M comme Mature

[Master] Résumé et 1-4

Comme me l'a fait gentiment remarqué Anchronysme, mon compte secondaire n'est plus actif. Je bascule donc Master ici (Deal étant dans le recueil Histoires sans fin). 

Master est court, je ne sais plus pourquoi les chapitres sont si courts mais il devait bien y avoir une raison...

Bonne lecture !

Résumé : 

Sarah a tout pour réussir : une famille aimante, des amis géniaux, un petit-ami parfait et un billet d'entrée pour l'une des meilleures universités du pays. Alors lorsqu'elle se réveille enchaînée dans une cage elle n'a qu'une envie : hurler. Le monstre n'a d'humain que le corps, son âme est plus noire que la cendre et ses envies plus malsaines les unes que les autres.

Pour survivre et espérer s'enfuir une seule solution : obéir.

--------------------

1. Réveil en enfer

Le sol était froid, humide, poisseux. L'air qui envahissait ses poumons était lourd, empoisonné. Sarah suffoquait et refoulait une nausée qui allait et venait au fil de ses respirations. Elle redressa la tête et heurta quelque chose. Avec l'obscurité ambiante elle eut quelques difficultés à reconnaître les barreaux en métal rouillé. Il y en avait partout autour d'elle, une cage, elle était en cage.

Sa tête tournait, elle était à deux doigts de défaillir mais la peur l'emporta bien vite sur les autres sentiments. Elle leva une main vers son visage, ses tempes la faisaient souffrir. Le mouvement s'arrêta brusquement et un cliquetis attira son attention : à ses poignets et ses chevilles étaient fixées des chaînes.

La panique de déversa dans ses veines en un flot ininterrompu. Elle envahit chaque parcelle de son corps, brisa toutes ses inhibitions et ôta deux mille ans de civilisation de son esprit pour laisser place aux instincts primaires.  

Sarah hurla.  

----------

2. Cages

Ses hurlements de panique agitèrent la pièce assombrie. À côté de Sarah dès gémissements de peur retentirent.

- Chut, murmura une voix sur sa droite.

- Aidez-moi ! Je vous en supplie laissez-moi partir !

La voix lui intima encore de se taire mais Sarah n'écoutait pas et hurlait de plus belle.

Soudain un rai de lumière jaillit à l'autre bout de la pièce. L'espace d'un instant Sarah put découvrir ce qui parut être une cave. L'endroit était petit, confiné, une demi douzaine de cages remplissait les lieux et au bout, un escalier.

Elle vit d'abord des jambes puis une large silhouette. Un petit plafonnier fut allumé et la jeune femme observa enfin son ravisseur. C'était un homme d'une bonne cinquantaine d'années, un de ceux qui faisaient peur même en plein jour.

Il avança jusqu'à elle et frappa sa cage avec une batte de baseball en bois. Il ricana en l'entendant crier de peur.

- Vous criez toutes au début, maintenant ferme-la !

Il repartit vers la sortie, non sans s'écrier que personne n'aurait à manger ce soir.

- Remerciez la nouvelle !

-----------

3. Espoir

 Le noir absolu revint après le départ de l'homme et aucun bruit ne se fit entendre hormis des pleurs étouffés. Personne n'osait parler, personne n'osait bouger. Sarah tâta longuement sa cage, de part en part. Elle cherchait une faille, une quelconque ouverture, n'importe quel moyen sortir. Elle sentit soudain un cadenas sous ses doigts, elle essaya de tirer dessus mais ne réussit qu'à se blesser. Elle laissa échapper un cri de douleur.

- Chut ! murmura la voix qui avait parlé plus tôt. Tu veux nous tuer ?

- Je veux sortir, répondit Sarah sur le même ton, je veux rentrer chez moi.

- On veut toutes sortir, dit la voix, mais tu ne sortiras qu'une fois qu'il t'aura brisée, ou tuée.

Un vent de panique souffla dans la cave, plusieurs filles retinrent leurs sanglots, d'autres essayèrent de se faire encore plus discrètes si c'était possible.

Sarah murmura qu'on viendrait, que la police la trouverait, il n'était pas possible qu'elle ait disparu sans la moindre trace.

- On viendra, quelqu'un viendra...

Un rire dans le noir lui répondit.

--------------

4. L'antichambre de l'enfer

Sarah se réveilla une envie pressante au ventre. Elle avait perdu la notion du temps, était-ce le jour ou bien la nuit ? Depuis combien de temps était-elle emprisonnée ? Tout était toujours si noir dans la pièce. Cette atmosphère oppressante brisait peu à peu sa volonté.

Un peu d'animation vint avec le retour de l'homme. Il avança le long des cages en demandant à chacune des prisonnières si elles avaient été sages. Lorsqu'il s'arrêta devant celle de Sarah, il eut un sourire qu'elle n'aima vraiment pas. Il avait dans les yeux cette étincelle perverse qui laissait présager le pire. Sarah se recroquevilla au fond de sa cellule alors que l'homme déverrouillait le cadenas.

- Viens là la nouvelle, viens jouer avec papa.

Sarah se débattit autant qu'elle put mais l'homme tira sur sa chaîne et l'entraîna vers l'autre bout de la cave. Aucun mot n'était assez puissant pour exprimer tout ce qu'elle ressentait, sa peur était plus que palpable et son cœur battait si fort qu'il menaçait de s'échapper de sa poitrine.

Elle grandit plus encore si c'était possible lorsque Sarah découvrit l'antichambre de l'enfer. Le décor était digne d'un film de BDSM.

- Laissez-moi partir, je ne le dirai à personne.

- Ca je le sais, car tu ne sortiras pas d'ici, répondit l'homme en l'attachant au plafond.

Il la fit tourner sur elle-même, de telle sorte qu'elle lui tourne le dos. Ainsi aveuglée, Sarah ne put que prier en pleurant toutes les larmes de son corps. Elle tremblait tant qu'elle ne sentit pas le liquide doré chaud couler entre ses cuisses et courir le long de ses jambes.

- Oh tu es une petite saleté toi, ricana l'homme dans son dos. J'aime ça.

Sarah continua à pleurer jusqu'à que le lèchement du cuir la fasse hurler de douleur.

- C'est ça crie, ordonna le monstre en renouvelant le geste.

Il la frappa encore et encore pendant ce qui parut être une éternité pour la jeune femme qui ne pouvait s'empêcher de le supplier d'arrêter.

- Arrête cela, elle en a eu assez, dit fermement une seconde voix dans son dos.

- Laisse-moi m'amuser un peu, rétorqua le premier en retenant son geste.

- J'ai dit stop.

Le ton était menaçant, se déroulait derrière Sarah, un duel de force muet sur lequel elle n'avait aucun pouvoir.

- Emmène-la alors, je vais lui chercher une remplaçante.

- T'as pas assez joué pour aujourd'hui ?

- Occupe-toi des tes oignons James ! Dégage-moi ça de là.

Sarah sentit quelqu'un la décrocher, elle le remercia reconnaissante.  Une partie d'elle lui fit remarquer qu'il était de mèche avec l'autre, qu'elle ne devrait pas le remercier, mais ce fut plus fort qu'elle.

- Merci.

L'autre homme l'emmena vers les escaliers, loin de l'antichambre de l'enfer, loin des cages. Lorsqu'ils passèrent devant le vieux tortionnaire, celui-ci ricana.

- N'oublie pas de la baptiser. Tu sais ce qu'il se passe si les choses ne sont pas faites correctement. Comme avec Camélia...