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Louis:

Aujourd'hui c'est samedi, et qui dit samedi dit mon lit.
Je me réveille à dix heure et demie, réveil difficile, je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit.
Je traine les pieds jusqu'à la cuisine et y trouve mon frère, son visage dans les mains devant une aspirine.
Je prend un bol et verse des céréales dedans.

- Putain mon crâne! Moins de bruits.

Je ricane.

- T'as qu'à moins boire.

- Qui m'a ramené hier?

- Un de tes potes.

- Quel potes?

- Harry.

Je ses poings se serrer et ses jointures deviennent blanches, il contracte la mâchoire.

- Qu'est ce qu'il y a?

- Rien, allez laisse moi j'ai mal à la tête.

Je prend la bouteille de lait et retourne dans ma chambre sans protester.

Après avoir mangé, je me met à réfléchir à ce qui c'est passé hier.
Pendant un quart de seconde, j'ai cru qu'il  allait m'embrasser. Je rêve. Pourquoi un garçon comme lui, qui doit très probablement avoir des tas filles à ses pied, s'intéresserait à moi, un garçons sans aucune vie sociale, à moitié  dépressif. Personne ne voudra jamais de moi, et je ne veux de personne non plus de toute manière.

Je passe la journée sous ma couette, sans bouger, les yeux grand ouvert, à me dire que je rêverais probablement plus jamais la seule personne qui me faire ressentir des choses depuis bien longtemps.
Je me sens seul, terriblement seul. J'étouffe entre les quatre murs de ma chambre, mais j'ai peur de sortir, peur d'affronter le monde extérieur, peut que l'on me juge.
Alors je reste à étouffer, entre les quatre mur.
Et quand je ne peux plus respirer, mes larmes coulent le long de mes joue, et je trace des lignes sur la peau déjà marqué de cicatrices de mes cuisses. Et je laisse mes larmes couler, je pleure, pendant des heures, parce que je suis inutile, intéressant et que personne ne tient à moi.
Puis je m'endors.

Je suis réveillé par quelqu'un qui caresse mes cheveux. J'ai du mal à ouvrir mes yeux mais je peux entendre la voix de mon frère.

- Louis, qu'est ce que tu as encore fait.

Il a l'air désespéré.
Il a honte d'avoir un frère aussi faible. Il voudrait avoir un frère sociable, normal, à qui il pourrait présenter des amis, mais non.
Il m'a moi.
Il me force à sortir de mon lit et m'aide à marcher jusqu'à la salle de bain.
Il me fait assoir sur le bord de la baignoire et va chercher quelque chose dans l'armoire à pharmacie.

- Louis tu dois arrêter de faire ça tu te fais du mal. Je ne comprends pas.

Il imbibe un coton de désinfectant et le place sur mes coupures.
Ça pique mais je ne bouge pas, j'ai l'habitude.

- Pourquoi tu as fait ça cette fois, c'est de ma faute? Parce que je t'ai mal parlé ce matin?

Je fais non de la tête.

- Pourquoi alors? Tu sais que tu peux tout me dire.

Je ne réponds pas.
Il n'insiste pas et termine de désinfecter avant d'appliquer des pansements.
Il me recouche dans mon lit.

- Tu as faim? Tu à dormis toute la journée tu devrais manger.

- J'ai pas faim.

Il hoche la tête et quitte ma chambre.

-

J'étais plongé dans la lecture de mon livre, quand la sonnette retenti.
Je pensais que Léo allait ouvrir la porte comme d'habitude, de toute manière c'est forcément quelqu'un qui veut le voir.
Mais personne ne va ouvrir la porte.
Je passe la tête hors de ma chambre et appelle mon frère.

- Léo, va ouvrir!

- Je suis sous la douche, va s'y toi!

Il se moque de moi? Il sait très bien que je n'aime pas les inconnus, et il veut que j'aille ouvrir la porte?
J'irais pas, la personne finira bien par se lasser. Mais au bout de cinq minutes, la personne n'arrête toujours pas de sonner.
Je finis donc par me résigner à aller ouvrir la porte.
Je me fige au moment ou je découvre qui se trouve derrière la porte.
Harry se tient devant moi, les cheveux trempés tombant sur son front, ses lèvres rouges sont entrouvertes et il me fixe de ses grands yeux verts clairs.
Quand il me voit, un petit sourire se forme sur son visage.

- Salut, Léo est là?

Comme la première fois où je l'ai vu, je suis paralysé, j'aimerais pouvoir lui répondre mais je suis trop intimidé, aucun mot ne sort de ma bouche.
Il est tellement attirant avec l'eau qui dégouline dans son cou et sur ses clavicule légèrement dévoilé.
Il dégage un magnétisme hypnotisant, je ne peux pas détacher mon regard de lui.

- On dirait que tu n'as pas fait de progrès en matière d'élocution depuis hier soir. Se moque-t-il.

Je baisse les yeux, rouge de honte. Qu'est ce qui m'arrive à la fin, je n'ai jamais été à l'aise avec les autres mais la on dirait juste un collégien amoureux.

C'est à ce moment que Léo débarque dans l'entrée, l'air un peu contrarié.

- Ah, Harry. On doit discuter.

- J'ai cru comprendre au téléphone.

Je comprend pas, ils sont censé être ami. Alors pourquoi mon frère regarde le bouclé comme si il allait le décapiter.

- Louis, vas dans ta chambre.

- Mais je-

- Proteste pas.

Il m'a ordonné ça sans même me regarder, il fixe Harry avec un regard noir.
Ils doivent avoir des choses à régler, alors j'obéis et va m'enfermer dans ma chambre, seul, encore.
-

et c'est la fin du troisième chapitre.
encore une fois, j'espère que c'est pas trop nul lol.

tentation-[l.s]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant