Jumelles

Chapitre 2

Pdv de Joyce:

Dès que la porte du lycée s'ouvre pour que j'entre dans le lycée, la foule qui se trouve être occupé à se rassembler dans le couloir se sépare en deux telle la mer rouge pour me laisser passer, mes deux acolytes à mes côtés, Sandra et Lee me rejoignent.

J'ai toujours adoré mon statut dans ce lycée, je suis la plus populaire et je me permets tout. Pas besoin de préciser que ce statut m'a bien donné des ennemis: il y a toujours ces filles qui se croient être les sauveuses de l'humanité en protégeant ce qui sont sous mon emprise en étant mes 'esclaves' en quelques sortes, si le mot n'est pas trop osé.

Oui, tous les ans je choisis une personne au hasard pour avoir l'honneur d'être à mes services pendant toute une année. Quels services? C'est simple: les tâches que je ne veux pas me coltiner comme le ménage, les punitions, les devoirs... et j'en passe. Qu'est-ce qu'il y a à gagner? Rien juste le grand honneur d'avoir parlé à Joyce Campbell, il n'y a rien de tel dans ce lycée.

Je sais, je sais, c'est peut-être une forme de d'exploitation et de maltraitance dans le fond, je sais aussi que je risque le renvoi à coup sûr du lycée si à mon grand malheur le proviseur comprendrait que j'asservis les élèves de l'école juste pour mon bien, mais j'en ai besoin et c'est tout. J'aurai pu être pire que ça si... Non, mais qu'est-ce que je raconte?! Je ne vais pas me mettre des pensées aussi négatives le jour de mon anniversaire, allez chasse les mauvaises pensées, chasse les mauvaises pensées, chasse... Mauvaises pensées chassées!

Je marche sur le passage que la foule me fraie ce qui me dirige directement vers mon casier. Des casiers VIP comme le dit si bien Sandra et c'est ce que tout le monde croit. Les casiers VIP ça n'existe pas, tout ce qui sont dans la grande famille des populaires le savent, on l'a juste inventé pour empêcher les brutes du club de science d'essayer de trafiquer nos cadenas pour ouvrir nos casiers.

Les populaires c'est-à-dire, nous, sommes les seuls à être immunisés contre les bêtises des élèves, et ça je ne compte pas le changer, oh non! Je n'échangerais ma place pour rien au monde. Je me demande bien comment font les autres pour se protéger de ces brutes, mais bon je ne veux pas me plaindre non plus, c'est l'un des statuts les plus plaisants du lycée.

C'est vrai, le fait d'être populaire possède de bons comme de mauvais côtés: les rumeurs. Je passe pour la peste voir même la pute du lycée à cause de toutes ces histoires qu'ils chuchotent derrière notre dos. Heureusement, que l'une de nos règles c'est de ne jamais se retourner quand ça parle bien trop dans notre dos.

Je me souviens l'année dernière de m'être coltinée une affaire qui disait que j'avais couché avec tous les garçons de notre lycée, alors que je suis encore vierge. Je me demande bien quel malade mental invente ces histoires, juste pour nuire à notre popularité. Bon on ne va pas se le cacher, être populaire ça pourrait faire quand même des envieux.

Sandra claque brutalement la porte de son casier ce qui me tire de mes pensées puis s'y appuie avec tout son corps. Je remarque que tous les gens sont déjà retournés à leurs activités.

—Alors Joyce j'imagine qu'en l'honneur de ce dix-septième anniversaire ce 17 septembre, tu comptes faire une grosse fête, non?

Sandra était réputée pour être une 'party hunter' c'est-à-dire une chasseuse de fête mais c'est plus cool de le dire en anglais. Bon, bref, elle est un exemple parfait d'un Bad boy en version féminine. Avec ses cheveux auburn, elle donnait l'air très autoritaire et en commençant à être ma meilleure amie, elle s'est fait une place dans le monde de la popularité. Ce que j'adorais en elle c'était ce caractère bien trempé, et d'ailleurs elle n'avait jamais peur de personne. Pas même de ses propres parents.