Harry Potter et l'agression d'une Harpie

Chapitre 2 - La coach

L'auror Potter et Pritchard arrivèrent au Centre des Harpies de Holyhead.

L'édifice qui se dressait fièrement devant eux était en pierre. Il ressemblait à un château avec ses hautes tours pointant vers le ciel, les gargouilles perchées sur le toit et les fenêtres gigantesques bordées d'enchevêtrements de lignes de métal.

Les deux hommes s'avancèrent sur le chemin menant au porche.

-On commence par interroger la coach, puis miss Jones et ensuite le reste de l'équipe et le personnel? proposa Harry.

-C'est ce qui me semble le plus logique, accepta Pritchard.

Ils sonnèrent à la porte et une domestique vint aussitôt leur ouvrir.

-Auror Pritchard et Potter, les présenta le collègue d'Harry.

-Merci d'être venus aussi vite, les remercia-t-elle.

-Pouvons-nous voir votre entraîneuse-chef?

-Bien sûr, suivez-moi, je vous en prie, dit-elle en ouvrant grand la porte et en partant vers un couloir.

Pritchard ferma la porte et les deux aurors emboîtèrent le pas à la domestique. Le trio passa devant une grande horloge qui indiquait 9h05.

La jeune femme les conduisit vers un petit bureau dans un coin du bâtiment et leur fit signe d'entrer.

En passant le cadre de porte, l'Élu vit une femme d'une cinquantaine d'années assise derrière son bureau. Elle paraissait inquiète et regardait le vide, probablement perdue dans ses pensées.

-Auror Potter et Pritchard, madame, tenta Harry pour faire remarquer leur présence.

Sa tentative parut marcher, puisque la dame leva ses yeux chargés de tristesse vers eux.

-Oh, vous êtes arrivés! s'étonna-t-elle. Bien, bien.

-Pouvons-nous vous parler en privé, madame...? réclama Pritchard.

-Madame Clewer. Et Certainement! répondit l'entraineuse-chef.

Elle fit sortir la domestique et ferma la porte de son bureau.

-Êtes-vous capable de nous donner un résumé dans les moindres détails des événements? demanda Harry tout en tirant les rideaux de la fenêtre du bureau.

-Oui, mais je ne sais pas par où commencer!

-Commencez par le moment où vous êtes arrivée ce matin, proposa doucement Pritchard.

Il ne voulait pas être trop brusque avec elle, car elle risquerait de se sentir menacée ou de se fermer comme une huître.

-Je suis arrivée à 7h, ce matin, au Centre. Comme d'habitude, il n'y avait personne. J'ai commencé à cirer mon balai dans mon bureau, mais j'ai malencontreusement fait tomber le pot de cire. Vous n'êtes pas sans savoir que même la cire de balai est insensible aux sorts pour qu'il n'y ait pas de triche pendant les matchs. Je suis donc allé chercher Nadine, la femme qui vous a accueillie, pour qu'elle nettoie le dégât. Pendant qu'elle nettoyait, je suis allée sur le terrain de Quidditch à l'extérieur. Quand je suis revenue, il était presque 8h, c'était donc le temps pour moi de prendre la clé pour aller déverrouiller le Gymnase, commenca Mme Clewer.

-Le Gymnase? l'interrompit Pritchard.

-Oui. Au Centre, il y a la bâtisse principale, celle dans laquelle nous nous trouvons, où il y a mon bureau, la salle pour les livraisons, et un salon d'attente pour les joueuses qui attendent que j'ouvre le Gymnase. Le Gymnase est un autre bâtiment derrière la bâtisse principale qui contient la salle d'entraînement, les vestiaires et les casiers pour les balais et effets personnels des joueuses.

-Et donc vous dites que vous êtes allée débarrer le Gymnase?

-Oui. Puisque notre match est bientôt, je débarre le Gymnase seulement à partir de 8h, pour éviter qu'un joueur de l'équipe adverse s'infiltre ici et trafique les balais, leur révéla Mme Clewer.

-Vous êtes la seule à avoir la clé? Il n'y a pas de double? voulut savoir Harry.

-Non, seule moi ai la clé et je la garde ici.

Les deux aurors notèrent les informations sur leurs carnets.

-Après avoir débarré le Gymnase, qu'avez-vous fait? l'incita Pritchard.

-Je suis retournée à mon bureau. J'avais quelques documents à remplir. Il devait être 8h50 quand...quand...Glynnis est venie me voir en courant. Elle avait retrouvée Gwenog à terre, inconsciente, dans les escaliers, dit Mme Clewer avec un trémolo dans la voix.

Les deux aurors notèrent bien l'heure de la découverte du corps inerte de la capitaine des Harpies.

La coach des Harpies de Holyhead prit une bonne inspiration, puis reprit son récit.

-Je suis partie avec Gwenog par cheminée vers Ste-Mangouste, pour la soigner. À l'heure actuelle, miss Jones est encore à l'hôpital. Je suis revenue ici pour mettre les filles au courant de la situation de Gwenog.

Harry se dit que Ginny devait se faire un sang d'encre pour sa coéquipière.