L'exception.

Chapitre 7.

« Pas la peine de crier, tu m'attends moi. »

Voilà ce que le message disait.

Eren se redressa soudainement et resta au milieu du salon, fixant son aîné avec incompréhension.

- Qu'est-ce que vous faites là ? Je croyais que vous ne vouliez pas me voir.

Livaï haussa les sourcils avec un léger rictus aux lèvres qui lui donnait un air hautain. Il s'approcha d'un pas lent vers son nouvel élève, après avoir fermé la porte à double tours.

- Tu racontes quoi morveux ? Je ne te fuis pas. Pourquoi je t'aurais embrassé alors ? N'invente pas des choses pour fuir ce que tu ressens TOI.

Il s'avança encore un peu plus, voyant qu'Eren avait rougi fortement. Ce dernier avait la tête baissée, il était vraiment gêné. On pouvait tout de même observer les larmes qui bordaient ses grands orbes verts. Livaï n'hésita pas une seconde et prit son élève contre lui en soupirant.

- Tu me prends pour qui ? Tu crois sérieusement que j'embrasse n'importe qui ? T'es une exception, et pour une fois ça m'plaît un peu.

- U-un... Un peu ?

Dit le plus jeune en reniflant, essuyant ses larmes sans pour autant se dégager des bras de son professeur d'escrime.

- C'est déjà ça gamin, puis tu m'as compris. Oublie pas c'que je viens de te dire, parce que je ne le dis jamais en général.

Eren hocha la tête de haut en bas, se retirant doucement de l'emprise de Livaï. L'adolescent prit son courage à deux mains et entraîna son aîné jusque dans sa chambre. Ce dernier se laissa faire sans ajouter un mot de plus, puis une fois arrivé, il questionna le plus jeune.

- Pourquoi tu m'emmènes ici si soudainement ?

- C'est pas moi qui suis entré chez vous par surprise et sans vous parler, hein. Je voulais juste m'excuser pour ce que j'ai dit juste avant...

- Argh ferme-la sale gosse. T'aurais pu le faire en bas, ça.

Eren n'eut pas le temps de broncher une fois de plus, et sentit les fines lèvres de son entraîneur disposées sur les siennes. Elles étaient si douces et agréables, il ne put résister à la tentation et se laissa basculer sur le lit assez rapidement. Livaï retira tout d'abord son sac à dos ainsi que son gros manteau, qu'il disposait sur la chaise de bureau juste à côté. Par la suite, il revint épouser les lippes de son jeune amant, glissant sa langue entre ces dernières afin de venir taquiner sa prochaine avec sensualité. Il accompagna ce baiser de gestes tout aussi sensuels, longeant de ses mains les courbes du corps d'Eren qui commençait à avoir chaud. Il en profita pour retirer le haut du jeune garçon, et découvrit une musculature que tout le monde envierait. Le professeur mordit fortement sa lèvre inférieure, puis descendit sa tête pour arriver à son cou, qu'il couvrit d'abord de baisers et par la suite de suçons, sans même songer à ce que les gens pourraient penser en voyant toutes ces marques. L'adolescent soupirait d'aise sous tout ces gestes charnels, et commençait lui aussi à retirer le pull de Livaï qui torturait maintenant ses tétons à l'aide de sa langue. Tout deux torse nu, la température ambiante montait encore d'un cran.

- Tu n'oublieras jamais cette nuit, Eren.

Susurra le plus vieux en cherchant quelque chose avec sa main gauche. On put entendre le bruit de l'ouverture d'une fermeture éclaire, l'adolescent supposa que son aîné cherchait un préservatif, ne sachant pas comment les choses devaient se dérouler. Il fut fortement surpris lorsqu'il vit dans les mains de son amant une paire de menottes. Livaï prit les poignets d'Eren et lui passa donc les menottes, le regard habité par une flamme ardente, celle du désir. Il retira le reste des vêtements du garçon, et fut surpris face à la vue que ce dernier lui offrait.

- Dis-donc Jaëger.

Le professeur approcha maintenant son faciès du membre tendu, qui ne demandait que la libération. Il posa d'abord son pouce sur le bout du sexe de l'adolescent, pratiquant des gestes circulaires sur ce dernier. Eren ne put retenir ses gémissements, le fait que Livaï le fasse languir comme cela le rendait fou de désir. Puis de ce fait, il commença de langoureux gestes de va-et-vient, excitant encore un peu plus le plus jeune. Par la suite, l'entraîneur décida d'aller un peu plus loin : il trempa deux de ses doigts entre ses lèvres puis pénétra Eren avec d'abord son index, puis ensuite son majeur. Ce dernier se cambra immédiatement lorsqu'il sentit ses doigts mouver en lui, c'était une sensation qu'il n'avait jamais pu ressentir auparavant. Après quelques minutes de supplice, Livaï arrêta et se leva d'un seul coup. Le garçon aux yeux verts l'épiait sans vraiment comprendre, jusqu'à ce que son aîné lui indiqua d'un mouvement de tête de venir.

- C'est ton tour maintenant.

Une fois à genoux, Eren rougit fortement en retirant les bas de Livaï. Son membre était là, dressé devant ses yeux. C'était comme dans un rêve, il n'arrivait pas à réaliser ce qu'il allait faire. Il ne put hésiter plus longtemps, son dominant le prit par les cheveux et glissa son sexe dans sa bouche sans aucune délicatesse. Il aida son élève à faire les bons mouvements, tout en l'observant avec son regard gris, moins froid que d'habitude. Il laissa échapper plusieurs soupirs sous le plaisir que les lippes de son amant lui procuraient. Si il continuait, Livaï allait finir par venir, et il ne le souhaitait pas, du moins pas maintenant. Il se retira alors de la bouche d'Eren et le regarda.

- Tu te sens vraiment prêt ? Je n'arrêterais pas si je commence.

- O-oui... J'ai envie de vous Monsieur.

Le plus jeune s'injuria dans sa tête de tous les noms possibles, il avait dit quelque chose qui gênerait n'importe qui selon lui. Le professeur esquissa un petit sourire en coin avant d'aider l'adolescent à se relever, puis prit dans son sac un tube de lubrifiant, pour finalement mettre son élève à quatre pattes sur le lit brutalement.

- Vous aviez prévu que ça arriverait Monsieur Ackerman ?

- Tais-toi sale gosse.

Eren se tut alors en souriant très finement. Ce rictus s'en alla aussi rapidement qu'il fut venu lorsqu'il sentit Livaï s'enfoncer petit-à-petit en lui. Un gémissement s'arracha de sa gorge.

- Argh... J'ai mal !

- Tu vas vite oublier la douleur, t'en fais pas.

Il entama alors des mouvements de bassins lents pour ne pas faire trop de mal à son amant, puis lorsqu'il vit ce dernier bouger contre son bas-ventre, il ne se fit pas prier pour le pénétrer plus violemment. Il allait et venait en lui, faisant claquer les fesses d'Eren qu'il empoignait avec virilité en soupirant d'aise. Il accéléra ses coups de hanches, atteignant le point sensible de l'adolescent qui ne cessait de couiner sous le plaisir que son entraîneur lui procurait.

- Cris mon nom.

Les yeux clos et la bouche grande ouverte, Eren obéit à Livaï, il appréciait ce petit jeu entre eux deux. Il s'exécuta alors tout en gémissant encore plus fortement.

- Livaï...

- Plus fort Eren, j'entends rien.

- Argh Livaï... !!

Eren cria son nom une énième fois avant d'atteindre la jouissance au même temps que son dominant qui venait de donner le coup de grâce. Il se vida sur le lit et même sur son torse, tandis que son aîné déversa sa semence en lui.

Ils s'allongèrent tout deux sur le lit, reprenant avec difficulté un rythme respiratoire normal. L'adolescent enroula ses bras autour de Livaï, fermant les yeux en humant son parfum. Il tomba immédiatement dans les bras de morphée et son professeur d'escrime fit de même peu de temps après.