Down On Me (BOYXBOY) (OS/ONESHOT)

Down on you

       ^^ LIRE AVEC LA MUSIQUE ^^

Ce soir la, toi, âme perdue, tu semble si désespérée au milieu de tous ces gens bourrés que j'avais terriblement envie de te ramener chez moi, comme un chaton perdu et blessé. Ici ne semble pas être ta place, tu avais cette aura d'ange et je t'aurais bien abordé en te demandant «Puis-je entrer dans ta vie ?» juste pour t'enlever ce regard qui traverse tes beaux yeux noisette, ce regard qu'ont les gens qui ne se soucient plus du lendemain depuis longtemps. Au milieu de la piste, tu semble être totalement dans un autre monde, tu ne danse même pas, ton corps longiligne est figé sur place, sans pour autant déranger les autres. Un simple verre à la main que tu vide quelques fois, et en posant la peau pale de tes lèvres sur les bords, tu fixe un point invisible apparemment loin d'ici. 

Tu semble en vouloir au monde entier quand tu passe ta main dans tes cheveux fins et blonds comme pour te calmer, pourtant ton visage est doux.Ton verre se brise tout à coup au sol mais personne ne l'entends, le bruit est absorbé par cette stupide musique. Pourtant c'est ton cœur que j'ai l'impression d'avoir entendu se briser, ce verre si fragile, tu l'avais juste laissé tomber comme tu semble vouloir faire de même avec ton âme. Tes doigts semblent fait tout à coup de coton, tu caressais ton bras comme pour te réconforter parce que tu pense que personne ne le ferait à ta place. Pourtant j'aimerai que tu t'appuie sur moi pour te soulager de ta douleur de ce soir. Je pouvais presque apercevoir au dessus de ta tête, de grosses lettres clignotantes formant un appel au secours «Peux-tu réparer mon âme, en m'arrachant le cœur ? Je ne veux plus rien ressentir». 

Tu envoie des signaux contradictoires que seul moi semble remarquer. Peut-être parce que nous sommes de ceux qui ne cherchent pas à s'amuser ce soir mais juste à essayer de faire partir cette sensation de solitude qui nous broie le cœur. Une pensée sembla tout à coup faire surface, et elle te déchira, alors que tu quittais la piste, je t'observai t'éloigner de la foule, pour te réfugier à la table la plus éloignée de tous ces danseurs frénétiques, et il se trouve que cette fameuse table est juste devant moi. Mon regard te suis toujours, bientôt rejoint par le tien, qui détaille mon visage. Ton regard semble agripper le mien comme pour ne pas se noyer sous les larmes, tu faisais une moue étrange, comme si tu allais te mettre à pleurer d'une seconde à l'autre, mais les minutes passaient, et tes yeux étaient toujours aussi secs. Et qui que tu sois, je te comprend. Certains anges ne pleurent pas, et nous sommes deux d'entre eux.

Ce soir, le destin a décidé que pour des raisons différentes, nous devions nous apercevoir alors que le reste du monde semblait ignorer totalemet notre détresse. Je ne connais pas le mal qui lui broyais le cœur. Pourtant, sa souffrance semblait faire écho à la mienne, et rien que pour cela, je remerciais cet inconnu de simplement exister. Nous nous fixions toujours de loin, ce n'était pas malsain ou sexuel, le simple fait de ce regarder, même séparés par plusieurs mètres et une vingtaine de personne, nous réconfortait autant que si nous étions assis l'un à coté de l'autre . Ton visage s'illumina peu à peu d'un petit sourire tremblant qui m'était destiné. Ce sourire fut contagieux, car même s'il n'atteint pas mes yeux bleus, je n'arrivais pas a m'arrêter d'étirer mes lèvres sur mon visage à la peau légèrement halée. 

J'aurais peut-être voulu qu'il soit plus près pour lui dire que même si nous étions deux inconnus et que demain on ne se reverrai peut-être plus jamais... moi je le chérissais déjà d'une certaine façon  «je ferais tomber une pluie de baisers bénis sur tes ailes d'anges si je pouvais juste t'avoir un peu dans ma vie, car il ne semblait n'avoir besoin que d'amour ce soir. Notre connexion de regards fut interrompu quand un petit groupe de personnes décida de discuter juste au milieu de nos deux tables qui étaient coupées par la piste danse. Je me sentis très rapidement perdu de nouveau alors que mon réconfort venait de disparaître. En effet, alors que le groupe se dispersait, mon ange avait lui aussi disparu, sa présence s'était comme évanouie.  Cela ne pouvait pas se terminer ainsi, pas aussi vite, j'avais besoin de lui. Je me levais, légèrement affolé, regardant un peu partout pour tenter de l'apercevoir.