Chapitre 4

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Aurélien se laissa aller dans ce baiser qui semblait si vital pour Gringe, en appréçiant chaque secondes. Il se rappela à lui-même que Guillaume n'avait rien bu. Qu'ils allaient devoir en discuter. Que ce n'était pas normal.

Pourquoi avait-il ce comportement soudainement ?

Et en plus, se poser des questions sur Gringe, c'est bien sympa. Mais il avait quelques trucs à régler avec son propre reflet dans le miroir. C'est quoi ces tactiques toutes pétées là ? Faire glisser une serviette, se balader en caleçon... Il draguait Guillaume.

Ho mon dieu. Il avait osé draguer Guillaume ? Mais c'était quoi son soucis ?

Jamais au paravant il n'avait envisagé le moment qu'il vivait à l'instant ; nu, plaqué contre Gringe, ce dernier lui dévorant le cou.

Qu'est-ce qu'ils étaient en train de faire comme connerie ? Et pourquoi il n'arrivait pas à le repousser ?

Guillaume remarqua qu'Aurélien n'était plus très actif. Il avait juste placé ses mains dans les cheveux de Guillaume et penché la tête vers la droite, de manière à ressentir chaque mouvement et baiser que Gringe laissait dans son cou.

Malgré ses paupières mi-closes, Guillaume voyait son regard bloqué, presque vitreux, fixant pensivement la fenêtre.

Il attrapa son menton, le faisant se réveiller.

- Qu'est-c'qui va pas ? demanda Gringe.

Pour toute réponse, Orel ressera son emprise sur le crâne de Guillaume, l'attirant à lui pour l'embrasser une énième fois.

Cette fois, c'était amoureux. Littéralement. Ce n'était pas qu'une question de "Oh on va sûrement baiser dans 5 minutes, c'est logique que je mette ma langue dans ta bouche". Non.

C'était amoureux. Passionnel.

Quand Orel se retira, Gringe en profita pour détailler chaque élément constituant son visage...

...Ta bouche qui m'a tant attirée, tes lèvres pleines et rebondies qui s'entre-choquent au rythme de tes paroles innocentes...

...L'arête irrégulière de ton nez, que j'ai vu si souvent gonflée, bleue ou blessée, avec nos milles et unes conneries...

...Tes joues plates, qui s'ornent de traits et de reliefs sublimes quand tu souris...

... Tiens, ton sourire. Parlons-en. Ce n'est pas vraiment qu'il est rare, c'est sa pleine honnêteté qui l'est.
Ces quelques sourires heureux que j'ai eu la chance d'apercevoir, tu sais, ceux qui décorent ton visage et font naître une lueur indescriptible dans tes yeux...

...Et puis, tes yeux. Ces petits miroirs de ton âme, ces petites fenêtres qui trahissent tes mensonges. Il me suffit de te jeter un rapide coup d'œil et de capter ton regard pour connaître tes sentiments.
Ces pupilles brunes, qui se veulent assurées mais qui traduisent ton anxiété...

...Ton visage est si tourmenté.

Après avoir observé son ami, Gringe passa ses mains dans le dos d'Aurélien et enfouit à nouveau sa tête dans le cou de celui-ci.

Ils se serraient l'un contre l'autre, si bien qu'ils auraient pu se péter les côtes. L'incontournable bonnet de Guillaume traînait sur le carrelage sale de la petite cuisine.

Avant d'envoyer valser le reste de ses vêtements, Guillaume se décolla d'Aurélien et le traîna jusqu'à la chambre du concerné.

Une fois les deux amants à l'intérieur, Guillaume ferma la porte, se remémorant avec un sourire l'épisode maladroit de la boîte de nuit.

Il se retourna vers Orel, attrapa ses mains et le tira vers lui légèrement. Leurs doigts s'entremêlèrent pendant qu'ils entamaient, une fois de plus, un baiser torride.

Aurélien se retrouva très vite poussé sur le lit, son dos heurtant le matelas.
Guillaume se plaça naturellement au dessus de lui.

"Qu'est-ce que je dois faire, moi ?", pensa Aurélien, en s'inquiétant un peu pour la suite des événements.

Guillaume connaissait son partenaire, et savait qu'il n'était pas vraiment détendu. Mais bon, ça avait peu d'importance, car il avait déjà la solution, qu'il commençait lentement à appliquer.

Effectivement, Aurélien ne s'en était pas tout à fait rendu compte mais la bouche charnue de Guillaume descendait de plus en plus et errait maintenant depuis un instant sur son bas-ventre.

Gringe lui jeta un coup d'œil, comme pour lui demander la permission, mais Aurélien avait une main sur les yeux, cachant sa vue, et l'autre dans les draps. Il mordait nerveusement sa lèvre inférieure, et laissait son dos se cambrer au fur et à mesure que Gringe descendait.

Ce dernier prit ça pour un oui, et prit en bouche le sexe d'Aurélien.

Si on m'avait dit qu'on ferait ça un jour...

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