Honmono No Aiko-ka

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Yahari ore no seishun love come wa machigatteiru



Honmono no aiko-ka



Préambule : Cette nouvelle est écrite dans un style de « light novel » japonais. J'ai donc décidé de ne pas traduire les noms et conserver le folklore japonais. Pour que vous vous y immergiez avec moi, quelques précisions vous seront peut-être utiles.

ð Au Japon, le respect et les codes veulent que l'on appelle les personnes par leur nom de famille. Le prénom est ainsi conservé pour les conversations entre les membres de la famille, et les amis proches !

ð Les lycées japonais proposent aux élèves de s'inscrire dans des clubs pour compléter leur formation. Ils peuvent être divers et variés !

Après, je ne propose qu'un coup d'œil dans cette thématique, de mon point occidental, et il y a sûrement des détails qui feraient rougir de honte un véritable japonais. Mais j'espère que cet exercice de style vous donnera autant de plaisir que j'en ai eu à l'écrire.

Céd'



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Peu d'individus étaient conscients de mon existence dans cette école avant que je ne fasse partie du club de bénévolat. Pour être tout à fait honnête, les conversations que j'entretenais avec d'autres personnes que ma sœur, mon père ou ma mère étaient aussi rare qu'un pokemon shiny, si ce n'est plus.

Mais comme dit plus tôt, cette situation se résume à ce qu'était ma vie étudiante il n'y a pas si longtemps de cela. Depuis mon intégration au club ; un peu contre mon gré, je l'admets ; les choses ont cependant commencé à changer. Assez lentement pour que je ne m'en rende pas compte, une sorte de microcosme social s'est créé autour de moi. Je ne sais pas si je peux véritablement considérer ce nouveau cercle comme des amis, mais quoi qu'ils soient ou qu'ils représentent, je mentirais si disais ne pas les apprécier.

Attention, je ne suis pas non plus passé du plouc de service à la rockstar du lycée, on ne change pas une équipe qui perd. Je tiens à garder mon étiquette du type bizarre qui traine tout seul et qui sourit grassement en lisant des histoires louches sur son téléphone. La seule chose qui a changée, c'est que je peux maintenant continuer à faire tout ça en compagnie des deux autres membres du club de bénévolat.

Elles sont deux à partager, un peu malgré elles, de nombreuses heures à mes côtés depuis presque deux ans.

Yui Yuigahama. C'est la dernière arrivée du groupe. Mis à part le fait qu'elle ait les cheveux roses et qu'elle ressemble à une chanteuse de K-pop bas de gamme, c'est vraiment une gentille fille. D'ailleurs c'est toujours avec ce patronyme qu'on la désigne. « La gentille fille ». Toujours là pour arrondir les angles, limiter les tensions et détendre l'atmosphère. Je me demande souvent comment elle trouve la force de tout faire pour plaire à tout le monde. Cet altruisme à tout épreuve m'a toujours impressionné. Il est sûrement lié à une grande empathie, et je la plains sincèrement d'être victime de cet instinct. Il lui serait tellement plus facile de n'en avoir rien à foutre, juste comme moi. Elle m'a toujours donné l'impression d'agir avec beaucoup de sympathie à mon égard, et ceux malgré mon comportement quasi-insulaire.

J'ai récemment découvert que des sentiments bien plus dangereux se cachaient dans ce comportement. Fort heureusement, et ce grâce à mon flegme légendaire, – si vous me trouvez arrogant, vous avez tout à fait raison, je suis un fervent pratiquant de l'autosatisfaction – j'ai réussi à prédire sa déclaration assez tôt pour la dissuader de l'effectuer. C'est petit, certes, mais d'une efficacité redoutable. Depuis, Yuigahama semble ne pas vouloir retenter l'aventure, et je ne suis pas celui qui va s'en plaindre.

Honmono no aiko-kaWhere stories live. Discover now