Je saute l'aéroport parce que ça me tente pas de faire de la recherche

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Je venais de franchir la porte de l'aéroport. Mes parents avaient dû voir le message que je leur avais laissé à présent. Je ne sais pas combien de fois j'ai pu lire et relire le texte que j'avais recopier dans les notes de mon cellulaire. Je le connaissais sur le bout des lèvres. Maman, papa, Axel criez si vous voulez, mais vous le ferez sans moi. Je vous aime tellement, ne pensez pas le contraire. Je pars avec quelques unes de mes affaires, je m'arrangerai. Je pars loin. Je sais, je sais ça se fait pas, je sais aussi que c'est seulement stupide d'être partie. Je sais où je vais, mais je vous dirai rien, je veux pas vous revoir. Jamais. Parce que j'ai pas envie de faire face à ce que je fais. Je préfère ne pas le réaliser tout de suite. Je me sens bien quand j'y pense. Je m'en vais voir ça ressemble à quoi derrière le Québec, derrière notre voyage annuel à Toronto. 

Quand j'y repensais, je me disais que le message ne fait aucun sens, quelle cohue. De toute manière, les cercles d'eau qui se trouvaient sur la feuille devaient avoir fait baver l'encre de plusieurs mots. Je regardais Paris cachant le Soleil avec ma main droite. J'ai commencé à pleurer presque instantanément. J'étais enfin plus loin que ce à quoi on s'attendait de moi. Toute ma vie je me disais qu'une fois adulte ce serait tellement facile de partir d'un coup. De parler à mes parents sans crier, sans pleurer comme je faisais déjà à 3 ans. J'avais seulement l'impression que ça me compliquait la tâche. Ne fallait-il pas que je sois responsable ?

Un rire m'échappa à cette pensée. C'était si beau ce vertige de liberté. J'avais effacer mes réseaux sociaux, je savais que me parents devaient déjà avoir appeler la police à Boucherville. J'allais pleurer encore combien de temps comme ça? À voir le tout qui brillait. En mon intérêt, je venais de donner une confirmation d'existence à la France. À l'Europe. À autre chose que ce que j'avais vu chaque jour de ma vie. Plutôt radical comme plottwist. Quand est-ce que j'allais m'arrêter de pleurer comme ça? 


Message d'un "moi" : C'est horriblement cheezy, je suis désolée. Haa pis je sais qu'il y a genre une personne qui a aimé le début, profites en si t'as vraiment aimé ça parce que je suis assez impulsive pis ça se peut ben que la semaine prochaine le texte aie été effacé parce qu'en me relisant je me suis demandé si je voulais vraiment écrire ça et que la réponse aie été négative. Bonne journée à l'unique lecteur/lectrice que j'ai ;) 

M'en vaWhere stories live. Discover now