Harry Potter et l'agression d'une Harpie

Chapitre 3 - Miss Jones

Harry et Pritchard remercièrent la coach pour les renseignements transmis.

-Vous allez trouver rapidement le coupable, n'est-ce pas? s'assura-t-elle.

-Oui, lui assura Pritchard. Pouvons-nous aller voir miss Jones si elle est réveillée?

Mme Clewer prit un instant durant lequel elle parut réfléchir avant de répondre:

-Oui, je crois bien, elle est à Ste-Mangouste dans la chambre 417.

-Merci madame, la remercia Harry. Oh! Pouvez-vous garder vos joueuses dans la bâtisse? Nous devrons probablement les interroger après Gwenog.

-Bien sûr, elles sont toutes dans la salle d'entraînement. Elles ne sortiront pas, leur assura Mme Clewer.

Les deux aurors lui firent un signe de tête et sortirent du bureau. Il se dirigèrent vers la sortie tout en faisant le point.

-Donc, miss Jones aurait été agressée par derrière alors qu'elle montait les escaliers, dit Pritchard.

-Nos principaux suspects sont toutes les joueuses et les femmes de ménage. Cela m'étonnerait qu'un joueur d'une équipe adverse ait pu s'infiltrer ici sans que personne ne le remarque, dit Potter plus à lui-même qu'à son collègue.

-Interrogeons miss Jones pour en apprendre davantage. Ils nous faut plus de détails pour nous faire une idée claire de la situation.

Potter et pritchard prirent la cheminée pour se rendre à Ste-Mangouste.

En arrivant à l'hôpital, ils n'eurent pas besoin de déclarer leur identité, leur uniforme d'auror le disait à leur place.

Ainsi, les magicomages et infirmières les laissèrent passer sans poser de question, sachant qu'ils étaient en mission.

Les deux jeunes hommes se rendirent à la chambre 417 et cognèrent à la porte.

-C'est qui? dit une voix étouffée.

-Aurors Pritchard et Potter, dit le collègue d'Harry.

-Vous pouvez entrer, dit-elle, ce que firent les aurors. Ils se mirent au milieu de la pièce, devant le lit de miss Jones.

La chambre était d'un blanc jaunâtre. Il n'y avait aucun mobilier, à part une petite table basse où étaient posés un pichet d'eau et quatre tasses. Harry nota mentalement que Gwenog avait un bandage autour de la tête et quelques ecchymoses sur les bras et le visage.

-Nous avons été mis sur votre affaire, commence Pritchard. Pouvons-nous vous poser quelques questions?

-Oui, dit Gwenog en se redressant légèrement dans son lit.

-Vous êtes arrivée à 8h au Centre? commença Harry.

-Oui, en même temps que les autres.

-Qu'avez-vous fait en arrivant?

-Je suis allée au Gymnase, aux casiers, pour mettre mon équipement et prendre mon balai. Vers 8h20, je crois, je suis sortie dehors avec toute l'équipe sauf Amila. Elle était en interview avec des journalistes de la Gazette. Il...il pleuvait dehors, alors Christina et Kaya sont rentrées à l'intérieur.

Les deux aurors notèrent mentalement le nom des joueuses qui étaient retournées à l'intérieur. L'une d'elles avait probablement attaqué Gwenog par derrière.

-Je suis montée sur mon balai, mais je ne pouvais plus le contrôler, il faisait des bonds, piquait au sol et se redressait, je ne le maîtrisais plus! Une fille a finalement réussi à arrêter mon balai. Je suis tout de suite allée voir la coach, car c'était certain que quelqu'un avait trafiqué mon balai!

-Est-ce que le balai semblait contrôlé par quelqu'un ou bien était-il sous l'emprise d'un sortilège lancé préalablement? voulut savoir Pritchard.

-Il ne semblait pas contrôlé, je crois que c'était un sort, répondit Gwenog après y avoir réfléchi.

-Donc vous êtes allée voir votre coach? l'incita Harry à continuer.

-Non, je me suis dirigée vers son bureau, mais en montant les escaliers, quelqu'un m'a assomé par derrière. Un gros coup sur le dessus de la tête. Je me suis réveillée ici. Voilà, dit Gwenog avec un haussement d'épaules.

Harry fut surpris par la tournure de l'enquête. Ce qui avait semblé n'être qu'une attaque par derrière était en fait un coup monté? Il ne voulait pas émettre de supposition trop vite, mais cela semblait bien être un coup monté, pensé soigneusement.

-Avez-vous des différends avec certaines joueuses? demanda Pritchard à la blessée.

-Bien sûr que non! Ce n'est pas une des joueuses! Aucune n'aurait pu faire ça! Je les connais toutes! C'est l'une des femmes de ménage ou un membre d'une équipe ennemie! s'énerva Gwenog.

-Tant que nous n'avons pas de preuves tangibles que les joueuses n'ont pas commis l'attaque, nous ne pouvons pas les rayer de notre liste de suspects, tenta d'expliquer Harry.

-Alors, tu accuses ta fiancée de m'avoir trafiqué mon balai, c'est ça? Tu mettrais Ginny en prison? On voit que tu l'aimes! s'emporta-t-elle.

Harry resta surpris. Il savait bien que Ginny n'aurait pas dû montrer sa bague de fiançailles.

Gwenog parut soudain se rendre compte de la portée de ses paroles.

-Je ne...pardon ce n'était pas...murmura-t-elle d'une petite voix avant de se faire interrompre par Pritchard.

-Miss Jones, avez-vous d'autres indices qui pourrait nous éclairer sur l'auteur du crime?

La jeune femme y réfléchit plusieurs secondes avant de répondre par la négative.

-En ce cas, bonne journée, conclut Pritchard en sortant de la salle, suivit par son collègue. En marchant dans les couloirs pour sortir de l'hôpital, Pritchard dit à Harry:

-Tu sais, si l'enquête concerne ta vie de trop près, nous allons devoir te retirer de ce dossier.

-Mais non! le contredit Harry. D'accord, ma fiancée fait partie de l'équipe, mais elle n'est pas l'auteure du crime ni la victime. Elle n'y est pas tant impliquée que ça!

-Tu n'as pas de preuves tangibles que ce n'est pas Ginny.

-Tu parviens à faire de l'humour avec cette histoire?

-Ce n'était pas de l'humour, c'est un fait. Tu ne peux pas supprimer ta fiancée de la liste des suspects.

-Je le sais bien, soupira Harry.

Ils continuèrent à marcher un moment en silence.

-Au fait, je ne t'ai pas félicité, dit Pritchard en rompant le silence.

Voyant des points d'interrogations dans les yeux de son collègue, Pritchard ajouta:

-Tu es fiancé, bravo!

L'Élu regarda Pritchard dans les yeux et vit qu'il était sincère. Il lâcha un sourire et le remercia.

Les deux aurors prirent le réseau de cheminée et retournèrent au Centre des Harpies pour interroger les joueuses.