Chapitre n°07 - Les jumeaux Ball / Partie n°1

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Flashback – Vue de Cora

Aujourd'hui je rentre du collège avec mon frère jumeau, Ayden. Il faisait assez froid dehors et j'ai dû donner mon goûter à Ayden, il a oublié le sien à la maison, mais pour se faire pardonner, il m'a prêté son écharpe et la j'ai beaucoup moins froid. Nous marchons ensemble et on se raconte notre journée, comme toute les fins de journée avant de rentrer à la maison. Il me raconte qu'on l'avais encore embêté par rapport à des bruits de couloir que nous entendons constamment, tous les gens du collège disent qu'il est gay.

Et alors ? J'en ai vraiment rien à foutre, qu'il soit gay ou pas c'est et ça restera mon frère quoiqu'il arrive, et surtout, même si c'est faux, j'accepterais tous les choix qu'entreprendra Ayden dans sa vie, tout comme lui le fera pour moi, c'est ça la fraternité chez les jumeaux, on est toujours sur la même longueur d'onde. Alors que nous marchons tranquillement, bercé par un vent frais, j'entends des reniflements, je me tourne et vois une larme couler le long de la joue de mon frère :

- Que y'a t-il Ayden ? Demandais-je calmement. On t'embête au collège ?

Il tourna simplement la tête de droite à gauche, et me prononça un mot tellement fin que le vent pouvais aussi le dire. Je hoche juste la tête et nous avançons encore, je ne veux pas le brusquer en le forçant à me dire quelque chose, après tout, on a tous une vie intime, je m'occupe de mes affaires, et lui des siennes, c'était ce qu'on avaient convenu, mais lorsque je vois ma moitié dans cet état, ce sont aussi mes affaires.

Arrivé chez nous, j'entre la clé de la maison et nous entrons. Nous voyons nos parents assis sur le canapé, mon père lisant son journal, et ma mère tricotant une écharpe. Lorsque la porte se referme, les deux géniteurs tourne leur tête, nous adresse un bonjour, enfin, notre mère, et nous ignore comme à notre habitude. Mais voyant le visage de mon frère, ma mère se leva et alla vers nous :

- Que y a t-il mon chéri ? Demande calmement ma mère.

- C'est bon vous allez arrêter de me casser les couilles à me demander si il y a quelque chose ? Si il y aurait eu quelque chose je vous aurais quand même rien dis, donc maintenant la ferme et laisser moi tranquille bordel de merde ! Hurle Ayden.

Puis il partit en direction de sa chambre en courant comme une furie. Mes parents et moi étions surpris voir même très choqué du comportement de Ayden. On ne l'avais jamais vu s'énerver comme ça, et même mon père, étant du genre très stricte, n'a rien dis ou même agis. Je monta aussi les escaliers et avança doucement dans le couloir, je m'approcha de la chambre d'Ayden et regarda dans l'embrasure de la porte et le vois les genoux relevé sur son torse, la tête enfuie dans ses bras croisés.

Chaque sanglot sortant de sa gorge me fis mal au cœur. J'inspire profondément et entre doucement dans la pièce. Je me met à genoux devant lui, et lui caresse doucement le mollet pour ne pas lui faire peur. Il releva timidement la tête mais la remis encore plus vite, son visage dans ses bras, toujours des larmes qui coulent sur ses joues :

- Ayden que y'a t-il ? Demandais-je calmement mais sur un ton autoritaire.

- Tu va me détester si j'te le dis... Dit-il en sanglotant.

Je ne répondis pas et entoure tout simplement mes bras autour de lui, sa tête sur ma poitrine, et mes mains caressant son crâne et son dos. Après quelques minutes enlacés dans mes bras, il finit enfin par fatigué et ne pleure plus, mais un regarde triste toujours greffé dans ses yeux noisettes :

- Tu veux bien me dire ce qu'il se passe ? Je te promet que je ne te jugerais pas Ayden, je te le promet. Dis-je en le rassurant.

Il prit une minute pour prendre en compte ce que je viens de dire. Les larmes cessa, et il se redressa, assis en tailleur face à moi. Je l'imite et le regarde dans le blanc des yeux. Voir son jumeau être brisé c'est la pire chose au monde, car c'est comme si moi même j'étais brisée alors que je ne le suis pas du tout, ça fais donne quand même un coup de le voir comme ça :

- Promis que tu m'aimeras toujours ? Me demande t-il la voix faible.

- Mais bien sûr quelle question, je t'aimerais jusqu'à la mort, on est née ensemble et on mourra ensemble. Dis-je en lui prenant la main.

Ses yeux commencent à briller, il recommence à pleurer, je serre plus fort ma main pour le rassurer que je suis la, et caresse le dessus de celle ci avec ma paume. Je rampe quelque centimètre et m'assois à coté de lui, entourant son cou de mon bras le posant sur mes cuisses :

- Si un jour t'apprenais que-que ton frère était un monstre. Une erreur de la nature... Commence t-il.

- Si tu es un monstre j'en suis un aussi, n'oublie pas qu'on est née en même temps frérot. Dis-je en souriant pour le rassuré.

- Non enfin ce que je veux dire... C'est que... Je penses qu'après la mort vous découvrirez que je ne serais pas auprès de vous mais... Mais en enfer, pour avoir péché ? Me demande t-il.

- Qu'est-ce que t'aurai pu faire d'aussi mal pour finir en enfer comme tu le dis si bien ? Demandais-je inquiet.

Un blanc s'installa dans la pièce, entendant que le sifflement de l'air extérieur. Les gouttes d'eau coulant des salles d'eaux, le bruit du papier journal qui se tourne sous les doigts de mon père :

- Aimer le même type de personne que toi... Me dit-il dans un chuchotement.

La j'avais tout de suite compris, pas besoin qu'il me le répète ou le dise plus fort. Et sincèrement ? J'en ai royalement rien à foutre, c'est mon jumeau et je l'aimerais comme il l'est, et peu importe ses choix :

- Tu es gay Ayden ? Demandais-je avec une once d'humour dans ma voix.

- Je... Je... Commence t-il, prêt pour pleurer une nouvelle fois.

- Hé hé chut Ayden. J'en ai vraiment rien à foutre que t'aimes les garçons ou les filles, ou même les deux. Tant que t'es heureux, moi je le serais. Et puis si c'est pour te rassurer un peu, j'ai déjà embrassé une fille de ma classe et ça m'avais pas déplu. Dis-je avec un grand sourire.

- Alo-alors tu... Tu penses que je devrais en parler à papa et maman ? Me demande t-il sceptique, mais avec un sourire.

- A toi d'en décider frérot, tu leur diras quand tu seras prêt, d'accord ? Dis-je en souriant.

- T'es la meilleure des sœurs. Dit-il en se redressant et m'enlaçant fortement dans ses bras.

Nous restons dans les bras de l'autre durant presque une demi heure, je pense que Ayden se sentira beaucoup moins lourd psychologiquement et surtout, j'espère que mes parents l'accepteront comme il l'est, car si par malheur il se fait viré de la maison pour sa différence, je partirais avec lui, et ça sans hésitation, sans aucun doute. Ayden et moi sommes inséparables, personne ne peut nous séparer.

Hais moi / Torture moi / Aime moi: Parfaite Illusion [TOME 2] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant