Le voyage commence.

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Fiu, elle avait eu chaud ! Mais elle les soupçonnais d'avoir eu vent de la petite conversation qu'elle avait eu.

Elle emboîta le pas de ses sœurs pour aller se préparer. Elle constata que tout le monde était levé, et que le carrosse sensé l’emmener n'était pas encore arrivé, super, elle avait encore du temps devant elle.

Elle partit donc, d'un pas léger et lourd à la fois, dans la petite salle de bain, où elle prit une bonne douche pour le voyage qui allait être long. Elle fit une natte sur le côté, et noua le tout avec un ruban bleu. Elle enfila ensuite une roba blanche à longue manche, qui lui collait à la peau, avec ces vielles ballerines usées. Il fallait qu'elle est l'air présentable, sinon, que penserait-on d'elle ?

Elle sortit toute fraîche, et s'installa à table pour prendre son petit déjeuner. Elle ne voulait pas mourir de fin avant d'atteindre le Palais. Surtout que les routes en forêt étaient longues. Il fallait en moyenne deux jours pour atteindre la capitale, et ça, c'était si tout allait bien.

Elle but un grand verre de lait frais et emplit son estomac avec un bout de pain à moitié rassis.

Elle avait bavardé avec ses sœurs, qui avaient bien tenu leur parole, aucune dispute à l'horizon. Elle avait même constaté que sa mère était de très bonne humeur, ce qui la rendait heureuse et l'attristait à la fois. Oui, elle était triste de voir que sa mère était ravie qu'elle parte, même si elle savait qu'elle allait dans un monde où la vie était sans nul doute plus agréable, elle pensait que sa mère lui montrerait un peu d'attachement, mais non. Tant pis.

Lorsqu'elle entendit le son sec des sabots de chevaux marteler le sol, et le bruit des roues de la Carrosse royale , son cœur s'emballa.

Elle accourut dans sa chambre, prit son sac en vitesse, se regarda une dernière fois dans la glace raillée, et revint à la cuisine, le visage tordu par la peur.

- Ça va aller ma chérie, lui dit sa mère en lui caressant le visage. Je sais que tu vas gagner ce jeu, pour nous, fais-le.

Elle détourna son regard pour le poser sur son frère qui n'avait pas parler depuis le début. Elle s'avança doucement vers lui avant de sauter dans ses bras. Il la serra fort dans ses bras.

- Si ce pauvre poltron te fais quoique ce soit, n'hésites pas à lui faire ce que je t'ai appris, ok ?

Elle sourit et fit oui de la tête avant de verser quelques larmes. Il allait lui manquer terriblement... elle n'en revenait toujours pas qu'elle s'en allait.

Elle desserra son étreinte pour aller embrasser ses sœurs, puis en un hôchement de tête à tous, elle ouvrit la porte et s’engouffra dehors. Elle referma la porte avec regret, et fit face à l'engin qui se tenait devant elle, aussi sublime qu'un objet appartenant à la royauté. Cela va de soit. Elle en perdit même un souffle d'admiration.

- Bon sang, que c'est beau.

Elle détailla son moyen de transport avec étonnement, les yeux pétillants. Le roi et la reine étaient réputés pour leur ivre attirance pour l'or et les joyaux, mais là, c'était carrément impossible de poser un regard sur quelque chose d'autre que de l'or ou des pierres précieuses incrustées. Ce carrosse devait coûter plus cher que tout le village, les villageois y compris. Elle avait peur de poser ses mains sur l'objet de peur de le salir avec ses mains sâles. Tout ça, rien que pour une misérable comme elle ? C'était hallucinant. Les gens se retournaient en chemin pour admirer l'objet à l'instar d'Avalon. Elle sourit faiblement, puis l'effaça lorsqu'un homme ouvrit la porte.

- Je vous pris de bien vouloir me rejoindre, dit un homme maigrichon et petit mais à l’allure sympathique.

Il lui offrait sa main en tant qu'aide mais elle l'évita et grimpa d'elle même, faisant froncer les sourcils de celui qu'elle identifia comme son nouveau tuteur.

L'Élite Royale.Where stories live. Discover now