Sur un coup du sort...

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Une lumière d'une blancheur violente pénétra dans ma cellule. Mes yeux n'avaient plus vus le soleil depuis plusieurs jours, et les néons de la salle d'interrogatoire vers laquelle on me menait étaient encore plus brûlants que cinq astres solaires dans l'horizon d'un ciel. Les hommes qui m'avaient tirés violemment par les épaules de ma cage opaque, me forcèrent à m'installer sur un fauteuil au premier abord confortable. De toute façon, tout serait plus agréable que ma cellule à ce stade-ci. Un autre homme se tenait à la droite du fauteuil. Il ne portait pas l'uniforme des molosses qui me servaient de gardes. Il était même fort bien habillé, selon les coutumes de son peuple, portant un des costumes à queue de pie de couleur orange, sertit de plumes d'oiseaux aux couleurs chatoyantes. Je n'y goûtais pas personnellement, à cet habit, mais il valait bien mon respect et celui de ses semblables pour sa distinction. Mais ce personnage n'était pas seul, il était venu avec deux autres personnes venues assister à mon interrogatoire, et qui se tenaient légèrement en retrait dans la salle, en biais par rapport à moi. Cependant, ce recul par rapport à la scène ne signifiait pas leur désintérêt, au contraire ! Tout portait à croire qu'ils ne perdraient pas une miette des minutes qui allaient suivre. L'une de ces deux personnes était clairement identifiable comme étant une femme, habillée sobrement. Rien dans cet habit ne laissait paraître une quelconque appartenance sociale, ou un rôle prédéfinit. L'autre personne, quant à elle, il n'était pas aisé de déterminer à quelle genre elle appartenait. Son physique ne laisser deviner rien dans ce sens, d'une allure parfaitement androgyne à vrai dire.Cela n'était pas très surprenant pour moi, car dans le peuple qui me détenait alors, une catégorie de la population entretenait l'ambiguïté au plus haut point quant à cette question. Tellement, que bien souvent, seul(e)s les intéressé(e)s étaient au souvent de la vérité à leur propos (si il y en avait vraiment une ?). Mais sa« singularité » ne s'arrêtait pas à ce simple détail.Ses vêtements transparaissaient d'une richesse phénoménale. Tissés d'une étoffe que seuls les plus riches pouvaient s'en paraître, ils se composaient d'une espèce de tunique qui lui tombait à hauteur de genoux, agrémentée de cette espèce de poussière luisante, que les gens de mon peuple prendrait pour simple crasse, mais qu'ici, on achetait à prix d'or et qu'on vénérait. A cela, se rajoutait une espèce de pantalon collant d'assez près à ses fines jambes. Ses bras, à moitié nus, où étaient imprimés des tatouages, étaient agrémentés de nombreux bracelets, et autres bagues au bout des doigts. Encore une fois, ces vêtements et accessoires, si luxueux, ne pouvait laisser songer que cette personne était très haut placée dans la hiérarchie du coin. Bien supérieur à celui de l'homme en orange, qui devait passer pour un gueux auprès des gens de son peuple, par rapport à celui qui devait être indubitablement son supérieur. Mais mon temps d'observation touchait à sa fin, car on serra violemment des liens autour de moi, et la lumière se faisait encore plus blanche à mes yeux, alors que l'on pointait un projecteur dans ma direction. C'est enfin que l'homme en orange s'adressa à moi :

-Il est l'heure pour toi d'enfin révéler ta culpabilité dans le meurtre de la Dame Plajanne,m'invectiva-t-il, avec son accent étrange.

-Les autres ont été reconnus coupables, et ont dit que étais le dernier à ne pas avoir avoué.Avoue ta faute dès maintenant, et tu mourra bien plus agréablement que prévu..., continua-t-il. Les deux autres observateurs ne dirent un mot, et les gardes resserraient toujours plus les liens qui me retenaient à mon siège. Je répondis alors à mon interlocuteur:

-Vous savez très bien que les autres ont avoué sous la torture, et moi je n'ai rien fait, depuis le début je vous le dit ! L'homme en orange me cracha au visage en entendant ces mots.

-Menteur ! »maugréa-t-il. Menteur doublé d'un métèque-marchand, nous savons que c'est toi qui a fourni le poison qui a tué la dame, et les armes qui ont servi à l'assassinat de ses gardes... », en disant cela, il resserrait encore les liens, m'étouffant quasiment assez pour que je ne puisse presque plus respirer. La femme quelconque prit alors la parole :

Sur un coup du sort...Where stories live. Discover now