I Chapitre 2 I

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DEMANDE À TON PÈRE

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DEMANDE À TON PÈRE

Surgissant de nulle part, un vif éclair vint ajouter une note d'horreur à cette ambiance pour la moins terrifiante. Le plus affolant, était incontestablement l'origine de cet éclat de lumière. Car il n'y avait pas eu d'orage, ni de temps nuageux où une pluie gelée tomberait alors sur toutes les habitations environnantes ; non ! Cet éclair semblait être le hurlement matérialisé d'un ciel enragé, et cet homme - oui, le fameux qui fut dans le bureau de Masaomi - était tel un envoyé venant accomplir sa sinistre mission. Serait-il ainsi folie et absurdité de penser cela ? Personne n'aurait su apporter réponse exacte à cette interrogation. Car, cette lumière blanche n'avait pas atterri n'importe où et n'importe quand ; mais était bien tombée juste en face de la fenêtre d'Akashi comme dirigée, comme surnaturelle tel un événement inexplicable par manque de fait. C'était à ce moment précis que l'homme était apparu soudainement, et que le cœur du rouquin ne fit qu'un bond dans sa poitrine.

Le visage entièrement collé contre la fenêtre de la chambre, il était juste là, à quelques mètres d'Akashi Seijuro. Sa face s'écrabouillait inexorablement contre la vitre froide, déformant au fur et à mesure les traits physiques de sa figure déjà bien aplatie de ce fait. C'était un épouvantable spectacle : l'homme, ne semblait désormais plus humain. Et dressant les crocs, il était une bête furibonde prête à attaquer sa proie qui n'était autre que le jeune adolescent. Seule la vitre, cette fine et fragile matière de verre, séparaient Akashi d'un danger imminent. Et seule cette vitre, illusoire protection bien éphémère, écartait ce dernier de cette menace grandissante.

Une énorme buée ne tarda pas à apparaître sur les carreaux de verre, c'était naturellement la rencontre du souffle chaud de l'homme contre la surface froide de la fenêtre. On pouvait uniquement distinguer ses yeux presque globuleux à travers cette vision floue. Ses pupilles étaient d'un rouge sang où la haine pure venait se refléter à travers elles. Qu'avait fait Akashi pour mériter une telle animosité de la part de l'individu ? Peut-être que l'avoir espionné, son père et lui, était définitivement une chose à ne pas faire ?

L'empereur, pire que déchu, était complètement tétanisé. Il eu alors un flash : Avait-il causé tant de tors dans son entourage pour qu'il ait une fin aussi tragique que celle-ci ? Avait-il brisé les rêves, ainsi que bouleversé la vie de certains en raison de sa dureté dans ce monde ne quémandant que d'être le meilleur ? Le premier ? Et surtout, n'avait-il pas fait preuve de cruauté envers Kuroko - cet être innocent, cet ange comme on en trouvait pas à chaque coin de rue - lorsqu'il le fit pleurer et presque perdre espoir en ce qu'il avait de plus cher à ses yeux : le basket ? N'avait-il pas démontré par-là à quel clan appartenait-il ? À savoir, celui de ces véritables monstres sans cœur. Tout juste comme celui qui se cramponnait à sa fenêtre.

Nombreux sont les souvenirs qui firent surface en un rien de temps à l'esprit du rouquin, le rendant assurément fou de ce bouleversement absolu. Akashi se remémorait tous ces moments, bons ou mauvais soient-ils, se rendant bien compte que sa minable existence allait bientôt prendre fin. Il l'a qualifiait de « minable » car il n'était qu'un gamin de seize ans qui n'avait finalement rien connu à la vraie vie, qui n'avait pas réalisé sa passion - le shogi - en un métier professionnel comme il l'aurait voulu. Il n'allait pas pouvoir prouver à son père qu'il n'avait strictement plus besoin de sa fortune, de son héritage pour réussir dans cette société ; qu'il aurait exercé un domaine bien moins ambitieux que ce Masaomi lui réservait, mais qu'il serait enfin heureux de faire quelque chose qu'il lui plaisait grandement.

Akashi, L'autre c'est moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant