Vacances en enfer (Tome 1)

Chapitre 5: Recherches risquées

PDV Alizée

Après avoir passée pas moins de 5 minutes allongée sur le sol, je me décidai enfin à prendre mon courage et à me relever. J'observais cette scène d'horreur qui se déroulait sous mes yeux, j'étais tétanisée par la peur.

Je m'avançai prudemment au milieu des cadavres allongés sur le sol salit par leur sang. Il me revint soudain à l'esprit que mes parents avaient disparus ici, peut être étaient-ils dans cette pièce ? Je m'approchai doucement de chaque corps et les observaient attentivement. Je manquai de vomir à chaque instant: l'odeur de charogne envahissait toute la pièce.

Alors que je m'avançai au beau milieu de ce charnier, mon pied vint se poser sur un objet mou. Je baissai la tête et constatai avec effroi que je venais de marcher sur des intestins ! Je fis instantanément demi tour et sortis de cette pièce en courant afin de me réfugier dans une autre salle plus petite. Une fois à l'intérieur, un miroir attira mon attention mais lorsque je me vis dedans, je me mis à crier: 

-Oh mon dieu, dans quel état je suis !

En effet, j'étais vraiment pâle. De plus, mes longs cheveux bruns étaient tâchés de sang, mes yeux habituellement verts et brillants étaient devenus rouge et mon mascara avait coulé sur mes joues. Je me regardai au fond des yeux et dis:

-Je ne vais jamais m'en sortir, je vais mourir ici.

Je fus brusquement interrompue par un bruit de porte. Une idée stupide me vint alors en tête.

-Julien, criais-je.

J'entendis alors de petits cris bestiaux et compris immédiatement que ce n'était pas lui. Le monstre venait d'entrer, mais comment ? Je m'approchai discrètement de la porte et aperçus une ombre venant de la pièce où se trouvaient les cadavres, une petite lumière venait de s'y allumer. Soudain, je remarquai que le flash de mon téléphone était encore actif et le coupai afin de ne pas être repérée.

L'ombre marchait lentement et finit par se baisser, elle déchiqueta ensuite un cadavre et en dévora les intestin. Je me retenais le mieux possible de vomir et sentais mon sort venir, je pensais à tenter une sortie au plus vite. Si le monstre était ici, l'extérieur était libre. Je déduis rapidement que j'avais plus de chance de mourir en restant ici plutôt qu'en tentant une fuite. Je pensais à traverser le couloir en sens inverse, remonter à l'étage et courir le plus vite possible jusqu'au chalet.

Je sortis alors le plus discrètement possible de la pièce mais ma hanche toucha une table. Une bouteille en verre qui s'y trouvait tomba et commença à rouler. Je tentai tant bien que mal de la rattraper, mais elle finit par se briser au sol. Le monstre se redressa, j'étais repérée. C'est alors que dans un dernier espoir, je pris mes jambes à mon cou et sortis de la pièce en courant, pourvu qu'il ne me rattrape pas.

***

PDV Julien

Je progressai doucement dans la neige, la nuit camouflait toute trace de celle que j'aimais. Alizée avait beau être en couple avec Jason, j'étais fou amoureux d'elle et cet instant précis, j'avais peur de ne jamais la retrouver, peur qu'elle soit morte. Je marchais à l'aveugle dans la tempête sans savoir où j'allais mais il fallait que je la retrouve vivante car elle était tout pour moi.

Pendant que je marchais, un petit objet rectangulaire posé sur la neige attira mon attention. Je le ramassai donc et réalisai qu'il s'agissait du paquet de cigarettes d'Alizée. Je le collai à ma bouche et pus sentir son odeur mélangée à celle du tabac. Je le mis dans ma poche et dis:

-Elle est passée par là, il me faut un indice elle ne doit pas être bien loin.

C'est alors que j'aperçus, en face de moi, un chalet en bois se dessiner dans la neige. Bingo, me dis-je, elle doit certainement s'être réfugiée à l'intérieur. Je courus sans plus tarder jusqu'au bâtiment et constatai que la porte avait été barricadée. J'hésitais entre crier son prénom ou bien passer par la fenêtre, mais de grandes traces de pas dans la neige me firent reculer. Les empruntes étaient toutes fraîches et n'avaient rien de celles d'un humain.