[Prologue]

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Tôô avait perdu. Perdu contre Seirin.

Très franchement ? Kasamatsu ne s'y attendait pas. Son équipe ayant elle-même "combattu" contre Tôô, il savait quel était la force ce cette équipe. Alors la voir perdre... ça avait fait naitre en lui tout un tas de sentiments. Déjà la surprise, le choque. Puis ensuite la colère et la honte de ne pas avoir été capable de faire la même prouesse que Seirin... Et enfin, la chose la plus étonnante de toutes : La tristesse. Non pas pour lui et sa propre défaite, mais pour Aomine Daiki, l'Ace de Tôo, celui qui avait vaincu Kise.

Kasamatsu était au courant, comme tout le monde, que la génération miracle n'avait jamais perdu. Et pourtant, cette année, la plupart des membres avaient été vaincu. D'abord Kise, qui avait pleuré. Il s'en souvenait étant que c'était lui qui était allé le réconforter. Ensuite Midorima, qui était partie s'isoler la mine sombre. Surement avait-il aussi pleuré. En troisième, Kuroko, choqué et dépité.

Et Aomine ? Sa réaction ? Et bien... il semblait plutôt bien prendre sa défaite. Il avait d'abord semblé sous le choque, puis avait taper le poing de Kuroko quand celui-ci était allé le voir. Mais alors pourquoi le capitaine de Kaïjo avait-il cette sensation ? Ce sentiment désagréable qui ne voulait pas le quitter depuis la fin du match ?

Après avoir quitté le stade avec son équipe, il était partie de son côté, prétextant un rendez-vous. Mensonge, bien sûr. Il voulait juste être seul et remettre ses pensées en place. Faire quelques paniers pour se calmer. Alors maintenant il était là, dans le gymnase du lycée, portant toujours son uniforme - mise à part sa veste qui trainait sur un des bancs - a tiré encore et encore la même balle qu'il devait aller chercher peu après l'avoir lancé.

« Tu étais donc là. »

Yukio sursauta. Il était dos à la porte du gymnase, mais pouvait clairement sentir la présence du nouveau venu. Il savait qui se tenait dans l'encadrement de la porte : il avait reconnu sa voix. mais que faisait-il là ?

Kasamatsu ne fit aucun commentaire, se contentant d'envoyer de nouveau le ballon dans la panier. L'autre était toujours derrière lui, ne semblant pas près de bouger.

« Qu'est-ce que tu fais ici ... » Commença enfin le brun en se faisant violence pour se retourner.

Il vit enfin la personne qui avait brisé sa solitude : La peau mate, se regard perçant, sa forte présence et son aura charismatique...

« ... Aomine ? » termina-t-il.

Silence. Aucun mouvement. Leurs regards encrés l'un dans l'autre... Puis un léger courant d'air, seul chose perceptible dans la pièce. C'est vrais que la porte était toujours ouverte... et maintenant que Kasamatsu faisait plus attention, il se rendit compte que le soir était tombé.

« Dis, Sempaï... »

Nouveau sursaut de la part de Yukio, qui se s'attendait pas à se que le métisse prenne la parole. Et depuis quand l'appelait-il "Sempaï" ? Il avait l'impression d'entendre Ryouta !

Pourtant il ne fit aucun commentaire et prêta une oreille attentif au joueur de Tôô, qui abordait maintenant une mine des plus sérieuses.

Aomine ouvrit la bouche pour continuer, mais s'abstint et la referma. Il ferma ensuite les yeux, semblant réfléchir à ce qu'il devait dire ou faire. Puis il rouvris les yeux, regardant de nouveau Kasamatsu qui attendait qu'il se jette à l'eau. Et là, une chose totalement improbable se produisis : L'Ace détourna le regard. Aomine, LE Aomine Daiki, avait détourné le regard ! Le joueur fière et hautain qu'était l'ace de Tôô avait détourné le regard ! Pour le capitaine de Kaïjo, ce fut tellement incroyable qu'il en resta béa de stupeur.

Bon dieu, mais qu'arrivait-il à l'ancien membre de la Génération Miracle ? C'était sa défaite contre Seirin qui lui faisait cet effet ?

« Je voudrais rejouer au basket avec toi. »

Ça avait été une phrase soufflé, presque inaudible... Mais Kasamatsu l'avait clairement entendu. Aomine ne bougeait plus, fixant maintenant le sol. La gêne se lisait sur son visage et de légère rougeurs étaient apparus sur ses joues. A cette vue, le plus vieux se mit à sourire. Sans un mot, il tourna de nouveau le dos au joueur de Tôô et alla récupérer le ballon de basket qui avait roulé plus loin. Ce geste eu le don de faire relever la tête au métisse, qui ne comprenait pas se que le plus âgé faisait.

« Et bien jouons. » dit alors Yukio en prenant la balle dans ses mains.

Il fit de nouveau face à l'autre garçon, le sourire aux lèvres, puis lui envoya la balle que le plus grand réceptionna sans mal.

Un sourire vint aussitôt fleurir sur le visage de Daiki, et laissant tomber son sac et sa veste, il se mit à dribbler en direction du panier à l'autre bout du terrain. Le capitaine de kaïjo tenta alors tant bien que mal de l'arrêter, ce qui fut bien sûr impossible pour lui. Mais à ce moment, il ne se préoccupait pas de la victoire, tout comme l'Ace. A ce moment, ils jouaient tout les deux pour s'amuser... S'amuser ensemble.

La nuit était maintenant tombé, les rues étaient désertes, mais pourtant la lumière du gymnase était toujours allumé, et des bruits de pas et de rebonds se faisaient entendre à l'intérieur. Et rajouter à ça la plus belle des mélodies : De véritables rires emplies de gaieté.

Their relation { Kuroko No Basket }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant