Love Box - chapitre 2

286 46 30
                                    

Coucou !

Me voilà de retour avec un chapitre qui vous marquera l'arrivée de ce personnage ;)

Bonne lecture !

Bisous

Juliette

Chapitre 2

Je la regarde discrètement.

Assise sur le banc face à la glace, légèrement recroquevillée, elle paraît porter tout le malheur du monde sur ses épaules.

Au fond de moi, je sens que

cette sortie représente un mal pour un bien.

Mais cela ne m'empêche pas de souffrir pour elle.

D'avoir envie de lui dire que tout finira par s'arranger,

même si ce n'est pas encore le cas.

La lumière guette, là-bas, au bout du tunnel.

(Camélia)



Sara

Nous y sommes.

La première chose qui m'a frappée, en entrant dans les locaux, a été l'odeur. Un mélange d'hiver, teinté de cette douceur de fin d'été. Un passage étrange entre deux saisons opposés, deux mondes contraires, deux façons d'être, de vivre, de bouger, de respirer. La glace est là, toute proche, presque à ma portée. Il suffirait que j'ouvre mon sac, enfile mes patins, me lève et m'élance. Trois fois rien pour la plupart des visiteurs, peu nombreux, qui m'entourent. A part un centre aéré et quelques mamans accompagnées de leurs enfants, le lieu semble désert. Derrière moi, je crois entendre parler un employé de la patinoire qui distribue la location du matériel nécessaire à ceux et celles qui viennent ici de temps à autre. Juste pour s'amuser, se dépenser.

Les filles reviennent vers moi, leurs paires en main.

- Tu n'as pas tes gants ?

Pourquoi Louise me pose-t-elle cette question ?

- J'ai arrêté d'en porter à l'âge de dix ans, lorsque j'ai commencé la compétition.

- Mais, tu dois avoir froid ! renchérit Camélia.

Si ces deux-là forment à nouveau une équipe soudée, elles préparent forcément un mauvais coup. Et je refuse d'être le cobaye d'une quelconque expérience supplémentaire. En quelques heures, je viens de me dépasser totalement, chose que, ce matin en sortant de ma garde, je me pensais totalement incapable de réaliser.

- Pourtant, j'ai lu dans l'entrée que leur port était obligatoire...

Les grands yeux bleus de Louise me fixent avec une lueur de défi. Si elle croit qu'elle va m'avoir, elle se trompe sur toute la ligne. Je me lève, les bras croisés, et le visage fermé.

- Très bien, je pense alors que je vais devoir y aller.

Quand je me penche en avant pour récupérer mes chaussures, que j'étais pourtant parvenue à ôter, je sens une main non manucurée m'agripper l'avant-bras. Camélia.

- Nous sommes désolées, Sara. Nous cherchions juste à plaisanter parce que...

Je la coupe immédiatement.

- Parce que quoi ? Parce que ça vous fait triper de me forcer à faire ça, aujourd'hui ? Parce que vous ne savez plus quoi inventer pour agrémenter vos deux petites vies trépidantes ?

Love BoxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant