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Louis:

Comment j'ai pu espérer un seul instant qu'il s'intéressait à moi.
"Bizarre et coincé."
C'est comme ça qu'il me voit.
J'ai toujours su que les gens me caractérisaient comme cela, et pourtant venant d'Harry, ça me fait encore plus mal.
L'attitude de Léo me blesse autant que les paroles de son ami.
Il dit toujours qu'il veut m'emmener à ses soirées, qu'il veut que je rencontre du monde, mais quand il apprend que quelqu'un m'a adressé quelques mots, il lui ordonne de ne pas m'approcher.
Je ne suis plus un gamin, ce n'est pas à lui de décider de mes fréquentations.

Après avoir entendu la discution de mon frère et Harry, je suis rapidement retourné dans ma chambre et j'ai plongé dans mon lit, sous ma couette, la tête dans l'oreiller afin qu'on ne m'entende pas sangloter.
Mais au bout de quelques minutes, je sens une présence dans ma chambre.
Je sors ma tête de mon oreiller et lève les yeux pour savoir qui est entré.
Et je tombe nez à nez avec Harry.
Je le regarde avec un air interrogateur, mes yeux encore baignés de larmes.

- Hey.

Je ne comprend toujours pas ce qu'il veut.
Une partie de moi a envie de lui balancer que je si je suis aussi coincé et bizarre, il a juste à quitter l'appartement et me laisser tranquille une bonne fois pour toute.
Mais comme à chaque fois où il se retrouve devant moi, les mots reste coincés dans ma gorge. Je suis tout bonnement incapable de former une phrase cohérente en sa présence.
Alors je le fixe, attendant qu'il m'explique ce qu'il fait dans ma chambre.

- Je ne pensais pas un mot de ce que j'ai dit.

Mes sanglots se coupe instantanément, et d'un coup ma tristesse et mon manque de confiance en moi diminue un petit peu.
Je ne sais pas pourquoi son avis m'importe plus que celui des autres.
Je ne le connais pas, je ne sais rien de lui.
Mais j'ai l'impression qu'il s'intéresse à moi, qu'il veut qu'on devienne ami.
Pourquoi, mon frère ne veut il pas qu'il s'approche de moi, je devrais me méfier, Léo a sûrement de bonne raison de le tenir éloigné de moi.
Mais je sais que je n'y arriverais pas, je suis pratiquement sûr que aussi dingue et stupide que cela puisse paraître, je ferais n'importe quoi pour lui si il me le demandait.

Soudain, il interrompt ma réflexion en posant délicatement sa main sur ma joue, il bouge doucement son pouce contre ma peau pour effacer les larmes.
Son toucher brûle ma peau pâle et je voudrais que plus jamais il ne retire sa main.
Nos regards sont verrouillés ensemble, mais il finit par retirer sa main, et la magie disparaît aussi vite qu'elle était apparue.

Il se recule légèrement et m'adresse un petit sourire, qui se veut probablement rassurant accompagné d'un petit signe de la main.

- Je dois y aller.

Je voudrais pouvoir le retenir, lui proposer de passer la soirée avec moi, pour regarder un film, jouer à un jeu vidéo ou n'importe quoi d'autre, mais je n'ai pas le courage, et j'ai peur qu'il refuse.
Alors je ne répond rien, et le regarde quitter ma chambre.

À peine est il sorti, je m'assois sur ma chaise devant mon bureau et arrache une feuille de mon carnet à dessin.
Je me met à dessiner les trait de son visage, ses lèvres pulpeuses, et m'attarde sur ses yeux.
Une fois mon dessin terminé, je l'observe quelques minutes, puis je le froisse.
Harry ne mérite pas d'être dessiné par quelqu'un comme moi, je n'ai pas assez de talent pour représenter la beauté de son visage.
Alors je prend une nouvelle feuille et dessine uniquement son regards. Ses grands yeux verts. J'attrape une de mes palette de peinture et commence à mélanger les couleurs. Je crois que j'ai passé au moins une heure à essayer de me rapprocher le plus de la couleur de ses yeux, ce vert si clair et pur.
Je parviens finalement à trouver une teinte de vert qui se rapproche de celle du regard d'Harry.
Au moment où je m'apprête enfin à commencer de peindre, mon frère débarque brusquement dans ma chambre sans frapper. Je sursaute et renverse mon verre d'eau coloré par la peinture.

- Tu m'as fais peur!

- Tu ne t'approcheras plus de Harry dorénavant.

- Et pourquoi ça?

- Ce n'est pas quelqu'un de bien.

- Je pensais qu'il était un de tes meilleurs amis?

- C'est pas ce que j'ai voulu  dire, mais je ne veux pas que tu t'attaches à lui c'est tout.

Je me lève brusquement de ma chaise.

- Tu te fous de moi, ça fait des années que tu me fais des remarques comme quoi je ne sors pas, je n'ai pas d'amis. Et maintenant que quelqu'un est sympas avec moi, je n'ai pas le droit de l'approcher?
Ça n'a pas de sens.

- Tu es beaucoup trop naïf Louis.
Harry ne veut pas être ton ami.
Il veut juste te sauter, puis il te jètera.
Comme il le fait avec tout le monde.

Je rougis, comment est ce que je pourrais provoquer une once de désir à Harry, moi.
Un ado tout mince, avec des cicatrices sur tout le corps et des immenses cernes sous les yeux.
Léo raconte n'importe quoi.

- Tu dis n'importe quoi, est ce que tu as au moins une preuve de ce que tu avances?

- Il a vu une photo de toi, et j'ai bien vu à la manière dont il regardait la photo qu'il te voulait.

- Donc tu tires cette conclusion stupide juste à cause de la manière dont il a regarder une photo de moi?
Il te manque vraiment une case.

- Tu peux croire ce que tu veux Louis, mais à partir de maintenant, il ne viendra plus à la maison.

- Tu ne peux pas décider de mes fréquentations Léo!

- Je fais ça pour te protéger.
C'est ce que font les grands frères.

Je lui jette un regard noir et il ferme la porte en soupirant.

Mais toute la nuit, ses mots trottent dans ma tête.
Il te voulait...
Il veut juste te sauter puis il te jettera...
-

hey! nouveau chapitre, j'espère que l'histoire vous plaît!
je vais avoir du mal à écrire pendant ces prochains jours, je suis partie en vacances alors j'ai pas trop le temps, mais j'essayerais d'écrire au moins un chapitre.

tentation-[l.s]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant