Salam aleykoum.
Karim regardait les informations, Zarah avait la tête sur ses jambes.
-Mon amour ?
-Oui, dit-il sans la regarder.
-J'ai faim.
-Va manger alors.
-Je suis fatiguée.
-Et alors ?
-Va me chercher quelque chose à manger, s'il te plait!
- Tu es trop fainéante Zarah, dit-il en riant .
-Quand tu porteras deux bébé dans ton ventre pendant neufs mois, qui te tapent et t'empéchent de dormir la nuit, on pourra débattre si je suis fainéante ou pas.
- C'est bon, je vais t'en chercher.C'etait juste pour rire, finit-il par expliquer.
-Et bien ça ne me fait pas rire du tout. Et puis je n'en veux plus, je vais aller dormir puisque je suis aussi fainéante.
Elle avait juste envie de l'énerver mais Karim n'entra pas dans son jeu.
Une douleur atroce au bas ventre la réveilla. Zarah essaya de réveiller Karim mais il refusa d'ouvrir les yeux.
Énervée, elle lui mit un coup de point. Le pauvre se réveilla en sursaut.
-Quoi?
-Je vais accoucher , cria-t-elle.
-Quoi? Il est quelle heure? Demanda-t-il, paniqué.
-On s'en fout de l'heure, amène-moi à l'hôpital tout de suite! Lui cria-t-elle en soufflant.
-D'accord, clame-toi! Dit-il plus pour lui même que pour elle.
-Karim je vais t'en coller une si tu ne m'amènes pas à l'hôpital.
-On y va! Dit-il en l'aidant à se lever.
On mit directement Zarah en salle de travail. Karim n'arrivait pas à se clamer, il faisait les cent pas dans la salle d'attente.
On aurait dit que c'était lui qui allait accoucher. Il était tellement angoissé qu'il oublia de prévenir la famille.
-Félicitation, votre femme vient d'accoucher de deux magnifiques petits garçons qui ressemblent trait pour trait à leur père, déclara l'infirmière qui vint le prévenir.
-Alhamdoulillah, cria-t-il de joie. Quand pourrais-je les voir ?
-Le temps de les installer dans une chambre, répondit l'infirmière avant de quitter la pièce.
Il prévint la famille avant de rejoindre la chambre de sa petite famille. Il les trouva tous en train de dormir, il les contempla le sourire aux lèvres.
-Tu te réveilles enfin! Alors comment te sens-tu? Demanda Samira.
-Bien, je vois qu'elles sont déjà accros, remarqua-t-elle en regardant leurs mères.
-Depuis qu'elles sont venues , elles ne les lâchent plus, déclara Leila.
Amina et Aïcha et son petit neveu Tarik furent leur apparition après le départ de leurs mères.
Dés qu'elles les avaient vu, elles sont tombées en admiration devant eux.
-Ils sont le portrait de Karim: mêmes yeux , mêmes cheveux et même teint métissé, dit Samira en les regardant avec fascination.
