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Immédiatement, il y eut une page de blanc entre nous tous dans la chambre. Ce n’était pas un, mais dix anges qui venaient de passer. Lana l’ouvrit pour détendre l’atmosphère.

- Bon bref, on ne va pas passer la journée sur cette affaire. On verra après. Sinon… on parle d’autre chose tu veux ?

- Ouais bien sur. Répondis-je en prenant une pomme qui se trouvait dans le panier de fruits que j’avais placé sous mon lit.

- Ils viennent d’où ces fruits ? Me demanda Lana.
- D’Eva. Lui répondis-je en tentant de croquer dedans, lorsqu’une baffe vint la faire tomber.

- Si c’est la première Eva qui t’as emmené des fruits, on ferait mieux de tous les jeter. Comme déjà on ne sait pas qui c’était, mieux vaut faire attention, elle peut vouloir t’empoisonner ou un truc du genre.

- Mais comment une inconnue peut me vouloir du mal ?

A cet instant précis, un mal de tête affreux affecta ma vue qui fut totalement dérouté. Tout autour de moi tournait et mon corps se mit à trembler de façon incontrôlable. J’entendais des bourdonnements et je voyais des sortes d’étoiles tournoyer dans les airs. Ensuite je sentis, au bout de mes lèvres, une sorte de liquide visqueux qui coulait, de l’écume…

20h04'.

Je me réveillais, une nouvelle fois. Cela devenait une habitude. J’avais encore mes maux de tete.

- Ça va ? Me demanda une voix assez familière.
Je tournais la tête et revis les deux anges qui étaient avec moi je ne sais pas combien de temps avant ma crise.

- Je ne sais pas trop, j’ai toujours mal à la tête. Répondis-je à Eva en caressant celle-ci.

Eva me fixa un instant puis éclata en sanglots. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Je jetais un coup d’œil à Lana qui essayait tant bien que mal de masquer sa tristesse en me lançant un sourire jaune.

-Tu as faut un arrêt cardiaque pendant quelques secondes Raiis. M’avoua-t-elle enfin, la tête baissée et les mains sur le front.

- Le docteur a dit que tu avais mangé quelque chose dont tu es allergique.

-Mais j’ai rien mangé moi, sauf la bouillie dégueulasse et les fruits que j’ai reçus de l’infirmière. Toute cette histoire devient bizarre. Ca me prend la tête. Donc je ne sortirais pas de si tôt de cette prison ?

Eva me regarda sans aucun commentaire. Lana à son tour, comme réponse, me sourit.

- Super . Lançais-je.

J’étais assez déçu de savoir que je resterai encore quelques temps dans cet hôpital. Après déjà ces petites heures passées à l’intérieur, je me sentais comme emprisonné. Je ne savais pas que la présence de mes deux amies me protégeait de tout ce qui se passait dehors…

Jeudi 17/09/2015 - 13h12’.

Déjà 5 jours que j’étais sorti de l’hosto. Malgré tout ce que le docteur avait dit, je n’avais toujours pas retrouvé la mémoire ; même si quelques fragments m’étaient revenus, la plus grande partie n’était pas encore au rendez-vous. J’appelais les gens avec des noms d’acteurs vus dans des films, mes amis avec des noms de joueurs de foot, bref c’était l’horreur.

J’apprenais à m’y faire, et je remarquai que bizarrement, je pouvais comme cerner les gens. Enfin, j’avais l’impression que je pouvais sentir leur personne, sentir leur intérieur.  Je pouvais savoir tel était quelqu’un de bon et tel quelqu’un de mauvais. Mais c’était aléatoire ; des fois ça marchait et des fois non.

PEREGANDI ( #Wattys2017 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant