III

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Les mots qui te piègent
sont ceux que tu souhaiterais dire.
Les poumons obstrués par le courage,
je respire les craquements électriques espacés sous pression.

Les mots derrière toi
sont ceux que tu souhaiterais qu'ils entendent.
Les charnières d'espoir sur la langue,
l'espoir se venge.
Coups de feu,
les balles sont perdues.

Les mots qui t'arrêtent
sont ceux que tu souhaiterais regretter.
Je pourrais dire qu'ils t'ont arrêté
d'un amour indéniable,
ou
des derniers mots que tu n'entendra jamais,
ou
du quatuor tacite de souhaits,
ou
de l'humour fantaisiste étalé sur des joues rougies.

C'est seulement pour laisser la porte ouverte,
dévérouillée,
car tu souhaites qu'ils entrent à nouveau.

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