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Une fois dans ma gorge le « Diamant Brut » pétille sur ma langue.
Je soupire de plaisir, fermant les yeux en le savourant enfin.
Personne ne peut résister à ce soupçon de sucre. Depuis que le chauffeur bien gaulé à la voix sexy m'en a donné une poignée, je n'ai eu de cesse de penser à ce moment de délectation, n'ayant pas encore eu le temps d'en goûter un seul.
En forme de tête de mort, ce roudoudou a un arrière-goût de violette de Toulouse.
Je regarde l'emballage pailleté qui glisse entre mes doigts me donnant l'impression qu'un feu d'artifice explose devant mes yeux. Une fumée épaisse et brillante me fait traverser des fumerolles aux couleurs du feu et la chaleur éprouvée se transforme en une étouffante brume opaque et blanchâtre.
L'acidulé me prend à la gorge, déversant de ma langue au fin fond de mes amygdales une brûlure infernale. Cette explosion buccale porte à haute température ce lance flamme gustatif. La toxicité de la substance ingurgitée me fait pleurer. J'essaye de recracher en vain le bonbon, toussant et portant avec impuissance la main à ma gorge. Je tire la langue mais plus rien n'existe, seul subsiste ce sentiment étrange d'avoir une gêne incandescente dans ma bouche.
Un rire diabolique retentit, faisant écho dans mon crâne. Une voix masculine et hypnotique me susurre «Trick or Threat ma jolie ».
Essayant de reprendre ma respiration, je suffoque lorsqu'une déflagration explose mes tympans. Une odeur de poudre à canon me fait éternuer. Je cligne les yeux et vois le brouillard se dissiper laissant place à un couloir sombre.
- Les filles vous êtes là ?
J'entends des rires et des chuchotements. Je me demande encore ce qu'elles complotent.
J'attrape mon portable et enclenche la torche pour en éclairer le passage. Cet endroit me fiche la trouille. Je n'ai pas l'intention de m'y éterniser et c'est pourquoi, j'avance avec empressement afin de retrouver l'une de mes WIB.
Je débouche sur un vaste hall et m'arrête à l'intersection. Une immense salle lugubre, pareille à une gueule sombre donne sur un escalier en colimaçon qui monte d'un coté et descend de l'autre.
C'est vers celui qui descend que je me dirige. Je l'emprunte posant mes Converses blanches sur une marche poussiéreuse et grinçante. Me tenant à la rampe, je me questionne sur sa solidité.
À chacun de mes pas, les marches infernales se mettent à hurler de douleur. La cacophonie de leurs braillements aigus me vrillent les tympans.
Mais c'est quoi ce bordel ?
Des escaliers vivants, il n'y a que dans Harry POTTER que l'on voit ça !!
Afin d'abréger leur souffrance, je décide de descendre à toute blinde, stoppant cette atrocité sonore.
