l'heure sur mon téléphone . 11h56 .

- Va y toujours , j'arrive dans quelques minutes .

- Ah ... Euh ... D'accord . Je serai à notre table habituelle .

- OK .

Je la laisse partir avant de soupirer . Je sais que ça l'a fait encore plus souffrir que je mette des distances entre nous mais je ne veux pas être une handicapée qui a besoin de quelqu'un pour que sa vie devienne plus facile . Non . Je veux me débrouiller . Je ne veux pas qu'on l'on m'aide : cela signifie qu'ils ont pitié de me voir ainsi et veulent m'aider pour faire une bonne actions ou je ne sais quoi d'autre encore !

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