Chapitre 22

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Pov Hunter

- Comment ça, tu as déjà été au Free Fight ? -s'écria Ezra en me dévisageant comme-ci le monde venait de s'écrouler.

Quelque chose me dit que j'aurais dû me taire...

- C'était par curiosité. -ne pus-je m'empêcher d'ajouter pour calmer le jeu. J'y étais une ou deux fois et j'ai pu assister à quelques combats... La descriptions de ses boxeuses contraintes ne semble pas coller.

C'est un euphémisme : la personne qui tenterait ne serais-ce que de les regarder de travers se ferait bouffer.

- Évidement ! C'est un show !  Crois-tu qu'on te montre les animaux battus dans les cirques ? Tout se passe derrière le rideau, de sorte à duper tout le monde. Le mieux est de ne jamais y retourner : c'est un conseil que même le plus fou d'entre nous se doit de respecter. Finir par manger des pissenlits par la racine à cause d'une curiosité malsaine n'est pas ce que j'appellerai "une bonne idée".

L'ignorant, j'enchainai les coups : il était hors de question que je me passe d'Iliana.
Non pas que je l'aimai, mais son petit corps ferme me manquerait.

Je ne vois pas ce que pourrait m'apporter une relation sentimentale de toute façon.

J'étais juste...
Possessive.

Ouais, juste possessive.


Si l'enfer était un lieu, il conviendrait sûrement au taudis qui me servait d'appartement : excessivement petit, sombre à souhait grâce à de merveilleux volets cassés, vide de meuble et de chaleur, ce petit bijou infernal était admirablement bien placé : quoi de mieux qu'un des quartiers les plus chaud de la ville ?

- Putain de canapé... -grognais-je en décapsulant ma cannette, les muscles en compotes après m'être avachi sur un tas de vieux faux cuivre poussiéreux.

Non loin des fenêtres, des détonations se multipliaient tandis que des hurlements arrivaient à percer le bruit assourdissant de la station de radio.

La grande classe.

Je me levai donc avec toute la détermination que pouvait posséder une limace dans sa vie et ferma brutalement les fenêtres, frustrée de ne pas pouvoir me reposer.

La liberté à parfois un coût. -pensais-je en me massant les paupières.

Je me hâtai d'enlever mes vêtements, - espérant que pour une fois, les sirènes ne viendront pas écourter ma nuit sans rêve -, avant de me glisser sous les draps.

Tout s'arrangerait un jour.

Free Fight (tome 4) : HunterWhere stories live. Discover now