Captive du vampire : Tome 2 ( The Cyan brothers )

Chapitre 2

Il fit un pas vers elle.

Ses cheveux noirs étaient longs, descendant jusqu'à sa nuque, ses yeux étaient marrons foncés, mais elle pouvait y distinguer une sombre lueur les noircir.

— Laissez-moi partir, je ne dirais rien.

Le regard figé du vampire ne présager rien de bon. Au premier abord, elle décela dans son regard qu'il n'avait rien de cruel à moins qu'elle ne se trompe, car il rompit d'un simple mouvement de tête l'espoir qu'il accepte de la laisser partir.

Elsa se mit à réfléchir, il semblait ne pas vouloir lui faite du mal. Elle sentit le creux de ses reins devenir douloureux, ses mains devenaient moites.

— Que voulez-vous de moi ?

L'homme lui lança un regard déterminé, sans bouger d'un millimètre.

— Vous...

Toutes ses craintes jusque-là éteintes se mirent à se raviver comme des lames arrachant son épiderme lentement. Elle tenta de faire un pas en avant vers la porte mais il se mit en travers. Elle vacilla sur ses pieds alors qu'un lourd silence la laissa sans réponse de sa part.

— J'ai attendu assez longtemps pour que vous partiez maintenant. Gronda-t-il en couvrant une voix peu maîtrisée..

Elsa soigna le regard qu'elle lui porta pour comprendre ce qu'il venait de dire.

— J'ignore de quoi vous parlez mais...

La porte s'ouvrit à la dérober et d'un dernier regard sévère, il lui coupa l'envie de continuer en claquant la porte. Un tour de clef signa le début de son cauchemar, elle trembla de peur, inspirant, expirant péniblement. Son cœur palpitait à un rythme si rapide que sa vision se brouilla un nouvelle fois. Ses jambes refusaient d'avancer.

Elle sursauta en entendant des bruits sourds de l'autre côté de la porte, elle se laissa glisser contre le mur, la gorge sèche.

De nombreuses questions effleurèrent son esprit, chacune d'entre elles prenaient des tournures dramatiques.

Elsa se concentra sur un point fixe dans le refus de craquer devant ce monstre qui pouvait entendre ses sanglots à des kilomètres à la ronde.

Une larme de honte tomba pourtant le long de sa joue.

Elle était lamentablement assise par terre attendant son heure.

La porte se rouvrit, elle n'avait même pas entendue le tour de clef, trop occupé à murmurer une prière susceptible d'être entendue.

Dès qu'il pénétra une seconde fois dans la pièce, Elsa ressentit de la colère d'avoir tant de fascination pour ce corps athlétique dévoilé par un tee-shirt collant à sa peau, comme si les muscles voulaient en sortir. Ses mâchoires volontaires se serrèrent.

Il avait de longues jambes où elle devinait qu'elles étaient faites de muscles, la tournure de ses pensées la rendit honteuse, et elle se mit à se maudire. Sa main ferme se posa sur son petit bras pour qu'elle se relève, Elsa préféra obtempérer et ne pas résister, elle se laissa guider jusqu'au grand lit sans un mot, le visage tourné pour éviter de croiser son regard.

Il disparut et revint tellement vite qu'elle n'eut pas le temps de respirer.

— Il faut manger maintenant.

Il déposa un plateau devant elle, l'odeur du bacon et des œufs captiva déjà son odorat, la bouche pâteuse elle aurait voulu attraper le verre de jus d'orange et le boire sans se poser de question mais Elsa doutait de la bonne fois de cet homme aussi impassible qu'inquiétant.

— Je veux savoir pourquoi je suis ici.

— Chaque chose en son temps, mangez maintenant.

Sa voix fut étrangement calme, trop calme et bien qu'elle soit terrifiée, Elsa repoussa le plateau.

— Non, je ne vous fais pas confiance !

Sa voix ne fut qu'un mélange de contradictions.

Sven resta un moment silencieux pour recouvrer son calme, son offerte qu'il cherchait depuis longtemps se montrer plus tenace qu'il ne l'aurait pensé. Ses yeux étaient brillants d'une farouche colère, mais ses joues blêmes, la trahissaient.

Il se retint de capturer une mèche de ses cheveux blonds comme le blé. Un désir ardent monta en lui.

Contrairement à son grand frère, Sven perdait vite son calme, sa soif aussi était pressante. Il avait choisi de vivre dans la tourmente et la douleur, pendant des siècles.

Sven crispa ses doigts sur le plateau sans la quitter des yeux.

— Je ne vous ferais aucun mal, je ne me répéterais pas mangez...

L'humaine se laissa tomber sur le lit en cachant son visage. Instinctivement, il s'approcha d'elle et posa une main ferme sur son épaule. Elle sanglota et se leva pour lui échapper. Quand son regard traversa le sien, Sven sentit tous ses sens s'enivrer de sa beauté.

— Ne me touchez pas espèce de monstre !

Au lieu d'en être touché, Sven vint se mettre devant elle et se laissa ses yeux se balader sur sa silhouette gracieuse.

— Vous devez manger pour reprendre des forces. Insista Sven sans prendre en compte sa remarque. Ses grands yeux ambrés s'ouvrirent, un violent désir le submergea laissant le bruit de son rugissement sortir du tréfonds de sa gorge.

Il s'éloigna d'elle, tourna la tête pour que le monstre qu'il était ne se dévoile à elle. Il mit sa main devant son visage pour cacher la noirceur de ses traits et disparut de la chambre, la main crispée sur la poignée. Il se refusait à lui montrer la bête qui sommeillait en lui.

Derrière la porte, il entendit la jeune femme hoquetait, son cœur se mit subitement à ralentir. Le plateau fut délibérément posé à terre dans le refus de manger. Sven ferma les yeux et posa son front contre la porte, pour l'heure, il était inutile de se montrer brutal. Mais plutôt chercher un moyen de conquérir la jeune humaine, peu importe comment.