Toutes les histoires ont un début ,même les pires histoires racontant les pires combats contre les pires travers de l'humanité ont un jour commencé (il se trouve que ce jour est souvent beau et ensoleillé d'ailleurs).
La mienne commence le 6 mai, journée printanière par excellence. Il faisait beau et chaud dans notre petit village ukrainien. Petit oui. Ukrainien seulement par la localisation. Unwallville, 20 habitants et un maire, votre dévoué serviteur, moi. J'étais assisté dans les menus tracas administratifs qu'exigeaient un tel village par mon assistante, Moustaki la Souris, ainsi nommée en référence à... Bah en référence à rien puisqu'elle ne partageait ni la taille ni les traits d'une souris. Elle s'appelait simplement comme ça. Ce 6 mai n'était pas une journée banale.
Premièrement parce que si ce 6 mai avait été une journée normale, je n'aurais pas commencé mon histoire maintenant. Deuxièmement parce que cette journée était la veille du début de la fin (bon on peut se dire que si la veille des journées importantes est importante, l'avant-veille l'est aussi et ainsi de suite, alors profitez de la vie car chaque journée est la veille ou l'avant-veille ou l'avant-avant-veille ou plus encore d'une journée importante).
En effet, le lendemain, Unwallville allait accueillir sa 21ème habitante, chose peu commune qui ne s'était pas produite depuis des années. Les jours commençaient à se ressembler fadement à Unwallville et cet emménagement allait apporter un peu de vie. Il était évident que tout les Unwallvilliens (nom choisi et voté à l'unanimité par le conseil municipal composé de moustaki et moi-même) se souviendraient pendant longtemps d'un emménagement dans un village de 20 habitants (presque 21 !) Mais celui-ci en particulier allait frapper les esprits tel un dérapage de cheval, car c'est le lendemain de ce 6 mai que tout changea...
