Chapitre 9: Amour inconditionnel

168 6 3
                                    

C'était comme si j'étais dans un autre monde, j'étais tellement bien encore blottie contre son torse. Bien que le soleil commençait à réchauffer l'atmosphère, une petite brise de frais souleva ma chevelure dans l'air. Après quelques secondes, je me séparai de son étreinte puis nous étions un en face de l'autre, à se regarder encore dans la prunelle de nos yeux. Nous étions encore nus mais étonamment, cela ne me mis aucunement mal à l'aise. Lentement, je ramassai mes vêtements sur le sol puis les enfilai un à un. Il fit de même avec les siens. Après quelques longues secondes, j'étais habillée puis je me dirigeai vers lui. Il m'ouvrit ses bras pour que je vienne encore me reconforter à l'intérieur. Je sentais son souffle sur le dessus de ma tête et ses mains quelques peu baladeuses se promener le long de mon dos. Je relevai la tête vers lui et je pus remarquer qu'il avait les yeux fermés, comme si il savourait ce moment en toute tranquilité. Peut-être remerciait-il quelqu'un de m'avoir à ses côtés...bref peut-être que je ne le saurai jamais. Je le fixai afin qu'il ouvre ses yeux et remarque à quel point mon regard se voulait insistant. Je voulais encore goûter à ses lèvres et sentir son coeur battre contre ma poitrine. Il les ouvrit enfin et encore une fois, ses yeux étaient brillants et montraient une sorte de confiance absolue. C'était définitif, je ne pouvais plus me passer de son regard. Son regard était pour moi une sorte de sécurité et m'apportait le plus grand bien-être qu'il ne peut exister sur terre. J'avais certainement trouvé mon homme idéal et je priais le ciel pour que personne ne me l'enlève. À présent, j'allais tout faire pour le garder le plus longtemps à mes côtés, car j'ai irrémédiablement besoin de lui. 

Il était près de 6h lorsque l'on se remit en route. Je retraversai le long étendu d'herbe que nous avions traversé il y a de cela quelques heures plus tôt. Il me suivait de proche et je pus sentir sa main droite enroulé ma main gauche. Nos doigts s'enlacèrent parfaitement, je levai la tête puis lui présentai un de mes plus beaux sourires. Bien sûr, il me répondit avec son sourire extraordinaire et je fondis littéralement. Avec ce sourire, il pouvait faire tout ce dont il avait envie de moi. Je perdais mes moyens, mon pouls s'accèlerait et des bouffées de chaleurs envahissaient mon corps lorsqu'il me souriait. J'étais faite à l'os, il fallait bien l'avouer.

Les maisons réapparaissaient tranquillement. La ville était déjà mouvementée et je perdis la petite tranquilité dont je savourais il y a de cela quelques minutes. Je posai le pied sur un trottoir aux côtés de Wesley et j'essayai tant bien que mal de marcher au rythme de ses pas. Il ne pouvait le nier, il avait l'air d'un gars extrêmement pressé.

« Dit-moi Wes, pourquoi marches-tu aussi vite? » lui demandai-je

« Tu dois savoir un truc: les plus grosse vagues pour surfer en Californie surviennent exactement à cette heure-là. Et si on ne se dépeche pas, je pourrais pas amener ma magnifique copine affronter ces énormes vagues. Alors soit tu presses un peu le pas ou soit je te prends dans mes bras.» il haussa un sourcil en regardant vers ma direction.

Je voulais tester ses limites, alors je ralentis exagérément le pas. J'arborais mon sourire moqueur et je croisai les bras à l'arrière de mon dos. Je me surpris même à fredonner une petite chanson blagueuse. Il se retourna vers moi et croisa les bras. Ses traits étaient un peu plus sérieux et je crois qu'il n'appréciait pas ma petite plaisanterie. Il arrêta net le pas puis lorsque je fis assez proche de lui, il tendit un bras vers moi afin de m'arrêter. 

« J'espère que tes consciente de tes conséquences, jeune fille. Tu m'as cherché et... tu viens de me trouver. » me menaça-t-il.

Je ne savais plus trop quoi en penser. Est-ce qu'il était sérieux? Si oui, devais-je presser le pas? Il n'en fut pas très long avant qu'il soit à quelques centimètres de moi. Étrangement, je sentis une petite crainte m'envahir, jamais je n'avais vu cet adorable garçon se transformer en boule de rage. J'effaçai peu à peu le petit sourire moqueur que je lui présentais. Lentement, j'abaissai la tête vers le sol avec mon air de pitié. Je le sentais s'approcher de plus en plus de moi en levant délicatement les bras et soudainement, mes pieds quittèrent le sol et je me retrouvai dans les airs. Je laissai sortir un petit cris d'épouvante, je n'avais aucune espèce d'idée sur ce qui m'arrivait. Certes, j'éprouvais un peu d'effroi mais je me rappelai ce qu'il m'avait dit précédemment.  Je rigolai donc de joie et ma peur s'estompa peu à peu. J'étais  en poche de patate sur son épaule, tout le haut de mon corps se retrouva dans son dos et il avait mon derrière près de son visage. Il le tapota un peu puis je rougis. Heureusement qu'il ne voyait pas mon visage, car sans cela il se serait probablement moqué de moi. 

« Quand on ne m'écoute pas, on se ramasse prisonnière de mes bras, compris la petite? »  et il rigola de plus bel et moi je n'éprouvais aucune honte. En effet, je n'étais pas sur n'importe quel épaule, j'étais sur l'épaule de Wesley Stromberg, celui dont j'avais rêvé pendant plusieurs années et dont je rêve encore. 

On arriva devant sa magnifique demeure et encore une fois, j'en avais le souffle coupé. Jamais je n'aurai pu imaginer qu'une telle maison puisse exister. Il me déposa enfin sur le sol et je perdis l'équilibre, ce qui fit en sorte que je me retrouvai encore une fois le derrière sur le sol. Je pouffai de rire et il fit de même. Il ouvrit sa porte de garage et prit un petit escabot. Il le déposa sur le sol puis monta sur la dernière marche afin d'atteindre les planches de surf. Il en choisit une à ma taille puis me la tendit. Ce n'étais certaiement pas la première fois que j'avais fait du surf mais jamais je n'avais affronté les énormes vagues de la Californie. À vrai dire, j'éprouvai une sorte de crainte et je pus croire que cela se devinait facilement, car il descendit de l'escabot puis vint me serrer dans ses bras. 

« Aussi longtemps que tu seras à mes côtés, tu n'auras rien à craindre, car je veillerai sur toi jusqu'à ce que la mort me l'empêche. » il me prit les hanches puis aposa délicatement ses lèvres sur les miennes. Encore une fois, nos corps restèrent ainsi durant quelques minutes.

J'enfila mes vêtements de surf et il fit de même. Nous partîmes, nos planches sur nos épaules et confiants d'affronter les vagues de la Californie.

Un destin inévitableWhere stories live. Discover now