Chapitre VII

Depuis le début
                                    

--Préparez vos chevaux, nous partons enquêter, avait-il lancé à ses hommes, avant de passer une main dans ses cheveux, puis de partir vers l'armurerie. »

D'habitude, il était toujours équipé de ses armes, cependant, cette fois-ci il dut partir les chercher. Alaric avait demandé au forgeron d'aiguiser ses lames et réparer son bouclier. En pénétrant à l'intérieur, il vit son équipement suspendu contre le mur avec une petite note posée sur la table en-dessous de celui-ci.

« Comme vous me l'aviez demandé, mon Laird. »

La présence d'une personne en ses lieux le rendit attentif aux moindres bruits dans la pièce. Tant que la personne ne lui dévoilait pas sa présence, il ferait comme si elle n'était pas là, toutefois il serait sur ses gardes. Le jeune homme se saisit de son épée, qui était à l'intérieur de son fourreau, puis se l'accrocha à sa ceinture avant de faire de même avec ses dagues. Il délaissa son armure, sachant qu'il ne partait pas en guerre, mais en mission de recherches. Et puis, elle était assez lourde, ses mouvements seraient entravés. Il deviendrait plus lent pour porter ses coups.

«Vous partez ?

Alaric écarquilla des yeux, reconnaissant la voix féminine qui s'adressa à lui. Avec une lenteur calculée, il se tourna vers la jeune femme, légèrement surpris et se détendant. Elle semblait l'observer avec une légère pointe d'anxiété au fond de ses pupilles vertes.

--Je dois aller chercher les coupables.

--Mais vous pouvez envoyer vos hommes.

--Je serais inutile ici. Mon frère s'occupe déjà de ne pas inquiéter les villageois et de diriger le domaine.

--Et si les criminels attendaient justement que vous soyez sur les lieux ?

S'inquiétait-elle pour lui ? Ou était-ce par pure bonté d'âme ? Alaric rabattit son manteau en fourrure sur ses épaules, après s'être totalement armé, puis s'avança jusqu'à elle. L'une de ses mains glissa jusqu'au manche de son épée, tandis que l'autre se posa sur le côté de sa ceinture.

--Je suis armé et, ne croyez pas que je me vante, mais on ne m'a encore jamais battu sur le terrain.

--Vous semblez sûr de vous.

--C'est le cas. Si vous voulez bien m'excuser. »

Elle le regarda quitter l'armurerie sans qu'elle ait eu le temps de lui donner une réponse.

La jeune femme eut l'impression qu'il ne désirait pas parler avec elle. Depuis ce qu'il s'était passé dans la petite pièce à l'étage, Alaric l'évitait. Évitait même son regard. Et à chaque fois qu'ils étaient dans une même pièce, il faisait en sorte de la quitter de manière naturelle. Sans lui dévoiler qu'il était mal à l'aise de la voir et de lui montrer qu'il la désirait bien plus qu'il ne pouvait le penser.

De son côté, Kenna s'était rendue compte qu'elle ne désirait pas le voir la fuir. Elle appréciait leurs discussions, et il était vrai que c'était l'un des seuls hommes dans ce clan qu'elle trouvait intéressant. Elle aurait du penser à anticiper ce genre de situation, à présent, il lui était difficile de ne pas être attiré par cet écossais. Rien qu'en le voyant dans le couloir, elle se mettait à rude épreuve pour ne pas lui adresser la parole. Pourtant, celui-ci n'avait aucun mal à passer devant elle sans pour autant lui parler. Parfois, c'en était blessant. Cependant, elle préférait cela. Rowena avait été détestable ses derniers jours avec elle. Son comportement avait été exécrable, néanmoins depuis qu'elle avait senti ce gouffre qui se créait entre les deux individus, elle avait saisit sa chance pour se rapprocher de lui. Bien qu'il ne lui ait pas réellement donné beaucoup de temps, elle tombait petit à petit, amoureuse de lui. Même si elle ne se l'avouerait pas encore.

Les Highlands, Tome 2: Une Lass FlamboyanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant