Premier jour.

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Mercredi 23 mars.

Juliette Moran, écrivain public de 24 ans, quittait le cocon familial pour s'installer dans une station de ski. Elle arriva en train, vers neuf heures trente. Après récupéré les clés de son appartement et y avoir déposé ses affaires, elle se rendit dans un café, prendre son petit déjeuné. Pressé de partir, elle avait négligé les tartines et le jus d'orange.

Vers onze heures, elle prit son bloc de feuilles, sa trousse, et s'installa sur le banc de la grande place. Elle savait qu'elle devrait attendre quelque temps avant que quelqu'un ne vienne la voir. Pour éviter de rester là à ne rien faire, elle fit, à l'écrit, la description de ce qui l'entourait.

Assise sur un banc, j'observe le décor autour de moi. De l'autre coté de la route sont accolés des cafés et des petits magasins. L'église de la ville se trouve sur ma droite. Je peux apercevoir l'entrée d'un parking souterrain sur ma gauche. Le ciel est gris avec des petits pans de bleu. Un vent glacial caresse mes joues. Une odeur de gaufre circule. Je tourne la tête à gauche, à droite et vois une petite fille en train de croquer dans ce qui me donne faim. Elle a de grands yeux verts, des cheveux bruns coupés au carré et une canule au nez. Elle me regarde d'un air triste. J'ai bien envie de lui demander pourquoi, mais avant que je ne me lève, un jeune homme émerge de la foule et la prend par la main :

« Elise, viens ici, on rentre. »

Elle me regarde une dernière fois avant de disparaître au milieu de la foule.

EliseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant