4) Simple routine

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Il devait être 9h55, quelque chose comme ça, quand Nicolas fut tiré de sa sieste habituelle de la récré du matin. Il bougonna un coup et regarda son interlocuteur d'un oeuil méfiant : c'était Katsuko, accompagné de ses potes débiles. Avec ses yeux bridés, il regardait Nicolas d'un oeuil mauvais. Il le taquina avec une pointe de mépris dans la voix :

"Alors ?! On dort encore monsieur Songarisk ? C'est pas comme ça que t'obtiendra ta vielle prépa de minable, 'spèce de péteux !"

Comme seule réponse, l'adolescent, encore endormie, haussa les sourcils, et souffla un coup vers sa mèche brunne en signe d'exaspèrement. Son adversaire se sentant humilé, répliqua :

"De toute façon t'es un paumé, fais pas genre t'es un minimum classe ou que t'es un brun ténébreux. Tu vaux pas mieux que tous les fils à papa qui sont ici ! Moi, au moins, je me démerderai pour devenir un boss sans m'appuyer sur les épaules des autres !"

Il jeta à coup d'oueil autour de lui et souffla :

"Et quand on parle de soutien..." Il haussa le ton en signe de menace. "T'as de la chance d'avoir ton putain de chien qui vient t'aider, comme tout le temps d'ailleurs. Essaye pas de te la jouer avec moi, merdeux !"

Il fit signe à ses gars de vite déguerpir : à trop parler, Damien s'était un peu trop rapprocher et, en arrivant, il avait dû entendre les injures qu'avait prononcer le jeune japonais. Nicolas esquissa un sourire en voyant la bande de Kastuko s'enfuir discrètement.
Les gens sont parfois bizarres : ils vous insultent et vous provoquent en vous prenant en traitre alors qu'ils sont dix contre un, mais il suffit que votre ange gardien vienne voir si vous allez bien pour qu'ils déguerpissent.
Après ses réflexions, Nicolas leva la tête vers son fameux "chien" et lui fit son plus beau sourire. Son interlocuteur ne lui rendit pas la pareil :

"Mais t'es sérieux Nico ?! Tu te fais encore emmerder par ce bouffeur de nem et sa bande de poissons atrophiés ?!" il marqua une pause pour regarder son ami qui souriait hypocritement. "Tu sais que je l'ai entendu dire ses merdes, et tu sais de quoi je suis capable pour te défendre, malheureusement mon pote, un de ces quatre je serai pas là et tu te feras violenter comme un vieux torchon"

Nicolas lâcha un long soupir en s'étirant vers le haut :

"Tu sais, fréro, j'ai pas besoin de toi du moment que j'ai pas d'ennuie."  l'autre le regarda incrédule. "Non mais c'est vrai, il va rien me faire le Jap', déstresse. C'est juste qu'il se remet toujours pas que je l'ai battu trois fois d'affilé en math, rien d'alarmant. Donc je laisse couler, et un jour il se lassera."

"Mais c'est pas vrai d'être aussi con ! Il va pas te lâcher ! Tu te fais juste victimiser gratuitement."

La dernière phrase avait fais mal et Nicolas lança un regard noir à Damien en répliquant, sec :

"Pour l'instant, le seul qui s'est fait tabasser, c'est toi."

Le ton avait été froid et la réplique cinglante. Cependant, c'était la vérité, Damien avait tendance à se chauffer pour un rien et finissait souvent à se bastonner avec d'autres lycéens. Du coup, il était arrivé plus d'une fois que ce dernier finisse avec des blessures plus ou moins graves.

"Tu cherches la merde le faible ?"

Les deux se levèrent et se défièrent du regard avant de se coller, front contre front en criant :

"Vas-y, viens si t'es un homme ! Je te jure, je vais te briser en deux !"

Eléonore qui était restée en retrait après avoir suivit Damien se mit à intervenir :

"Mais vous aller pas vous battre pour un truc aussi con les mecs ! Wow, reprenez vous bande de décervelés !"

L'atmosphère était tendu, les deux garçons se fixaient droit dans les yeux et on s'attendait à les voir se taper dessus d'un moment à l'autre. Or, l'un des deux sourit et, peu après, les deux éclatèrent de rire. Ils se prirent dans les bras et se collèrent des tapes amicales dans le dos. Ils se tinrent à une longueur de bras et Damien entama :

Voyages difficiles d'un réveurDonde viven las historias. Descúbrelo ahora