Graine de Wattpadien ✔

@misselisalove

Cadeau fait par ➵ ughmiin
Cadeau fait pour ➵ @misselisalove
Thème imposé ➵ Romance fantastique

Une douce musique résonnait à ses oreilles, c'était envoûtant, quelque chose de tendre, délicat. Quelque chose un peu comme du violon avec un piano en fond. Il se sentait bien, comme dans un nuage, un coton sans fin. C'était doux comme du lait, il se sentait presque s'endormir. Les notes semblaient se suivre sans fin, dans une lenteur et une tendresse extrême, comme une berceuse pour enfant. Une douce odeur envahissait également ses narines, de la barbe à papa. C'était tellement tentant. Il était presque tenté d'ouvrir en grand ses lèvres, ayant l'impression que cela suffirait à faire rentrer mille et unes confiseries dans sa bouche désireuse.

Le blond fit une petite moue en entendant la musique s'affaiblir et tendit le bras comme pour essayer de le rattraper tout en tournant sa tête dans tous les sens, pour trouver où la musique serait encore la plus forte. Sans surprise ses mains se refermèrent, ne réussissant même pas à emprisonner du vide, la mélodie fuyait dans tous les sens. Il ne voulait pourtant toujours pas ouvrir ses yeux, quelque chose lui disait qu'il ne devait pas, après tout il était si bien dans ce drôle de rêve. L'odeur était toujours aussi douce et ce détail suffisait à le faire sourire un minimum. Il se laissait complètement aller dans ce sentiment étrange, cette sensation de bonheur venue d'il ne savait où.

Pourtant, d'un coup tout devint noir, plus de musique, plus d'odeur. Plus rien. Sans plus attendre il ouvrit ses yeux émeraudes en grand et perdit presque l'équilibre en tombant à l'avant sans comprendre. Il se rattrapa in extremis et parcouru d'un air affolé et intrigué l'endroit de ses prunelles expressives. C'était grand, terriblement grand. Il n'arrivait pas vraiment à comprendre où il se situait, ça s'apparentait au sous-sol d'un château. Ses pieds se posaient sur un grand carrelage grisé et brossé qui semblait s'étendre sur des mètres. Il n'en voyait pas le bout. Les murs étaient en brique couleur ocre sur lesquelles du lierre grimpait et s'appropriait les lieux. Des feuilles d'un vert foncé rampaient sur les murs, serpentaient dans tous les sens, semblaient menacer le jeune châtain clair.

Un long frisson de panique croula le long de sa colonne vertébrale alors qu'une brise glaciale venait fourrager ses mèches couleur caramel. Comment avait-il fait pour se retrouver dans cet endroit ? Les yeux verts expressifs tournaient dans tous les sens à s'en donner mal à la tête, il n'osait pas faire un pas, complètement paralysé par l'incompréhension. Ce ne fut finalement qu'au bout de longues minutes de questionnement que son esprit aventureux refit surface. Alors doucement il fit quelques pas, assurant la solidité du sol, son équilibre précaire en qui il n'avait pas confiance. C'était étrange, vraiment.

Ses premiers pas furent hésitants, cherchant désespérément quelque chose à quoi s'accrocher alors que ses mains étaient moites, la tête rentrée dans les épaules. Puis au bout d'un certain moment il se détendit, s'amusant presque à découvrir cet endroit insolite. Ses jambes étaient plus assurées, le menant autour de grands piliers soutenant le plafond. Ses yeux avides semblaient dévorer chaque détail s'offrant à sa vue, observant avec une fascination non dissimulée les feuilles de lierre grimper sur chacune des poutres. C'était amusant de voir leur douce couleur rosée au bout, contrastant avec le vert sombre de la feuille. Une douce lumière se dégageait parfois des couleurs contrastées, illuminant le visage émerveillé du jeune garçon.

Il s'aventura un peu plus loin, oubliant complètement la promesse silencieuse qu'il s'était faite de rester près de là où il avait ouvert les yeux. Tout ça lui était bien égal maintenant, il ressentait comme le besoin de se faire plus aventureux, plus courageux. Il avait l'impression que quelque chose le poussait à découvrir cet endroit étrange, peu rassurant. Il n'entendait pas les signaux de son corps, les longs frissons courant le long de son dos, sa mâchoire crispée sous l'appréhension, ses muscles tendus. Il ne semblait pas entendre tous ces signaux-là, il était seulement obnubilé par cette envie d'aller plus loin. Quitte à se perdre, à s'oublier, à se laisser dominer.