XV.

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Je me réveillais avec un atroce mal de tête. Mes yeux s'ouvraient peu à peu avec une certaine difficulté. Mes pensées étaient confuses et les événements de la vieille étaient encore flous. Je me cachais sous ma couette, ne voulant pas me lever. Je réalisais peu à peu que je ne savais pas par quel miracle, j'avais atterrit ici. Chez moi, dans mon lit. Quelques brèves moments, comme le dîner avec Louis ou l'apparition de Mia, me revenaient en tête. Je fermais les yeux et laissait les souvenirs me submerger. Louis. Mia. La fête. Le regard étonné du beau garçon aux yeux bleus quand j'avais accepté de me rendre à cette fête. J'avais tenu tête à cette fille toute la soirée. Je me voyais aux côtés de Louis, nos bras entrelacés, et le regard noir de Mia. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Je l'avais remise à sa place cette pimbêche. Mais elle ne s'était pas laissée vaincre facilement. Elle s'était rapprochée de Louis, lui donnait des surnoms affectifs, lui adressait des sourires joueurs. Je me rappelais du sentiment de jalousie qui m'avait foudroyé sur place, qui s'était infiltré peu à peu dans mes corps et dans mon esprit. Je me souvenais aussi du grand blond qui accompagnait Mia. Brian ou Rayan je ne savais plus trop. Puis des images de moi, un verre à la main aux côtés de ce garçon défilaient dans ma tête. Le regard protecteur qu'avait Louis sur moi. Il m'avait surveillé pendant toute la soirée et n'avait parlé qu'avec très peu d'amis. Il avait préféré rester avec moi. Sauf quand Mia était dans les parages bien évidemment. Je n'en revenais pas. J'avais bu. Chose que je faisais que très rarement. Pour ne pas dire jamais. Je me rappelais du sourire joueur de Louis pendant notre partie de bière pong. De mon air fière quand j'avais battu Mia. Je suppose que c'était l'alcool qui m'avait donné autant de cran et d'énergie. Mais je n'allais pas m'en plaindre. Pour le coup, j'étais fière de moi. Je me rappelais d'être dans les bras de Louis. Je ne savais pas pourquoi c'était arrivé ni comment. Je n'arrivais plus à retracer les événements qui ont suivis cette partie de bière pong. Puis le visage de Louis penché au dessus de moi se dessina peu à peu dans mon esprit. Je voyais ses lèvres bougeaient mais je n'entendais rien. Je me rappelais de son souffle contre ma bouche, de son regard bleu azur encré dans le mien. Du bien être qui m'avait envahit dû à sa proximité. Ses lèvres qui étaient si près de miennes, qui m'appelait à commettre l'impensable. Je me relevais brusquement. Mes yeux étaient cette fois grand ouverts, ainsi que ma bouche. Je venais de réaliser. J'avais embrassé Louis.

Je me levais de mon lit en emportant ma couette, entourée autour de moi. Mes jambes étaient engourdies et avaient du mal à supporter le haut de mon corps. Je n'arrivais pas à croire que j'avais embrassé Louis. C'était juste impensable. Invraisemblable. Mes pieds traînaient sur le sol et je me dirigeais sans grand enthousiasme jusqu'à la cuisine. Ma tasse de café entre les mains, je franchissais la porte de mon salon. Je m'arrêtait net, ma tasse glissa entre mes doigt et se brisa en morceaux devant moi, brûlant mes pieds au passage. Aucun cri ne sortit de ma bouche, j'étais comme figée, mon regard fixé sur cette silhouette assise sur mon canapé.

_ Lou-louis qu'est ce que tu-tu fais ici ?

Il se redressa et se précipita vers moi. Je le regardais, les yeux aussi gros que le monde. Louis se baissa devant moi et ramassa les restes de ma tasse.

_ Apolline ça va ?

_ Je. Oui je vais bien. Pour-pourquoi ?

_ Tu t'es brûlée. Viens on va mettre tes pieds sous l'eau froide.

Je me laissais guider par Louis jusqu'à la salle de bain. Pourquoi était-il toujours chez moi ? N'était-il pas partit après le baiser ?

_ Apolline ?

Je repris possession de mon corps et de mon esprit et entrait dans la douche et ouvrit le robinet, le jet d'eau soulagea la sensation de brûlure.

Oxymore l.tOù les histoires vivent. Découvrez maintenant