Les Quileutes : Embry Call

Colère

- Embry !

Une voix interrompt nos hurlements et une jeune femme entre dans la chambre, médiatrice inattendue de notre dispute. 

Les yeux bruns clairs , ses cheveux au carrés  reposant sur sa belle peau halée. Elle mord sa lèvre charnue en me dévisageant.

- Embry, tu devrais sortir quelques instants, Déclare t-elle en se plaçant entre nous, nous séparant un peu plus l'un de l'autre.

Je regarde celui qui se trouvais dans mon lit quelques secondes auparavant et me fige de stupeur. Je ne l'avais pas remarquer pendant nos échanges houleux, mais Embry est parcouru de tremblements de plus en plus violents chaque secondes. Ses muscles bandés à leur maximum, de la transpiration perle sur ses tempes et son regard furieux ne me quitte pas une secondes.

- Si tu ne sors pas rapidement de cette chambre, les garçons et moi allons intervenir, le menace la magnifique jeune femme s'approchant encore un peu plus de lui 

- Sors moi d'ici Leah ! La voix gutturale d'Embry retentit terrifiante, ses yeux me fixant avec fureurs.

Leah ne se fait pas prier et le pousse violemment vers la porte qu'elle claque sans ménagement derrière eux, ne me laissant rien dire.

Me retrouvant seule dans cette grande chambre, que mon regard sans lunettes voit plutôt flou. Je ne sais plus quoi penser.
Ce qui c'est passé cette nuit, ces hommes... des flashs de la nuit passée m'assaillent : 

 Souffrance, trahison, grognements, les hommes, souffrance, Hannah, les hommes, les hommes, Embry...

J'ai l'impression que ma tête explose, n'arrivant plus à trier mes idées, mes sensations trompeuses, mes impressions faussées.
Je suis perdue, perdue dans ma tête, dans ma vie, dans mon coeur. Je ne sais plus qui croire. Je ne sais pas de qui je dois avoir peur.

Comme toujours en se moment je pense à  Embry, lui qui semble vraiment touché par mes accusations mais pourtant  qui est mêlé à la nuit dernière. Je crois que je suis abonnée aux larmes en se moment car celles-ci roulent une nouvelle fois sur mes joues. 

J'ai peur. Peur de ce qu'il se passe dans ma vie, de cette réaction violente qu'a eu Embry, de cette maison inconnue. 

Mais j'ai surtout peur de mes sentiments. Ceux qui malgré moi me pousse à ne pas apprécier  cette fille qui est entrée dans la pièce.
Pourquoi ?
Parce que en sortant avec Embry de cette manière, sans un regard pour moi, c'était comme si je n'étais pas concernée par cette situation, pas concerné par Embry. Et malgré tout ce qui s'est passé, et malgré moi, cela me fait mal.

Je ferme les yeux un instant essayant de réfléchir

Je dois parler à Embry. Il me faut avoir des réponses à mes questions tout de suite et s'il ne veut pas m'en donner je n'ai aucune envie de rester ici plus longtemps.

Je me redresse doucement, essayant de ne pas me faire mal au côté de mon ventre blessé. La douleur m'arrache un cri lorsque je pose un de mes pieds sur le sol. Je m'appuie sur la table de chevet et bois et dans un mouvement chanceux, y découvre mes lunettes qui était posé la depuis tout ce temps.  Me mordant la langue, j'étouffe un nouveau cri, le goût du sang envahissant ma bouche.

Je ne veux plus être dans l'ignorance

- Allé je peux le faire, me je murmure, une fois debout.

J'avance alors très calmement, me tenant au mur pour ne pas tomber. Mes mains tremblant sous la douleur que me lance ma blessure. Arrivée à la porte je longe lentement le couloir, manquant de tomber à plusieurs reprises quand soudain quelques  voix me parviennent en des chuchotis assourdissant. 

- Calme toi Embry ! Tu sais aussi bien que moi que t'as colère aggravera les choses ! 

Je reconnais la voix grave de celui qui m'avait defendu à la falaise et lorsque je me rends compte que celui-ci parle à Embry je me rapproche un peu plus de la pièce où ils se trouvent afin de mieux entendre leur discussion. 

- Elle m'accuse Sam ! Vous avez tous aussi bien entendu que moi !  Je... j'ai envie d'y retourner et de tout casser, de lui hurler ce que je pense... je ne me reconnais pas Sam...

La voix d'Embry m'arrive tel un grognement féroce aux oreilles et je comprends tout de suite qu'attendre des réponses de sa part me sera impossible.  

- Je sais Embry et je sais aussi que si tu y retourne tu pourrais lui faire du mal

J'entend alors un éclat de rire retentir et la voix de Paul s'élève plus forte que jamais.

- Et bien les gars, c'est bien mignon de débattre de tout ça, mais si vous étiez plus attentifs, vous remarquerez que quelqu'un est en train de vous écouter. N'est ce pas mademoiselle ? 

Dans un reflex totalement inutile je retiens mon souffle. Comme si cela pouvais m'aider à me cacher de ces jeunes hommes, à peu de mètre de moi.

Je vois alors la belle jeune femme au cheveux bruns,  Leah, apparaître à l'autre boue du couloir, le regard noir. Les poings serrés elle avance vers moi d'un pas décidé. Cela me donne la fâcheuse envie de me cacher sous terre. Puis sans s'adresser à moi elle m'attrape par les épaules et me pousse sans vergogne vers la pièce principale de la maison.

La douleur de mon ventre ne se fait que plus forte et dans un cris silencieux, je sens un liquide visqueux s'écouler de mon flan, qui avait sûrement arrêté de saigner.
Le regard troublé par la souffrance, le souffle entre coupé et le ventre sanguinolant j'entre dans une grande pièce.
Celle-ci est éclairée par de nombreuses baies vitrées ouvertes sur une épaisse forêt qui tangue beaucoup trop pour que je sois dans mon état normal.
Ne voyant pas où je mets les pieds, je trébuche sur le sol et m'apprête à m'étaler de tout mon long sur le parquet quand une main s'enroule autour de ma taille pour parvenir à me faire garder le peu de mon équilibre. De plus en plus mal-en-point et en nage je remercie silencieusement le corps sur lequel je m'appuie.

- Ne la pousse plus jamais comme ça, tu m'entends Leah. Murmure Embry avec une haine bestiale en me serrant plus fort  contre son torse parsemé de tremblement.  Des tremblements rageurs.

- Embry ! Hurle Sam

- Ha ouais et sinon quoi !? S'emporte à son tour Leah en s'avancant vers nous

Un bruit terrifiant s'élève alors du torse d'Embry, un bruit animal. Celui-ci me lâche en reculant et quand je lève mes yeux embrumées vers lui, je sens que quelque chose ne va plus, qu'il est en train de changer : son corps se met à trembler de plus en plus vite comme s'il retenait un animal près à sortir de sa prison de chaire. Sa respiration se fait que plus en plus bruyante et son beau regard devient celui, cruel, d'un prédateur.  Un prédateur très en colère.

- VITE SORTEZ LE D'ICI !

J'ai juste le temps de voir le corps d'Embry être propulsé  hors de la maison par plusieurs de ses amis qui disparaissent a une rapidité surhumain.
Mon coeur bas plus fort que jamais.

Une créature se dresse à la place ou se tenait dorénavant le corps d'Embry. Une créature énorme, terrifiante, un vrai monstre,

Un Loup.

Bonjour tout le monde ! Voilà mon grand retour avec ce nouveau chapitre qui m'a été très difficile à écrire. En effet j'ai eu du mal à retrouver de l'inspiration mais il y a quelques jours j'ai eu un déclic et me revoilà ! J'espère que ce nouveau chapitre vous plaira <3 

Je suis encore désolé de vous avoir autant fait patienté mais n'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de cette histoire, de ce chapitre...

Merci à tout ceux et celles qui me suivent, qui se sont abonnés, vous m'êtes d'un grand réconfort <3

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Merci d'être là et à bientôt dans les aventures de Zoey et des Quileutes !! Bisous <3 !

(Photo Pinterest : mfjr.tumblr.com)