— Vous rougissez Isabelle...est-ce seulement en ma présence ? Demanda-t-il d'une voix rauque.

— Seulement en votre présence.

Et c'était la pure vérité.

Isadora se souvenait encore quand elle l'avait vu pour la première fois dans sa modeste demeure. Dès qu'il avait franchi le seuil de sa maison elle avait senti son cœur chavirer. Elle s'était enfuie après s'être incliné devant lui.

De nouveau, il s'approcha et embrassa son cou. Son ventre explosa. Dans l'interdit, elle chercha à se reculer, mais comment résister à ses lèvres sur sa peau.

— Vous me testez c'est ça ? Hasarda Isadora d'une voix tremblante.

D'une pression sur le menton, il l'obligea à le regarder. Son cœur s'accéléra devant l'intensité de son regard, là où reflétait une détermination sans nom.

— Tu es ma femme, et je ne divorcerais jamais, alors nous devons apprendre à nous adorer.

Adorer ?

Une déception muette la traversa. Être à la place d'Isabelle était si difficile que même si elle savait au tréfonds d'elle-même qu'elle n'était pas elle, Isadora avait l'impression que ces mots lui étaient destinés.

Se blottir dans les bras d'un homme puissant, qui sans nul doute était un redoutable guerrier du désert, sachant comment y vivre et ne pas y mourir était tentant. Rien qu'une fois...

Avait-elle le droit de faire l'amour avec lui ? Choisir cet homme pour sa première fois ? En espérant, en priant, pour qu'il ne le découvre pas ?

Isadora se pinça la lèvre volontairement, prête à prendre le risque...

— Alors adore-moi s'il te plaît. Murmura-t-elle.

Enivrée par son parfum chaud, Isadora priait intérieurement qu'il l'embrasse. Et c'est ce qu'il fit...sauvagement. Elle posa une main sur son épaule et apprécia sous la pulpe de ses doigts, la fermeté de ses muscles. Quand il glissa lentement sa main sur sa robe, une chaleur entra en collision avec la brûlure de sa paume.

Il l'embrassa au creux de son épaule.

— Es-tu sûre ?

— Ou...oui...

Il l'embrasse au coin de sa lèvre, et lentement retira sa robe en faisant glisser ses bretelles l'une après l'autre.

Nerveuse, à l'idée qu'il puisse voir son corps nu, Isadora posa sa main sur son torse.

Il posa sa bouche sur son cou, et glissa ses lèvres jusqu'à ses seins, son souffle chaud la fit frissonner.

— Ne te cache pas tu es infiniment belle. Dit-il d'une voix rauque en la déshabillant entièrement. Tu me troubles, tu sembles différente...

Isadora préféra rester muette et ne rien dire. Seulement apprécier ce qu'il lui disait. Car elle se sentait Isadora et non sa sœur.

Elle retint son souffle quand il le parcourut avec des yeux brûlants. Son ventre s'enflamma d'un désir incontrôlable quand sa main ferme se referma sur son sein, tandis que son autre toute aussi puissante s'était glissée sur son intimité déjà brûlante.

Elle aurait pu pleurer tant elle hoquetait déjà sous ses caresses.

Il passa une main sous sa taille et la redressa pour qu'elle se blottisse contre lui. C'était doux et érotique à la fois.

Son ventre rencontra son sexe tendu, comme l'acier.

Il la rallongea sur l'oreille et happa l'un de ses seins, elle ferma les yeux, incapable de résister à la tempête de sable qui faisait rage en elle.

Elle glissa ses mains dans ses cheveux et les fit descendre sur son dos, là où reposer sa cicatrice blanchâtre qui faisait contraste avec sa peau cuivrée.

Il aimait ça...elle pouvait le sentir dans son souffle haché.

Enhardie par le moment, elle l'embrassa alors qu'il prenait plaisir à caresser l'intérieur de sa cuisse avec une lenteur exaspérante. Le moment qu'elle redoutait était sur le point de se produire. Son membre dressé était sur le point de la posséder. Elle le sentait effleurer l'entrée de son sexe. Isadora ouvrit les yeux et se mordit l'intérieur de la joue pour que son visage ne traduise aucune douleur. Lentement, il entra en elle, les yeux fermés. La seconde suivante, Isadora retint un cri et se cambra pour qu'il ne sente rien de ce qu'il venait de faire. La panique l'envahit soudain quand il s'immobilisa.

— Jafar ?

Le cœur battant, alors que la brûlure s'évaporait peu à peu, Isadora attendit patiemment que l'homme réagisse. Soudain, il captura ses lèvres passionnément.

— N'aie pas peur, ne soit pas tendue, laisse-moi te montrer.

Tendue ? Il l'a trouvé tendu ?

Soulagée, elle noua ses jambes autour de ses hanches pour l'inciter à bouger en elle. C'était son moment, elle l'avait choisi et n'avait pas la moindre intention de revenir en arrière, sachant qu'à l'autre bout de la terre, Isabelle était sûrement dans les bras d'un homme, sans se soucier de son mari, d'un roi viril et fort. Quand le rythme devenait peu à peu plus intense, Isadora ne parvenait plus à retenir ses gémissements. Leurs deux bassins s'accrochèrent dans un mouvement plus rigoureux. Il se retira et revint en elle, la faisant crier afin de mieux l'étouffer en prenant sa bouche avec ferveur et impatience. Elle perdait complètement la tête sous ses assauts intenses et puissants. Sa main se posa sur son front, au plus proche d'elle, il lui exposa un grognement rauque et indescriptible. Sous cette houle qui s'intensifiait seconde par seconde Isadora gémit mêlé aux cris rauques qu'il déversait à son oreille à chaque coup de reins. Puis soudain une vague de plaisir inouï explosa en elle. Une seconde plus tard, il fut foudroyé à son tour. Haletants, accrochés l'un à l'autre, ils restèrent ainsi, en sueur.

Isadora se laissa bercer sur son torse saillant au rythme effréné de son cœur, bien décidée à en profiter avant que cet instant ne soit qu'un souvenir, un secret que seule elle en connaissait tous les délices.

Et déjà, Isadora versa une larme, qui lentement, glissa sur sa joue, alors qu'il la serrait étroitement contre lui.

La Mystérieuse épouse du cheikhOù les histoires vivent. Découvrez maintenant