Captive du vampire : Tome 2 ( The Cyan brothers )

Chapitre 11

Elle mit ses mains derrière son dos pour les serrer jusqu'à se faire mal à la jointure de ses doigts, car quand la brume commença à s'échapper elle distingua son torse vigoureux et viril à la peau lisse et doré.

Elle se racla la gorge et détourna la tête sur les bancs alignés.

— Bien... alors c'est quoi le programme de la journée ?

Elsa ne savait pas trop quoi dire, surtout pas dans une telle situation embarrassante.

— Vous pourriez commencer par me regarder dans les yeux hum ?

Rouge de confusion, elle planta son regard dans le sien, il ne regardait pas ses yeux mais le bas de sa robe. Elsa se sentait nue à force qu'il la regarde avec ce regard brûlant.

— Vous auriez dû quitter vos chaussures, c'est interdit normalement ici.

— Vraiment ? Vous m'en voyez désolé, mais je n'ai pas l'habitude de rentrer dans ce genre d'endroit, un endroit où les hommes semblent... prendre leur bain. Rétorqua-t-elle avec une note d'hésitation.

Il se remit à sourire.

Une chaleur dangereuse et inexplicable s'était introduite dans le creux de ses reins. Elle sentit les pointes de ses seins se dresser.

— Je suis sûr qu'au tréfonds de votre corps vous aimez ça je me trompe ? Hasarda Sven d'une voix rauque.

Cette accusation eut raison d'elle, Elsa s'approcha les poings serrés et pencha son corps au-dessus de la grande baignoire.

— J'aimerais mieux être au fond d'un puit que de devoir me plier à ce genre de commentaire monsieur !

Son visage se reprocha du sien, ses cheveux noirs et mouillés étaient planqués contre sa nuque. Ses lèvres dures prirent un pli si sensuel, son regard était ciselé par ses épais sourcils noirs.

— Alors je vous conseille de vous retourner avant que mon commentaire s'avère vrai. Murmura le cyan d'une voix rauque.

La seconde d'après il se leva hors de l'eau, Elsa n'eut que le temps de tourner son visage avant de le voir entièrement nu.

Elle se recula une main sur les yeux. Sa respiration prit une accélération incontrôlée quand il effleura son bras du bout de ses doigts.

— Et bien Sven ta nudité semble effrayer, l'inconnue... lança une voix d'homme.

Faites qu'il ne soit pas nu lui aussi ! S'écria Elsa dans son esprit. Elle se risqua à déplier l'un de ses doigts et vit un homme plus jeune, moins costaud et sans nul doute déjà ivre.

Sven ne s'était guère préoccupé de la voix de Ahrl, toujours les yeux rivés sur sa belle humaine les yeux fermés. Il posa une main sur le tissu de sa robe pour l'entraîner sur l'un des bancs.

Ahrl laissa son regard se promener sur Elsa, Sven serra les dents alors que ses canines sortaient peu à peu de ses gencives douloureuses.

Même à l'époque Sven n'appréciait pas cet humain, il demeura silencieux et se rhabilla en vitesse pour emmener Elsa loin des bains.

Une fois hors de la pièce il se jura de mordre le guerrier si son esprit ne changeait pas rapidement de trajectoire.

— Ouvrez les yeux maintenant.

Ses beaux yeux noisette ambré s'ouvrirent complètement après quelques battements de cils. Les pans de sa robe étaient trempés, sa poitrine était luisante à cause de la brume, la lumière qui traversait la tapisserie avait rendu sa peau presque transparente. Sven se mit à combattre une nouvelle vague de désir.

— Oh seigneur... je ne m'y prendrais plus, terminé la maison des bains. Murmura-t-elle en errant son regard sur la porte.

Sven aurait pu rire s'il n'avait pas l'envie irrésistible de la plaquer contre lui pour l'embrasser fougueusement.

— Il est temps de rentrer maintenant ! Gronda-t-il en passant sa main contre son poignet pour sortir et remonter la colline.

En dépit de l'infime détresse qu'elle ressentait d'être dans ce monde si différent du siens, Elsa le suivit sans discuter, l'homme qui avait fait irruption dans les bains ne lui avait guère inspiré confiance, mais le cyan qui n'avait de cesse de lui rappelait qu'elle était son âme sœur lui inspirait un petit cocon de sécurité. Elle espérait qu'il ne lui fasse aucun mal, comme son regard semblait laisser croire.

Quand ils remontèrent la colline, Elsa ressentit le besoin inexplicable qu'il garde sa main contre son poignet même si sa poigne était rude comme le froid glacial qui s'infiltrait dans ses veines.

— Vous n'avez pas l'air d'apprécier l'homme qui était...

— Non, et comme vous refusez toujours d'être à moi, à l'avenir ne partez pas sans moi est-ce bien clair ?

Sa vitesse la fit vaciller, elle se retrouva à l'intérieur, plaquée contre un mur. Ses mains étaient crispées contre ses épaules.

Sa façon de parler d'elle, la fit trembler, non de peur mais d'étonnement.

— De quoi avez-vous peur ? Que vos barbares s'en prennent à moi ? Je vous rappelle que c'est vous qui avez décidé de venir ici pas moi. Fit-elle remarquer en pesant chacun de ses mots.

— Si je ne vous avais pas emmené ici avec moi m'auriez-vous laissé une chance ?

Elsa ne répondit pas, en réalité elle ne le savait pas ? Lui aurait-elle laissé une chance si elle avait eu le choix de s'enfuir loin de lui ?

Il eut un rire sec et se recula.

— C'est bien ce que je pensais.

Elle se mordilla la lèvre, incapable de prononcer le moindre son....

Sa chemise laissa entrevoir ses veines noires qui apparaissaient sous l'effet de la colère qu'elle venait de produire sans le désirer vraiment.

— Pour vous tout cela semble si simple si évident, mais pour moi c'est dénoué de sens... Murmura-t-elle avec sincérité.

Il sourit faiblement et hocha de la tête.

— Alors nous sommes là pour encore longtemps. Déclara-t-il en quittant la pièce.