Chapitre 12: A jeun

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PDV Julien

Je courais dans la neige, certes j'avais perdu mon téléphone à 400€ mais au moins, nous étions en vie ! Alizée était toujours dans mes bras, je la tenais fermement. Je sentais que ça n'allait pas: sa respiration était lente et son visage était très pâle. Après avoir parcourus près d'un kilomètre, je remarquai que j'étais perdu. Etant à bout de forces, je m'assis, puis mis la tête d'Alizée sur mes genoux et dis:

-Alizée, réponds moi.

-Mmmm... ?

-Comment tu te sens ?

-Je suis fatiguée, j'ai faim, répondit-elle faiblement.

Je ne répondis pas, je scrutai le paysage autour de moi à la recherche du chalet. Malheureusement, je ne l'aperçus pas et j'avais peur qu'Alizée meurt de faim dans mes bras. Soudain, je remarquai qu'elle fermait les yeux et me mis à hurler:

-NON ! Alizée, restes avec moi !

-Julien... Je ne vais pas m'en sortir, dit-elle les larmes aux yeux.

-Si, tu vas survivre, ne dis pas de bêtises !

Sans m'en rendre compte, je me mis à pleurer. Je serrais les poings car désormais, j'étais totalement impuissant. Je me décidai alors de rester avec elle jusqu'au bout, quoi qu'il arrive. J'attendis quelques minutes dans le silence quand un bruit de moteur parvint jusqu'à mes oreilles. Surpris, je me levais et cherchais du regard.

-A l'aide, y'a quelqu'un ?!

Un grand blanc me répondit. Je cherchais désespérément les origines de ce bruit lorsqu'il disparut. Je fermai alors les yeux, j'étais perdu. Lorsque je les rouvris, je vis au loin une grande forme marron. Cette découverte me redonna espoir. Je pris instinctivement Alizée dans mes bras et me mis à courir. Je remarquai qu'elle tenait fermement son briquet mais je n'y prêtai pas plus attention.

Lorsque nous nous approchâmes suffisamment, nous vîmes apparaître un immense camion. Cette étrange machine était plantée la. Elle semblait dégager beaucoup de chaleur. La chance me souris, me dis-je. Je déposai délicatement Alizée et mon fusil contre les pneus avant et tentais d'accéder à la machine. Je tapai ensuite à la fenêtre parfaitement opaque et n'obtins aucune réponse. J'essayai alors de l'ouvrir mais sans succès.

-Putain, le mec n'a pas pu partir si vite, dis-je énervé.

Je jetai un œil à Alizée et compris que si je ne trouvais rien rapidement, elle mourrait dans l'heure. Je regardai alors comme un fou autour de la cabine et trouvai des boîtes accrochées sur les côtés. Certaines contenaient des outils, des objets étranges, mais rien de plus. Je m'assis alors, désespéré et regardai la machine.

-Putain, ce n'est pas vrai, dis-je abattu.

C'est alors que je vis une autre boîte sur le côté de la remorque qui était en fait une citerne. Le coffre était greffé en dessous, juste à côté de formes bien étranges. Après les avoir contemplées, je saisis la poignée du coffre et l'ouvris. Sous mes yeux ébahis, se dévoilèrent des morceaux de papier aluminium. J'en pris un, l'ouvris et en sortis un sandwich !

Choqué et ravis par ma découverte, je courais le donner à Alizée lorsqu'une pensée traversa mon esprit: et si c'était un piège, peut être qu'il est empoisonné ? Je me décidai alors à y goûter pour essayer. Je croquai une grande bouchée et l'avalai. Le sandwich avait un succulent goût de jambon et de fromage, j'attendis quelques secondes et dis:

-C'est bon, ça devait le faire. Au pire, le chauffeur sacrifierait bien ça pour sauver une vie. Alizée, j'ai quelque chose pour toi, mais tu dois faire un dernier effort. Ouvre la bouche et mâche ça.

Vacances en enfer (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant