Chapitre 4

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Le lendemain, Stiles se réveilla tôt, ce qui réveilla Derek également. Il commença à faire les cent pas en attendant de pouvoir parler à Scott, réfléchissant à ce qu'il pourrait lui dire.

Quand il entendit la porte de sa chambre s'ouvrir, il se précipita dehors,suivi plus lentement par Derek.

Scott était dans le couloir.

-C'est bon, je t'entends faire les cent pas depuis une heure.Impossible de dormir. Alors je vais t'écouter et tu vas répondre à mes questions.

-Viens en bas, je vais t'expliquer.

Les trois hommes descendirent l'escalier et allèrent s'asseoir sur un canapé.

-Depuis combien de temps vous êtes ensemble ? demanda Scott avant qu'un des deux autres puisse dire quelque chose.

-Depuis quatre mois, répondit Derek, la tête basse.

-Quatre mois ! Et vous ne m'avez rien dit !

-On ne savait pas comment tu allais réagir, dit Stiles.

-Eh bien maintenant vous savez ! Mal ! Franchement je l'aurais mieux pris si vous me l'aviez dit avant ! Là, je n'ai plus rien à dire de toute façon !

Il se leva et remonta les escaliers quatre à quatre. Stiles baissa la tête, les larmes aux yeux. Derek le prit dans ses bras pour le réconforter, même s'il savait que c'était inutile.


Jackson se réveilla et entendit un bruit derrière lui tandis qu'il sentait le cœur de Theo accélérer brutalement. Il se retourna et ne vit que le dos du jeune homme, qui s'était retourné précipitamment.Il soupira et se leva pour aller dans la salle de bains.

Theo relâcha sa respiration et roula sur le dos. Il regarda le plafond en écoutant le bruit de l'eau qui coulait dans la douche. Il se leva et s'habilla avant de sortir de la chambre et de descendre l'escalier.Il se figea quand il vit Stiles endormi sur les genoux de Derek, puis il se rappela les avoir vu danser ensemble la veille et ne posa pas plus de questions, lâchant seulement un vague « S'lut » avant de partir dans la cuisine.

Jackson sortit de la salle de bains et resta arrêté un instant devant le lit vide de Theo avant de secouer la tête et de descendre à son tour. Quand il vit Derek et Stiles, il s'arrêta et fixa tour à tour l'humain endormi et le loup. Derek le défia du regard de faire un commentaire mais Jackson avait l'esprit ailleurs et haussa simplement les épaules avant de se diriger vers la cuisine. Il y trouva Theo ,assis à la table, regardant fixement un paquet de céréales posé devant lui.

-Je croyais que t'aimais pas les céréales ? fit-il remarquer au jeune homme.

-J'aime ça mais je n'aime pas en manger.

Jackson le regarda avec des yeux ronds.

-Et tu sais pourquoi ? Parce que quand on était petits, on en mangeait tout le temps avec ma sœur. On ne mangeait que ça. Et puis après elle n'était plus là. Tu ne sais pas pourquoi hein ? Tune sais pas ce qui lui est arrivé. En fait tu ne sais rien sur moi.Moi par contre je sais beaucoup de choses.

Jackson le regardait toujours d'un air ahuri. Theo continuait à parler, sans s'arrêter.

-Je sais par exemple ce que tu voulais me dire. Tu voulais me dire de ne pas me faire de films pour hier soir, que tu étais juste bourré et que ça ne comptait pas et ça ne compterait jamais.

-Theo...

-Non, laisse-moi finir.

Lejeune homme avait maintenant les larmes aux yeux.

-Je sais bien que tu ne veux pas de moi. Qui le voudrait ? Et tune sais même pas le quart de ce qu'il y a à savoir sur moi. Tu sais quoi ? Tu leur demanderas. Ils se feront un plaisir de t'expliquer à quel point je suis un monstre.

Il se leva et partit en claquant la porte d'entrée. Puis il se mit à courir vers la mer, sans plus retenir ses larmes.

Jackson était toujours immobile quand Derek et Stiles arrivèrent dans la cuisine.

-Qu'est ce qui se passe ? Qui est parti ? demanda Derek.

Jackson ne répondit pas, se contentant de fixer le paquet de céréales à son tour.

-Theo, finit-il par lâcher. Il est parti.

-Hein ? Pourquoi ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

-J'en sais rien OK ? Si tu veux le rattraper vas-y !s'énerva Jackson. Moi je m'en fous.

Il monta les escaliers et claqua la porte de sa chambre.

-Mais qu'est-ce que c'est que cette maison de fous ? demanda Stiles.


Theo revint en milieu d'après-midi. Il ignora Derek qui lui criait dessus et jeta un dernier regard à Jackson avant de sortir dans le jardin avec un sandwich.

L'ambiance dans la villa était glaciale. Scott ne regardait même plus Stiles et Derek, Kira avait l'air de ne plus vouloir non plus lui adresser la parole pour une raison inconnue de tous. Elle restait avec Malia dans un coin. Allison, Isaac et Lydia n'avait même pas remarqué la tension présente entre la moitié des membres de la meute, tout comme Liam et Mason qui ne comprenaient plus rien.

-Bon, cet après-midi, on va tous à la plage, déclara Stiles. Pas la peine de discuter, ajouta-t-il en voyant les autres ouvrir la bouche pour protester. Quelqu'un va prévenir Theo, on part dans une heure.

Les autres partirent se préparer en grommelant tandis que Stiles échangeait un regard avec Derek en soupirant.

Ils partirent vers la plage en traînant des pieds. Ils croisèrent plusieurs loups de Kevin qui commencèrent à les suivre, leur criant des insultes. Derek surveillait les adolescents d'un air anxieux, ne voulant pas déclencher une bagarre qui se finirait forcément mal.Soudain, Kevin arriva devant eux, flanqué de trois autres bêtas.

-Alors on se promène ? Vous vous êtes remis d'hier soir ?

Il se tourna tour à tour vers Derek et Theo :

-Bah alors, on a fâché son alpha ? Et toi, où est-ce que t'as mis ton petit copain ?

Il regarda finalement Scott, hilare :

-Y a beaucoup de gays dans ta meute, quand même !

La meute se jeta sur lui. Même Derek s'en fichait à présent de déclencher une bagarre. Même Lydia et Stiles, qui avait pris des cours de combats au corps-à-corps, se battaient. Aucun loup n'utilisait ses griffes ou ses crocs pour ne pas se faire repérer,mais aucun ne se gênait pour utiliser ses sens développés. Ils n'arrêtèrent de se battre que quand la sirène de la police retentit. Les passants les avait appelés en voyant cette vingtaine d'adolescents tenter de se déchiqueter. Ils eurent le temps de s'enfuir avant que les flics ne débarquent, et coururent en coupant à travers les bois pour arriver directement dans le jardin de la villa. Heureusement, aucun d'eux n'avait été sérieusement blessé et ils s'en tireraient avec quelques bleus.

-Bon, bah je crois que c'est fichu pour la plage, fit remarquer Stiles.

Les douze adolescents éclatèrent de rire, leurs tensions oubliées l'espace d'un instant.




La Meute en FranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant