.éphémère.

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Sur sa feuille grisonné par le crayonné, on observait des formes, des visages... La jeune fille n'arrivait pas a savoir si c'était une sorte d'art. Le jeune homme se tenait assis sur l'herbe des champs. Les reflets du soleil illuminaient son teint clair et son regard était porté vers son oeuvre.

Elle souriait. En étirant ses lèvres, elle avait songé aux formes excentriques de ce dessin et se demandait si ils étaient tous pareills, aux nuances sombres et aux thèmes mélancoliques.
Quand à elle, elle jouait avec Marguerite. Sa Marguerite. Petit être blanc au cœur couleur miel. Elle décomptais souvent avec Marguerite... un peu... beaucoup... beaucoup trop et ne se lassait jamais avec elle.

Le vent faisait plier l'échine des fleurs et courber les brins d'herbes, sur cette plaine ensoleillée qui n'abritait qu'un arbre. Ses feuilles dansaient au gré d'Éole et permettaient un ombrage parfait. La jeune fille était venue comme à son habitude dessous. Ce garçon était venu depuis. Tous les jours, seul. Il ne l'étais plus. La jeune fille s'était assise avec délicatesse, prenant soin de ne pas froisser sa robe elle était ici, muette, mais sourire sur ses fines lèvres. Des gargouillis trompaient le silence parfois. Ce n'était pas une voix, ils ne s'étaient jamais parlés. Mais un estomac en révolution. Le garçon avait faim mais se contentait de rougir de honte.

"Tu as faim? "

La fillette avait interrogé le jeune homme qui n'avait pas répondu. Alors elle se leva et rentra chez elle mais avant elle lui adressa ces mots :

"Viens demain, je t'apporterai des gâteaux. Sois ponctuel. Sois présent. Je t'attendrai "

Voyant aucunes réactions de la part du jeune homme,elle s'en alla. Souriante, la demoiselle trottinait pour atteindre sa petite maison de bourgeoisie. Elle songeait aux pâtisseries qu'elle allait pouvoir offrir au jeune homme. Elle entra dans la battisse où une femme vint l'accueillir.

"Vous êtes en avance mademoiselle"

La jeune fille donna sa veste à la gouvernante et s'apprêta a monter les escaliers.

"Bonjour Amy. "

Elle s'arrêta net ce qui fit chavirer ses boucles blondes. Ses yeux verts se tournèrent vers ce qui était d'évidence, sa mère.

Une femme raffinée,aimable,ferme et juste a la fois.

"On dit que tu rejoins le jeune Klein durant tes promenades. Qu'en est-il?

- C'est vrai...mais tu sais, je cours chaques jours, je suis les étoiles. Si jamais je devais rencontrer un homme, il serait mon époux.

La jeune fille souri.

-Cesse de divaguer, je ne te laisserai parler qu'aux hommes une fois que tu aie l'âge de te marier. Tu es si belle, tu mérites quelqu'un d'haut placé.

-Si le parti comptait tant Joseph le chien aurait lui aussi de la dinde au déjeuner !   La mère de maison grimaça. Je plaisante ! Je promets d'agir selon tes attentes. Dis moi, ce soir, yaura t-il des petits gâteaux?

-Et bien oui...Il y en a. Ta gourmandise n'a pas de frontières semble t-il...
Bien ! Il est temps de prendre ton bain.
Hâte toi d'y aller! Les pâtisseries viendront après.

-Oui.

C'est ce que la jeune fille avait répondu.

Dans sa maison aux briques immaculées, Amy avait enjambé les escaliers.
La vie pour elle était une enfilade d'événements spontanés. Le fil rouge du destin qui l'entravait, elle allait le briser, elle le voulait tant! Voler, voler, pour ne plus s'écraser. Jouer avec Marguerite et parler au muet. Parler sans s'arrêter. Elle ne voulait plus être enfermée. La campagne lieu de repos ? Lieu de liberté inavouée, ou recèle les plus belles créatures animales. Le plus beau ciel purifié par l'air frais, des nuages cotonneux avec le soleil qui réchauffe, le soleil qui brûle.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 13, 2017 ⏰

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