Keep Calm And Never Forget Me ~RAKEN~

Chapitre 1

Le soleil lui réchauffant le visage couvert de larmes: Son seul petit bonheur pendant cette dur période était cette chaleur qui l'apaisait petit à petit.

"Au nom du père, du fils et du Saint esprit, puisse monsieur Lee reposer en paix."

Par cette phrase, un choc dans la poitrine, sa vue se brouilla de nouveau.

'Tant pis, j'ai le droit de pleurer, j'ai le droit de montrer ma faiblesse. C'était mon père!'

Il laissa son sentiment prendre le dessus, cachant son visage mouillé de ses mains.

"Jaehwan..."

Reconnaissant la voix cassé de sa mère qui, elle aussi, fondait en larme, il se jeta dans ses bras maternelle qu'il connaissait par coeur.
Ils pleuraient tous les deux, à l'unisson, faisant entendre leur chagrin plus fort qu'auparavant.

-"Pour-Quoi?

-Cela arrive même aux bonnes personnes...

-Pa' me manques...!

- Il me manque énormément aussi..."

Toujours ce point dans la poitrine, Jaehwan n'arrivait plus à respirer correctement.

-"Je ne m'en remettrai jamais Ma'!

-Moi non plus mon fils...jamais..."

~

Les premiers mois ont été les plus douloureux:

Jaehwan ne cessait de pleurer tout les jours lorsque vingt heure passait. C'était l'heure habituelle du retour de son père après le travail.
Tout les soirs, il espérait qu'un jour, son père rentre à la maison, fatigué, murmurant un "c'est moi..." puis s'installer devant la télévision comme à son habitude. Mais il savait pertinemment que cette scène ne se reproduira que dans ses rêves et que plus jamais il ne reverra son père en chair et en os.

Quant à sa mère, elle ne dormait plus dans la chambre qu'elle partageait au paravent avec son mari: elle dormait soit dans le salon ou quelques fois avec son fils unique. Elle prenait des somnifères pour pouvoir assurer le lendemain au boulot, mais les deux traces violettes lui coupant le visage montrer la fatigue et la tristesse de son âme.
Elle était fatiguée d'avoir l'habitude d'attendre son mari pour manger. Elle était épuisée d'espérer un jour un autre baiser de sa part. Elle était saoulée de ne plus rentrer dans sa chambre en pensant encore plus fort à son époux.
Aujourd'hui, et à jamais, elle sera veuve: et elle est fatiguée de ce titre qui lui colle à la peau.

Ils étaient, autant l'un que l'autre, désorientés.

~

    "Ça va faire un ans que tu es mort...un ans jour pour jour que tu es mort et je ressens toujours cette même douleurs: C'est aussi douloureux que les premiers mois, les premiers jours, les premières heures, les premières secondes où on m'a annoncé ton départ permanent. Ce sentiment qui me hante jours comme nuit ne partira jamais, on fini juste par s'y habituer. C'est ça, on s'y habitue...

Pa', je t'écris cette lettre en étant conscient que tu ne pourra jamais la lire. Mais on m'a dit que ça me soulagerai et comme j'ai vraiment lourd sur le coeur, j'ai décidé de suivre leur conseil.
Je suis entré en première année dans la plus grande fac du pays, voir du continent.
J'ai eu mon bac avec mention très bien, j'ai ainsi obtenu une bourse pour cette année, et l'année prochaine si mes résultats ne baissent pas.
Tu connais ma motivation? C'est toi. Je me dis que tu dois tout voir de là où tu es. Et si tu es déçu de moi, je ne me le pardonnerai jamais.
D'ailleurs, je suis sûr que tu es perché sur ton petit nuage, bloqué sur ton émission de cuisine préféré se goinfrant de chips avec une flûte de champagne qui ne se vide jamais.
Je suis persuadé que c'est toi qui a inventé cette évolution pour ivrogne!