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Mon téléphone vibre dans ma poche. Je ne répond pas quand je suis en cours habituellement mais un mauvais pressentiment me fait décrocher. Je me penche pour me cacher derrière la table.

—Allo? Je chuchote.
—Mademoiselle? Vous êtes bien Morgane?
—Euh... oui oui c'est moi.
—Je suis infirmière à l'hôpital Ambroise Paré du 8e. Nous avons reçu Christopher. Il a eu un accident de voiture.

Les larmes arrivent à mes yeux. J'entend à peine la fin de sa phrase.

Non, non, non! C'est pas possible! Ça ne peut pas être vrai. Ils se sont trompés de personne. Mon Chris va bien. Il est chez lui, effondré peut être, tout comme moi mais surement pas à l'hôpital.

—L'adresse, j'ordonne.
—Oui bien sur.

J'écris sur ma feuille l'adresse qu'elle me donne. Les gens autour de moi me fixe dont le prof:
—Morgane raccroche ce téléphone!

Il arrive vers moi mais je raccroche, me lève, prend mon sac et met mes affaires dedans. Je me dirige vers la porte.

—Où vas-tu? me demande le prof.
—À l'hôpital.

Et je fuis. Je cours. Je ne vois plus grand chose mes larmes brouillant ma vue. Je file dans les rues jusqu'à la station de métro. Je prend mon téléphone et cherche le moyen de me rendre à Ambroise Paré.

C'est pas possible... C'est pas possible... Je répète en boucle dans ma tête. Je suis dans un rêve, je me suis endormie en classe.

Je passe les portiques de sécurités en vitesse. Le métro est la. Je cours. Je cours le plus vite que je peux. Je ne dois pas le rater! Le bip retentit, j'accélère et saute dans le wagon au moment où les portes se referment. Le peu de gens autour de moi me regarde mais je m'en fiche. Et je m'effondre. Mes larmes ne se retiennent plus et coulent le long de mes joues tels des torrents. Je n'arrive plus à respirer. J'ai le nez qui coule et je l'essuie sur mon pull. Son pull. J'avais oublié de lui rendre. Le souvenir de moi morte de honte après ce qu'il s'était passé me fait esquisser un petit sourire.

Il est à l'hôpital.

Mon sourire s'efface et mes larmes qui ne s'étaient taries reprennent de plus belle.

Mon amour... Il faut qu'il aille bien. Il le faut.

Les arrêts passent, les changements aussi. Et enfin j'arrive à destination. Je cours dans les rues et me retrouve devant le bâtiment. Je me rut à l'intérieur et me dirige vers l'accueille.
—Bonjour, je... je m'appelle Morgane, on m'a appelé pour Chris.
—Oh oui bien sure, me répond la réceptionniste. Je vais appeler le médecin qui s'occupe de lui. Veuillez patienter ici, dit-elle en me montrant les sièges de la salle d'attente.

Je m'y dirige et attend. Ma jambe tressaute, comme à chaque fois que je suis stressée. Que fou ce putain de médecin bordel de merde. Combo: plus trois points. C'était notre jeu. Les combo d'insultes. C'était nous.
Je me recroqueville sur moi même, la tête entre les genoux, les bras autour de mes jambes. Je me balance sur le siège mes larmes tachant son pull et mon jean. Une main chaude se pose sur mon épaule. Je relève précipitamment la tête et voix une femme.

—Je suis le médecin Mitchell. Je me suis occupé de Chris.

Elle s'assoie à côté de moi et me prend les mains. Ce geste me rassure.

—Dites moi qu'il va bien je vous en supplie.
—Il ira bien.

Des mots sortent de sa bouche, dans son langage de médecin. Je ne fais pas attention. Il ira bien c'est tout ce qui compte.

—Il est endormi pour l'instant, cela pourra prendre quelques jours, il a subi un gros choque mais ça ira. Il aura besoin de repos.

Je me redresse et prend une inspiration. Tout ira bien.

—Je dois vous mettre en garde cependant il pourra avoir un trou de mémoire dans les jours suivant sont réveil.

Je me remet à paniquer mais j'essaie de ne pas le montrer. C'est surement raté vu qu'elle demande un verre d'eau à la réceptionniste. Je dois être blême.
Après avoir bu l'eau je lui demande:
—Je peux aller le voir?
—Oui bien sure.

Elle me conduit à travers les couloir et nous atterrissons devant une porte.

356... C'était le numéro de la chambre.

—Ah oui, j'allais oublier.

Je me tourne vers elle et elle me tend un téléphone. Je reconnais celui de Chris.

—Il était allumé quand les secours l'ont trouvé. Il était en train de vous écrire quand il a été percuté.
—Il n'écrirait jamais de sms au volant.
—Il ne l'a pas fait. Il était arrêter quand l'autre voiture a perdu le contrôle et l'a percuté.

Je hoche la tête et me tourne vers la porte. Je sers le téléphone contre ma poitrine puis abaisse la poignée. Il est là. Relier à plein de fils qui servent à je ne sais quoi. Il a des hématomes au visage et sur ses bras. Mais il respire, c'est tout ce qui importe.

Je m'assoie à côté de lui et prend sa main. J'embrasse ses doigts. Un soupir de soulagement et des larmes, de joies cette fois, s'emparent de moi.
Je pose son téléphone sur le lit et caresse ses beaux cheveux.

—Chris, réveille toi, je chuchote. Il faut que tu te réveille, ok? J'ai besoin de toi. Besoin que tu sois là à mes côtés. Tu sais j'ai jamais vraiment voulu des enfants ni tout ce qui va avec. Mais avec toi je suis prête à sauter le pas. J'ai envie de finir ma vie avec toi, je veux être toute vielle et fripée avec toi. (Un sourire flotte sur mes lèvres.) Je veux que même quand tu auras 80 ans et moi 60 tu me désires toujours, tellement qu'on ferait l'amour avec autant de passion que maintenant. Je suis sure que tu n'aura même pas besoin de la pilule bleue, je dis dans un rire.

Je prend une petite inspiration.

—Je sais que tu as peur, que tu penses que je vais te lâcher pour un mec plus jeune. Mais je m'en fou à un point tu peux pas savoir. Le seul que je vois, que je veux c'est toi. Tout les autres je m'en contre fou. Je t'aime Chris. Je t'aime toi, et uniquement toi. Alors revient moi. Sinon je viendrai te chercher par la peau du cul, tu m'entends?!

Je l'embrasse et me r'assoit sur le fauteuil.

Tout d'un coup j'entend les bips constants de son coeur s'accélérer. De plus en plus vite. J'ai l'impression que le son s'amplifie. Je vois du sang couler de son nez. J'appuie sur le bouton d'urgence. Je récupère son téléphone. Les quelques secondes qui suivent passent comme au ralenti.
Chris est prit de convulsions. Le sang se répand sur le bas de son visage. Les médecins débarquent, je m'éloigne dans un coin de la pièce et me mets en boule prise d'immense sanglots. Les médecins ne font pas attention à moi et me laisse dans mon coin. Ils sont tous autour de lui. Une peur panique s'empare de moi, mon coeur s'emballe tellement que j'ai peur qu'il lâche.

Et j'ai l'impression de mourrir quand un long bip strident retentit.



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Alors voilà un jour il m'a pris d'écrire ça..
Si ça vous a plus n'hésitez pas à me le faire savoir ;) (et si ça vous a pas plus aussi)

PS si il y un prénom égaré par hasard au milieu du texte et qui n'était pas là avant c'est sûrement une erreur

✌️❤️

Yayımlanan bölümlerin sonuna geldiniz.

⏰ Son güncelleme: Jul 13, 2019 ⏰

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